Les Enfants Hors Mariage du Prince Albert II de Monaco et les Affaires de Reconnaissance
Les problèmes de santé de Charlene n'ont pas été la seule source de contrariété pour Albert II de Monaco, ces derniers mois. Avant d'épouser Charlene Wittstock en 2011, le prince Albert a eu plusieurs liaisons, qui ont parfois débouché sur des naissances.
Sur ce point, il a d'ailleurs reconnu deux enfants, Jazmin Grace Grimaldi, 28 ans, fille d'une Américaine rencontrée sur la Côte d'Azur, et Alexandre Grimaldi-Coste, 17 ans, issu de sa relation avec une ancienne hôtesse de l'air, avec lesquels il a gardé des liens - ils étaient ainsi présents au mariage de Louis Ducruet l'an dernier, le fils de Stéphanie de Monaco.
Reconnaissance de Jazmin Grace Grimaldi
Née le 4 mars 1992 à Palm Springs, en Californie, Jazmin Grace Grimaldi est la fille qu’Albert II a eue avec Tamara Rotolo, une Américaine rencontrée lors de vacances sur la Côte d’Azur à l’été 1991. À l’époque, Tamara était en voyage en France et a séjourné brièvement à Monaco. Leur relation ne durera que quelques semaines, mais Tamara donnera naissance à une fille qu’elle élèvera seule aux États-Unis.
Ce n’est qu’en 2006, soit 14 ans après sa naissance, que le prince Albert reconnaît officiellement Jazmin comme sa fille. Cette reconnaissance intervient peu après l’accession d’Albert au trône. Un test ADN avait été effectué pour établir la filiation.
Jazmin est chanteuse, actrice et philanthrope. Elle s’est également exprimée dans les médias à propos de sa relation avec son père, décrivant des liens “respectueux et affectueux”, bien que marqués par la distance géographique et l’absence d’éducation commune.
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Reconnaissance d'Alexandre Grimaldi-Coste
Deux ans après la reconnaissance de Jazmin, un nouveau nom a fait la une des journaux : celui d’Alexandre Grimaldi-Coste. Né le 24 août 2003, Alexandre était le fruit de la relation entre le prince Albert et Nicole Coste, une ancienne hôtesse de l’air togolaise. Leur liaison aurait duré plusieurs années, débutant vers la fin des années 1990. Nicole Coste résidait à Paris et aurait entretenu une relation stable avec le prince.
C’est en 2005, quelques semaines après la mort du prince Rainier III et l’accession d’Albert au trône, que la presse a révélé l’existence d’Alexandre. Là encore, un test ADN a été réalisé et Albert a reconnu officiellement l’enfant. Contrairement à sa demi-sœur Jazmin, Alexandre a grandi en Europe, notamment à Monaco et à Paris, ce qui a facilité des interactions plus régulières avec son père.
Malgré leur reconnaissance officielle et quelques apparitions publiques, Jazmin Grace Grimaldi et Alexandre Grimaldi-Coste demeurent des figures relativement discrètes dans l’univers très codifié de la monarchie monégasque.
Nouvelle Affaire de Reconnaissance de Paternité
Depuis plus d'un an, arguant qu'il est le père de sa fille née en 2005, une Brésilienne a entrepris une action en justice pour qu'il se soumette à un test de paternité. C'est l'autre affaire, moins médiatisée, qui contrarie le palais. En France, cette action en justice a été peu commentée.
« Je ne comprends pas pourquoi j'ai grandi sans père, et maintenant que je t'ai trouvé, tu ne veux plus me voir… » Voilà le message envoyé par lettre fin septembre au prince de Monaco par une adolescente de 15 ans qui prétend être sa fille. Sa mère ? Une Brésilienne de 34 ans qui dit avoir rencontré le prince Albert II au Brésil avant d'accoucher d'une petite fille en 2005. Habitant aujourd'hui en Italie, elle a intenté une action en justice pour une reconnaissance en paternité, une première audience serait prévue au printemps prochain.
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Thierry Lacoste, avocat du souverain monégasque, a clos le débat par ces mots adressés au Point, en octobre 2020 : "Cette affaire est une tartuferie et une véritable fumisterie. Elle ne repose sur rien, sauf sur des élucubrations. Dans les détails donnés par la mère de cette fille, notamment sur un soi-disant voyage partagé, ni les dates ni les faits ne correspondent.
Albert II, 62 ans, n'a pas l'intention d'ignorer cette action en justice, mais il ne devrait pas se rendre physiquement à l'audience prévue l'an prochain : il est couvert par son immunité diplomatique et se fera représenter devant le tribunal. Son avocat précise même qu'il serait déterminé à contre-attaquer.
« Nous avons l'intention de déposer une plainte au pénal pour tentative d'escroquerie et chantage, sachant que lorsque nous avons été contactés la première fois au sujet de cette affaire, on nous a laissé entendre que soit on négociait, soit l'histoire serait rendue publique. C'est ce que j'appelle du chantage. »
Que reproche exactement "Mariza S." , telle qu'elle a été dénommée dans The Telegraph et Bunte, au souverain monégasque ? Cette trentenaire brésilienne résidant en Italie affirme avoir rencontré Albert dans un nightclub de Rio, en 2004. A l'époque, elle n'aurait pas reconnu le prince et l'aurait pris pour un diplomate canadien. Après leur rencontre, ils auraient voyagé ensemble pendant deux semaines, de Rio à Milan, en passant par Lisbonne et même Moscou où ils se seraient entretenus avec Vladimir Poutine. Rentrée au Brésil, "Mariza S." aurait donné naissance à une fille "Celia" , neuf mois plus tard.
Erich Grimaldi, l'avocat de "Mariza S.", affirme que celle-ci souhaite juste qu'Albert II se soumette à un test de paternité. Une tierce personne citée par Town & Country abonde plutôt dans le sens de Thierry Lacoste : le détective privé Robert Eringer, qui a fait connaissance avec Albert dans les années 1990.
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Robert Eringer dément l'hypothèse d'un séducteur avançant masqué : "Ce n'était pas la manière d'opérer d'Albert. Il utilisait plutôt son statut de prince pour séduire les femmes. En 2005, Albert approchait déjà de la cinquantaine, il était quasi chauve, présentait un embonpoint et n'était plus vraiment attirant. C'est son statut princier qui séduisait les femmes, certainement pas son apparence physique."
Décisions Judiciaires Antérieures
La Cour européenne des droits de l'homme a examiné une affaire concernant la publication dans Paris-Match de l'existence d'un enfant illégitime du Prince Albert. La cour a estimé qu'il fallait apprécier l'article dans son ensemble pour déterminer si la teneur de l'interview dévoilant la paternité du Prince peut s'analyser en une information ayant pour objet une question d'intérêt général.
La Cour admet ainsi que l’interview de Mme Coste contenait de nombreux détails de l’intimité du Prince Albert et de ses sentiments réels ou supposés qui ne se rattachent pas directement à un débat d’intérêt général. Eu égard aux spécificités de la Principauté de Monaco, la Cour estime qu’on ne saurait dénier la valeur d’intérêt général - au moins pour les sujets de la Principauté - au fait que le Prince Albert, connu à l’époque comme étant célibataire et sans enfant, avait une descendance masculine.
La Cour observe que la publication touchait certes au domaine de la vie privée du Prince, mais estime que l’élément essentiel de l’information - l’existence de l’enfant - dépassait le cadre de la vie privée, compte tenu du caractère héréditaire de ses fonctions de chef de l’Etat monégasque.
Les Enfants et la Succession
Bien qu'intégrés à la sphère familiale, Jazmin et Alexandre n'apparaissent que rarement aux côtés de la famille princière. AnnoncesÀ 67 ans, Albert II de Monaco, semble vouloir maintenir des relations apaisées entre ses enfants, favorisant des liens familiaux équilibrés, bien que déconnectés des enjeux de succession.
Le prince Albert II de Monaco est marié à la princesse Charlène depuis 2011 et est officiellement père de jumeaux, Jacques et Gabriella, nés en 2014. Ces enfants, bien que reconnus, ne sont pas dynastiquement éligibles au trône.
Jacques est le prince héréditaire, celui qui est appelé à succéder à Albert II sur le trône de Monaco. Les jumeaux font la fierté de leurs parents. Depuis bientôt dix ans, ils grandissent sous l’œil des photographes, pour le plus grand plaisir des fans de la Principauté monégasque.
Alexandre Coste Grimaldi et Jazmin Grace se sont rendus dans un cinéma en plein air. Le Prince Albert et Charlène de Monaco présentent leurs jumeaux, Gabriella et Jacques, au public depuis le balcon du Palais Princier.