Violence sur Enfant: Signes, Causes et Préventions
Violence envers les enfants ⁚ un fléau mondial
La violence envers les enfants est un problème mondial qui touche des millions d'enfants chaque année. Elle prend de nombreuses formes, allant de la violence physique et sexuelle à la négligence et à la maltraitance psychologique. Les conséquences de la violence envers les enfants sont graves et peuvent avoir un impact durable sur leur santé physique et mentale, leur développement social et leur réussite scolaire. Il est essentiel de lutter contre ce fléau et de protéger les enfants de toutes les formes de violence.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maltraitance de l'enfant est définie comme "toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d'exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l'enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d'une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir".
En France, les violences commises contre les enfants sont sévèrement punies par la loi. Les violences (habituelles ou isolées) sur un mineur de moins de 15 ans commises par son père, sa mère, ses grands-parents ou toute personne ayant autorité sur lui sont punies jusqu'à 20 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Les violences faites aux femmes sont aussi, bien souvent, des violences faites aux enfants. Les violences au sein du couple ont des conséquences graves, parfois fatales, sur les enfants qui y sont exposés et en deviennent ainsi pleinement victimes.
La violence envers les enfants ⁚ un problème de santé publique
La violence envers les enfants est bien plus qu'un simple problème social. Elle représente un véritable enjeu de santé publique, avec des conséquences dévastatrices pour la santé physique, mentale et le développement des enfants. Les impacts de la violence se font sentir tout au long de la vie, affectant non seulement les victimes elles-mêmes, mais aussi leurs familles et la société dans son ensemble.
Des études scientifiques et des rapports d'organisations internationales comme l'OMS (Organisation mondiale de la santé) mettent en évidence l'ampleur du problème. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France publié en octobre 2019 révèle que chaque année, environ 50 000 plaintes pour violences physiques sur enfant sont déposées et 20 000 pour agressions sexuelles. Ces chiffres ne reflètent que la partie émergée de l'iceberg, car de nombreux cas ne sont jamais signalés.
Le Rapport de situation 2020 sur la violence à l'encontre des enfants dans le monde, publié conjointement par l'OMS, l'UNICEF, l'UNESCO et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU chargé de la question de la violence contre les enfants, souligne l'importance des efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) visant à mettre fin à la violence dont sont victimes les enfants.
Le mauvais traitement des enfants a longtemps été gardé secret. Au Canada, une bonne moitié des femmes adultes et un homme sur trois disent avoir été victimes de violence sexuelle pendant leur enfance. La première étude nationale sur la violence et la négligence envers les enfants a permis de mieux comprendre l'étendue du problème et de mettre en lumière les conséquences néfastes de la violence.
L'élimination de la violence est non seulement un impératif éthique, mais aussi un intérêt économique. Outre l'incidence qu'elle a sur les enfants qui en sont victimes et sur leurs familles, la violence coûte énormément à la société. Elle détourne des milliards de dollars de dépenses publiques et ralentit le développement économique, érode le capital humain et augmente les coûts de santé et de justice.
La violence faite aux enfants a de graves répercussions sur le développement de l'enfant et la santé de la famille tout au long du cycle de la vie. Bien qu'on ne recommande pas le dépistage universel, les médecins de famille devraient être au courant des diverses présentations et des séquelles de la violence envers les enfants.
En France, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités met l'accent sur la lutte contre la maltraitance faite aux enfants. Il souligne que la maltraitance recouvre de multiples formes ⁚ violences physiques, psychologiques, sexuelles, négligences, etc. Toutes ces formes de maltraitance ont des conséquences graves pour les enfants qui en sont victimes et sont toutes punies par la loi.
Les différentes formes de violence envers les enfants
La violence envers les enfants se manifeste sous de nombreuses formes, chacune ayant des conséquences spécifiques sur le développement et le bien-être de l'enfant. Il est important de comprendre la diversité de ces formes pour mieux identifier les situations à risque et mettre en place des stratégies de prévention et d'intervention adaptées.
La violence physique se traduit par l'usage de la force ou de la violence contre un enfant, de telle sorte qu'il soit blessé ou risque de l'être. Cela peut inclure des coups (avec la main, le poing, le pied, un objet, etc.), des morsures, des brûlures, des empoisonnements, des drogues ou des incitations à consommer des substances dangereuses (alcool, tabac, stupéfiants, etc.), des étouffements, des étranglements, des secousses, des bousculades, des noyades, etc. Les violences commises contre les enfants n'ont pas besoin d'être habituelles ou répétées pour tomber sous le coup de la loi.
Le syndrome du bébé secoué, une forme particulièrement grave de traumatisme crânien, est un exemple de violence physique qui peut avoir des conséquences dévastatrices. Chaque année, plusieurs centaines d'enfants en sont victimes en France. Un bébé sur dix, victime de secouements, décède, les autres en subiront les conséquences toute leur vie. Le syndrome du bébé secoué est à l'origine de graves séquelles neurologiques qui se manifestent par des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices, ainsi que des troubles du comportement, de la parole ou de l'attention. Il est important de noter que le syndrome du bébé secoué n'est généralement pas une violence isolée. Les symptômes antérieurs suggérant une maltraitance sont particulièrement fréquents chez les bébés diagnostiqués.
Les violences psychologiques, bien que moins visibles que les violences physiques, ne sont jamais anodines, surtout lorsqu'elles touchent un enfant. La sécurité affective et relationnelle fait partie des besoins fondamentaux de l'enfant. Les insultes ou les propos dénigrants, les humiliations, les menaces, les intimidations, etc. entrent ainsi dans le champ des maltraitances faites aux enfants.
Les violences sexuelles ne se limitent pas au viol, mais concernent tous les actes à connotation sexuelle imposés aux enfants. On parle d'agression sexuelle pour désigner toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Le viol en fait partie et se caractérise par un acte de pénétration sexuelle (vaginale, anale ou buccale). Les atteintes sexuelles commises sur un mineur sont punies par la loi même en l'absence de violence, de contrainte, de menace ou de surprise. Les mutilations sexuelles, la prostitution de mineurs, la pédopornographie et la corruption de mineurs (c'est-à-dire le fait de le rendre témoin d'actes ou d'images à caractère sexuel ⁚ masturbation, relations sexuelles, pornographie, etc.) entrent également dans le champ des violences sexuelles.