Serge Nedjar : Parcours et Influence dans les Médias Français
Serge Nedjar est une figure influente du paysage médiatique français, connu pour son parcours diversifié et son rôle clé dans plusieurs entreprises de presse et de télévision. Cet article retrace sa biographie, mettant en lumière ses différentes fonctions et son impact sur les médias.
Début de carrière et ascension dans la presse écrite
Serge Nedjar débute sa carrière au Matin de Paris en 1984 en tant que chef de publicité. De 1984 à 1996, il travaille pour VSD, d'abord comme directeur commercial des annonces classées, puis comme directeur des éditions locales et hors-séries. Il participe ensuite à la fondation de GS Presse en 1996, un éditeur de presse français à l’origine de nombreux magazines et publications.
Implication dans le groupe Bolloré
En 2005, Serge Nedjar rejoint le groupe Bolloré, où il est chargé du lancement et devient directeur des quotidiens gratuits Direct Soir et Direct Matin. C'est à la tête de ce dernier quotidien qu'il démontre des aptitudes particulières à diriger un média, en appliquant des principes stricts pour ne jamais déplaire à l'actionnaire.
Ses équipes le surnomment « le général Tapioca », car il gère son journal comme une brochure de supermarché. Selon plusieurs journalistes ayant travaillé sous sa direction, Nedjar impose des sujets ou des partenariats qui donnent droit à des articles, notamment sur l'AutoLib, le service d'auto partage de la ville de Paris exploitant les véhicules électriques BlueCar du groupe Bolloré.
En 2016, Serge Nedjar est nommé directeur général de la chaîne d’information CNews au sein du Groupe Canal+.
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Méthodes de direction et controverses
À son arrivée à la tête d’i-Télé (devenue CNews), Serge Nedjar annonce la suppression de 50 postes, ce qui provoque une motion de défiance et une grève de quatre jours. Il est perçu comme obtus et brutal, et est critiqué pour sa double casquette de directeur et de directeur de la rédaction, jugée éthiquement incompatible. Nedjar lui-même déclare ne pas savoir ce qu’est une charte éthique et exprime un manque de sympathie pour la rédaction. Suite à une grève historique, près d’une centaine de journalistes sur 122 décident de quitter la chaîne.
Des journalistes ayant travaillé à Direct Matin sous sa direction témoignent, sous couvert d’anonymat, de méthodes controversées. Ils confirment que Serge Nedjar impose des sujets et des partenariats publicitaires, et qu'une clause dans leur contrat leur interdit de divulguer des informations sur la société ou ses actionnaires.
On trouve par exemple, dans l’édition du 8 septembre 2015, une interview du Dr. Yusof Basiron, directeur du Conseil malaisien de l’huile de palme, dont la promo est assurée par la régie pub du groupe. Selon un ancien collaborateur, « pour Serge Nedjar, la tête du journaliste ne doit pas dépasser ».
Succès et bilan à la tête de CNews
Malgré les controverses, Serge Nedjar souligne le succès de CNews, affirmant que toutes les émissions ont progressé. Il met en avant des émissions comme « L’heure des pros » et « Face à l’Info », qui battent des records d’audience. Serge Nedjar revendique une « totale liberté » d’expression pour ses journalistes, éditorialistes et intervenants extérieurs.
Sous sa direction, CNews signe sa meilleure saison historique, avec 2,1 % de part d’audience. Serge Nedjar explique que la chaîne essaie d’être le reflet de la société française et de répondre aux interrogations et aux craintes des Français.
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