Combien Cotiser pour Valider un Trimestre de Retraite ?
Combien faut-il cotiser pour valider un trimestre de retraite ?
Pour valider un trimestre de retraite, il faut percevoir dans l'année un salaire soumis à cotisations représentant 150 fois le montant du Smic horaire brut․ Ce montant évolue donc chaque année en fonction de la revalorisation du Smic․ Avec un Smic horaire fixé à 11,65 euros brut au 1er janvier 2024, 1․747,50 euros de rémunération brute permettent de valider un trimestre au régime de retraite de base cette année․ À partir de 6․990 euros gagnés dans l'année, 4 trimestres sont validés en 2024, soit une annuité complète․ En revanche, même si un actif du secteur privé perçoit une rémunération annuelle supérieure à cette somme, il ne peut pas valider plus de 4 trimestres dans l'année․
Les trimestres de retraite ⁚ un élément crucial
En France, letrimestre est l'unité de base de calcul de la durée decotisation․ Pour pouvoir prendre saretraite, il faut au préalable avoir validé un nombre requis detrimestres․ Cette durée de cotisation est un élément crucial pour déterminer le montant de la pension de retraite․ Le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein varie selon l'année de naissance․ La réforme des retraites de 2014, défendue par Marisol Touraine (ex-ministre des Affaires sociales et de la Santé), a allongé la durée de cotisation d'un trimestre tous les trois ans à compter de la génération née en 1955 et jusqu'aux générations nées à partir de 1973․ La nouvelle réforme des retraites , promulguée le 15 avril 2023 et qui prévoit un recul de l'âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans d'ici 2032, instaure une accélération de la réforme Touraine ⁚ à compter des actifs nés à partir du 1er septembre 1961, la durée de cotisation augmente d'un trimestre tous les ans (et non plus tous les trois ans) pour atteindre 172 trimestres (43 ans) dès 2027 (au lieu de 2035, comme prévu initialement par la réforme Touraine), soit pour les actifs nés à partir du 1er janvier 1965 (1er janvier 1973 auparavant)․
Il est important de comprendre que la validation des trimestres est un processus qui s'étend sur toute la durée de la vie active d'un individu․ Chaque année, il faut gagner un certain montant pour valider un ou plusieurs trimestres․ Si vous ne travaillez pas toute l'année, vous ne validerez pas forcément quatre trimestres․ Les trimestres cotisés peuvent être complétés par des trimestres assimilés, qui sont des trimestres qui ne nécessitent pas de cotisations․ Il existe différents cas de figure pour obtenir des trimestres assimilés, notamment la maternité, la naissance, l'adoption, l'éducation des enfants, le chômage, l'invalidité, le service militaire ou encore certaines situations de handicap․ La validation des trimestres est un processus complexe qui nécessite de se renseigner auprès des organismes compétents pour s'assurer de bien comprendre les conditions et les modalités de validation․ Il est également important de suivre l'évolution de la législation en matière de retraite, car les règles peuvent changer au fil du temps․
Les trimestres de retraite sont donc un élément crucial pour la planification de votre retraite․ Il est important de comprendre le fonctionnement du système et de s'assurer que vous validez le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein․ Pour cela, il est conseillé de consulter un conseiller en retraite ou de se renseigner auprès des organismes compétents․
Le calcul des trimestres cotisés
Le calcul des trimestres cotisés est relativement simple et se base sur le montant des revenus soumis à cotisations sociales․ Pour valider un trimestre de retraite, il faut avoir gagné, au cours de l'année, un salaire soumis à cotisations représentant 150 fois le montant du Smic horaire brut․ Ainsi, ce montant évolue chaque année en fonction de la revalorisation du Smic․ Au 1er janvier 2024, celui-ci est à 11,65 € (contre 11,65 € en 2023)․
Dans les régimes privés, les salariés, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d'entreprise, exploitants agricoles), les professions libérales (médecins, notaires, avocats, architectes) et les agents non titulaires de la fonction publique (contractuels, vacataires) ne valident pas des trimestres en fonction de leur durée de travail, mais du montant de leur revenu professionnel․ Depuis 2014, il faut gagner l'équivalent de 150 heures payées au Smic (200 heures auparavant) en vigueur au 1er janvier de l'année concernée pour valider un trimestre․
En pratique, cela signifie qu'en 2024, il faut gagner au minimum 1․747,50 euros de rémunération brute pour valider un trimestre au régime de retraite de base․ Si vous gagnez 6․990 euros dans l'année, vous validerez 4 trimestres, soit une annuité complète․ Cependant, même si vous percevez une rémunération annuelle supérieure à cette somme, vous ne pouvez pas valider plus de 4 trimestres dans l'année․
Il est important de noter que les cotisations versées pour la retraite de base permettent de valider des trimestres․ Dès votre premier emploi, l'Assurance retraite ou la Mutualité sociale agricole ouvre un compte individuel, lequel retrace vos rémunérations et toutes les données de votre parcours professionnel nécessaires au calcul de votre retraite․
La validation des trimestres est un élément essentiel pour la retraite․ Il est donc important de se renseigner sur les règles en vigueur et de s'assurer que vous validez le nombre de trimestres nécessaire pour une retraite à taux plein․ N'hésitez pas à consulter un conseiller en retraite ou à vous renseigner auprès des organismes compétents pour plus d'informations․
Les trimestres assimilés ⁚ des trimestres sans cotisation
Le système de retraite français accorde également des trimestres sans cotisations, dans certaines situations․ On les appelle "trimestres assimilés"․ Ces trimestres sont attribués à des périodes où l'assuré n'a pas travaillé ou n'a pas eu de revenus soumis à cotisations, mais qui sont tout de même prises en compte pour le calcul de la retraite․
Les trimestres assimilés peuvent être attribués pour différentes raisons, notamment ⁚
- La maternité ⁚ à compter des accouchements intervenus après le 1er janvier 2014, un trimestre est validé pour chaque période de 90 jours au cours de laquelle l'assurée a perçu des indemnités journalières (IJ) pour maternité․ Pour les accouchements ultérieurs, un seul trimestre est validé quelle que soit la durée du congé de maternité indemnisé․
- La naissance et l'adoption ⁚ pour les enfants nés ou adoptés avant le 1er janvier 2010, 8 trimestres (2 ans) sont attribués à la mère par enfant dans le privé et 4 trimestres (1 an) dans le public․ Pour les enfants nés ou adoptés après le 1er janvier 2010, 4 trimestres dans le privé ou 2 trimestres dans le public sont attribués au titre de la naissance ou de l'adoption, et 4 trimestres dans le privé ou 2 trimestres dans le public au titre de l'éducation de l'enfant; Si les trimestres de naissance sont automatiquement octroyés à la mère, les trimestres d'adoption et/ou d'éducation peuvent bénéficier à l'autre parent (y compris de même sexe) sous certaines conditions․
- Le chômage ⁚ les périodes de chômage indemnisé peuvent être assimilées à des trimestres de cotisation sous certaines conditions․
- L'invalidité ⁚ les périodes d'invalidité peuvent également être assimilées à des trimestres de cotisation․
- Le service militaire ⁚ les périodes de service militaire obligatoire peuvent être assimilées à des trimestres de cotisation․
- Certaines situations de handicap ⁚ les personnes en situation de handicap peuvent bénéficier de trimestres assimilés sous certaines conditions․
Les trimestres assimilés sont un élément important du calcul de la retraite․ Ils peuvent permettre de compléter les trimestres cotisés et d'augmenter le montant de la pension․ Il est donc important de se renseigner sur les conditions d'obtention des trimestres assimilés et de les demander si vous y avez droit․
Le nombre de trimestres nécessaire pour une retraite à taux plein
Pour percevoir une retraite à taux plein (complète), l'assuré doit respecter sa durée de cotisation․ Comme vu précédemment, il s'agit d'un nombre de trimestres déterminé par l'année de naissance․ Pour bénéficier d'une retraite à taux plein, les actifs doivent justifier d'un certain nombre de trimestres de cotisation vieillesse qui varie selon leur année de naissance․ Si cette condition n'est pas remplie, la retraite est minorée․ La durée de cotisation est progressivement portée à 43 ans pour les Français nés à partir de 1965․
A compter de l'entrée en vigueur de la réforme des retraites (le 1er septembre 2023), les personnes nées en 1962 devront avoir cotisé 169 trimestres pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein․ Ce qui équivaut à un trimestre de plus que ce qui était requis avant․ Elles pourront partir à la retraite à 62 ans et 6 mois․
Le système de points de la retraite complémentaire et ses cotisations․ Le nombre de trimestres nécessaires pour faire valoir une carrière complète et percevoir une retraite à taux plein varie entre 167 (41 ans et 9 mois) pour les personnes nées en 1960 et 172 (43 ans) pour celles nées à partir de 1965, quand la nouvelle réforme des ․․․
Si la durée de cotisation n'est pas respectée au moment de la liquidation des droits à la retraite, la pension de base est minorée de 1,25 % par an․ Cette décote ne peut excéder 25 % (l'équivalent de 20 trimestres manquants)․ À l'inverse, si l'assuré a dépassé sa durée de cotisation, sa pension de base sera majorée de 1,25 % par trimestre civil supplémentaire (tous les 90 jours travaillés)․ Cette surcote n'est, elle, pas plafonnée․
Il est important de noter que les règles relatives à la durée de cotisation et au nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein peuvent évoluer au fil du temps․ Il est donc important de se tenir informé des changements législatifs et de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître les règles en vigueur․
Le dispositif "carrière longue" permet aux assurés, qui ont commencé à travailler jeune et qui disposent de tous leurs trimestres, de partir plus tôt à la retraite․ Depuis le 1er septembre 2023, quatre départs de retraite anticipée pour carrière longue sont possibles ⁚
Ces quatre catégories de RACL sont appliquées pour les retraites liquidées depuis le 1er septembre 2023․
Pour éviter ou réduire sa décote parce qu'il ne respecte pas sa durée de cotisation, un assuré a la possibilité de racheter jusqu'à 12 trimestres (3 ans) au titre des années d'études [․․․] [․․․] [end of information from the Internet]
Les conditions spécifiques pour les fonctionnaires
Les modes de validation des trimestres de cotisation vieillesse ne sont pas les mêmes dans le secteur public et dans le secteur privé․ Dans les régimes de retraite de la fonction publique et dans les régimes dits "spéciaux" (EDF, RATP, Banque de France, Opéra de Paris), les trimestres sont validés, en toute logique, tous les 90 jours de cotisation (congés payés compris), dans la limite de 4 trimestres dans l'année․
Les agents titularisés des trois fonctions publiques (d'État, territoriale et hospitalière), relevant de la catégorie "sédentaire", disposent de la même durée de cotisation (voir plus haut) que les actifs affiliés aux régimes de retraite de base du secteur privé (salariés, travailleurs indépendants, professions libérales, agents non titularisés de la fonction publique)․ Les fonctionnaires "sédentaires" représentent environ 80 % des agents publics․
En revanche, les agents titularisés relevant de la catégorie "active" de la fonction publique (dont l'emploi présente des risques particuliers ou des fatigues exceptionnelles) disposent d'une durée de cotisation spécifique․ Les fonctionnaires "actifs", comme les policiers, les gardiens de prison, les contrôleurs aériens ou les égoutiers, représentent environ 20 % des agents publics․
La durée de cotisations des fonctionnaires "sédentaires" et celle des fonctionnaires "actifs" connaît, comme pour les salariés et les indépendants du privé, une accélération de la réforme Touraine (augmentation d'un trimestre tous les ans, au lieu de tous les trois ans) depuis le 1er septembre 2023․
Il est important de noter que les conditions spécifiques pour les fonctionnaires peuvent varier en fonction du statut et de la catégorie d'emploi․ Il est donc essentiel de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître les règles qui s'appliquent à votre situation․
Enfin, il faut rappeler que le dispositif "carrière longue" permet aux assurés, qui ont commencé à travailler jeune et qui disposent de tous leurs trimestres, de partir plus tôt à la retraite․ Depuis le 1er septembre 2023, quatre départs de retraite anticipée pour carrière longue sont possibles ⁚
Ces quatre catégories de RACL sont appliquées pour les retraites liquidées depuis le 1er septembre 2023․
Pour éviter ou réduire sa décote parce qu'il ne respecte pas sa durée de cotisation, un assuré a la possibilité de racheter jusqu'à 12 trimestres (3 ans) au titre des années d'études [․․․] [․․․] [end of information from the Internet]