Le Calendrier Maya et la Signification de la Naissance

Ce qu'on appelle quelquefois -à tort- l'empire Maya appartient à cette « Amérique moyenne » nommée Mésoamérique (ou Méso-Amérique) par l'ethno-historien Paul Kirchhoff. La Méso-Amérique se caractérise par les similitudes d'un ensemble de traits culturels, répartis sur un vaste territoire. Ce territoire correspond, en gros, au centre et au sud du Mexique et à une grande partie de l'Amérique centrale, jusqu'au sud du Costa Rica. Une acception reconsidérée y a intégré, depuis, le Panama, une frange septentrionale (jusqu'à la frontière des États-Unis), et divers éléments caraïbes de la « Méditerranée américaine », îles et littoral de la Floride aux Guyanes.

La région maya correspond à la presqu'île du Yucatan, au Guatemala, à Belize et à une partie des états actuels du Salvador et du Honduras. La civilisation maya est apparue dès -1600. Ils descendraient des Olmèques, mais ils furent malgré tout contemporains et commercèrent ensemble. Leur apogée s'est étendue de 250 à 700. Contrairement à presque toutes les autres civilisations précolombiennes, ils développèrent un système d'écriture. Les Toltèques, venus du Nord, s'installèrent au nord de la ville actuelle de Mexico. Les Aztèques, eux, se sont établis dans le sud du Mexique actuel vers 1200 apr. J.C. En 1345, ils fondent la ville de Mexico.

Les Calendriers Mayas

Quand nous évoquons le calendrier maya, il est plus approprié de parler des "calendriers mayas". Cette civilisation précolombienne du Mexique employait un ensemble complexe de calendriers pour structurer le temps, reflétant leur compréhension sophistiquée des cycles célestes et terrestres. Les calendriers étaient régis par les "scientifiques" de l’époque, les prêtres appelés Ah Kin. Ces érudits étaient les dépositaires du savoir mathématique et astronomique.

Ils avaient une connaissance approfondie des cycles célestes, des éclipses, et des mouvements planétaires, ce qui leur permettait de prédire les événements importants avec une grande précision. Les origines du calendrier maya sont souvent attribuées aux Olmèques, considérés comme la civilisation mère. Cette hypothèse repose sur la similarité des systèmes calendaires avec ceux des Aztèques et des Mixtèques, suggérant une influence culturelle et une origine commune.

Intéressons nous un instant à la manière dont comptaient les Mayas ce qui nous permettra de mieux comprendre leur calendrier. Comme les autres peuples d'Amérique centrale précolombienne, les Mayas utilisaient une numérotation vigésimale - base 20 et non 10 comme nous : vingtaines et puissances de vingt. La raison en est qu'ils comptaient sur leurs dix doigts... puis sur leurs dix orteils. C'est du moins ce qui se dit ! Jusqu'à 10 compris les nombres avaient un nom : de 12 à 19, le 10 servait de base (10 = lahun ; 13 = ox-lahun (3+10) ; 14 = can-lahun (4+10), etc). Le 11 fait exception pour éviter une confusion avec « une dizaine ».

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Les Mayas eurent, en astronomie, une idée très précise du mouvement du Soleil, de la Terre et d'autres planètes. Ils estimèrent l'année solaire à 365,242 000 jours, chiffre très proche de celui de l'année tropique. Il existe en réalité deux calendriers mayas évoluant ensemble :

• Le premier est le calendrier Tzolkin (cycle divinatoire) d'un usage essentiellement religieux.
• Le second est le calendrier Haab d'un usage agricole.

Les astrologues se servaient du compte long, un système de datation antique, pour faire le lien entre les deux calendriers. Notons que les deux calendriers se synchronisent toutes les 52 années solaires.

Le Calendrier Tzolkin

Le terme "Tzolk’in" signifie "compte des jours" en langue maya. Ce calendrier sacré, composé de 260 jours appelés "Kines", est organisé en 20 périodes de 13 jours chacune. Chaque période est représentée par un glyphe, un symbole graphique, et chaque jour est identifié par un chiffre spécifique. Le Tzolk’in est souvent lié à deux théories fascinantes concernant ses origines. La première théorie suggère que le Tzolk’in est basé sur la durée moyenne de la gestation humaine, qui est d’environ 260 jours. Cette hypothèse reflète l’importance de la biologie et de la nature dans la culture maya, soulignant comment les Mayas ont intégré leur compréhension du monde naturel dans leur système de calendrier sacré.

La seconde théorie associe le Tzolk’in aux cycles de la planète Vénus, un astre d’une grande importance pour les Mayas. Vénus, observée avec une attention particulière, était liée à la divinité Kukulkan (ou Quetzalcoatl chez les Aztèques), souvent associée à la fertilité, à la création et aux événements célestes majeurs. Les mouvements de Vénus étaient utilisés pour prédire des événements importants, comme les éclipses, et pour planifier les cérémonies religieuses. Sa précision et sa fiabilité en faisaient un outil essentiel pour organiser les activités quotidiennes et les rituels religieux. De plus, le Tzolk’in était utilisé pour définir le destin des individus.

Chaque jour était associé à un glyphe spécifique, représentant une divinité ou une force cosmique. Le Tzolk’in ne se limitait pas uniquement à la planification des activités matérielles mais était également intégré dans les aspects spirituels de la vie maya. Il était utilisé pour réguler le calendrier de leurs activités agricoles, leurs cérémonies religieuses et affaires familiales. Le jour Tzolkin correspondant à sa date de naissance prédestinait la vie de les Mayas. Il est composé des chiffres de 1 à 13 et de 20 noms de jours, qui sont représentés par glyphes individuels. Le quatorzième jour, le numéro du jour recommence à 1 et continue en succession jusqu'au 13 et ainsi de suite.

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Les noms des jours sont répétés le 21 et ainsi de suite. Les cycles continuent de cette manière jusqu'au jour 260 dans des combinaisons uniques de nombres et de noms puisque 260 est le plus petit multiple commun de 13 et 20. Après cela, le cycle de 260 jours se répète elle-même.

Comment étaient associés les jours et les numéros ? En déroulant les jours du calendrier et en leur affectant un nouveau numéro. Lorsqu'on arrivait au numéro 13, on enchaînait à nouveau par le numéro 1. Notons que les 13 nombres étaient associés aux Oxlahuntiku, treize divinités Mayas du monde supérieur.

Le Calendrier Haab

Le calendrier maya Haab, également connu sous le nom de calendrier solaire, est un système de mesure du temps basé sur l’année solaire, avec une précision remarquable pour son époque. Il se compose de 365 jours répartis en 18 mois de 20 jours chacun (appelés Uinales), plus une période additionnelle de 5 jours, connue sous le nom de "Uayeb". Ces jours supplémentaires étaient considérés comme néfastes et étaient souvent associés à des périodes de stagnation ou de transition. Le Haab était un calendrier fondamental dans la vie quotidienne et religieuse des Mayas. Chaque mois du Haab était associé à une divinité ou à une force cosmique spécifique, et chaque jour était identifié par un glyphe distinct.

Dans ce calendrier « civil » de type solaire, l'année comportait 365 jours répartis en 18 mois (uinal) de 20 jours chacun auxquels s'ajoutait un période complémentaire de cinq jours en fin d'année. Les 18 mois étaient consacrés à des divinités et portaient le nom de manifestations religieuses ou agricoles. Tous les jours étaient numérotés de 0 à 19 mais le premier (notre zéro) était appelé « fin du mois » ou « début du mois suivant » et son glyphe était accompagné d'un glyphe « zéro ». Les autres jours de chaque période « mensuelle » étaient numérotés de 1 à 19.

Dans ce calendrier, chacun des 20 jours de la série Imix, Ik, Akbal... Ahau se retrouvait à la même place dans chacun des 18 uinal d'une même année. Mais, comme il y avait 5 jours additionnels, chaque jour changeait de numéro chaque année par rapport à l'année précédente. Chaque année, les 20 jours étaient décalés par série de 5. Ce n'est donc qu'au bout de 5 ans que les noms retrouvaient leur numéro de départ.

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Le Compte Long

Pas plus que le compte calendaire, le compte long ne peut être considéré comme un calendrier. Ce compte long avait pour origine la date nommée 13 baktun, 4 ahau, 8 cumku correspondant au 12 août 3114 av. J.C de notre calendrier grégorien (12 août -3113). Elle est aussi quelquefois notée 13.0.0.0.0 au lieu de 0.0.0.0.0 signifiant certainement ainsi la fin d'un cycle précédent. Le cycle actuel se terminera lorsqu'il sera arrivé à nouveau à 13.0.0.0.0 soit en 2012.

Le compte long maya est un système de datation sophistiqué utilisé pour enregistrer des événements majeurs avec une précision qui dépasse celle des calendriers Haab et Tzolk’in. Ce système, qui commence à partir de la date mythique 0.0.0.0.0 4 Ahau 8 Cumkú, correspond généralement au 11 août 3114 avant J.C. dans le calendrier grégorien. Le compte long était utilisé pour marquer des événements historiques importants tels que la fondation d’une cité-état, la construction d’un temple, ou l’accession au trône d’un souverain.

La fin du cycle du compte long maya a eu lieu le 20 décembre 2012, correspondant à la date 12.19.19.17.19 3 Cuauc 2 Kankin dans le calendrier maya. Cette date a été largement médiatisée comme une prophétie de la fin du monde, mais pour les Mayas, elle marquait simplement la fin d’un cycle majeur et le début d’une nouvelle ère.

Le compte long se base sur une structure numérique hiérarchique où chaque niveau représente un multiple de 20. On retrouve d’autres unités, multiples de vingt, mais très rarement utilisées par les Mayas : le piktún, le kalabtún, le kinchinltún, et le alautún. Ces unités de temps étaient utilisées pour mesurer des périodes très longues, comme des milliers ou des millions d’années, et elles étaient principalement utilisées dans un contexte mythologique ou cosmologique. Par exemple, le piktún était équivalent à 20 baktuns, soit 7 200 000 jours. Le kalabtún était équivalent à 20 piktúns, soit 144 000 000 jours. Le kinchinltún était équivalent à 20 kalabtúns, soit 2 880 000 000 jours.

Pour compléter une datation maya précise avec le compte long, il est essentiel d’inclure les 9 seigneurs de la nuit, un cycle calendaire fascinant mais souvent méconnu. Les 9 seigneurs de la nuit sont des divinités qui régissent chacune un jour du cycle de 9 jours. Chacun de ces seigneurs est associé à un aspect particulier de la nuit et à des attributs spécifiques qui influencent la nature des événements pendant leur période de règne. Les seigneurs de la nuit sont généralement référencés par des codes allant de G-1 à G-9, faute de noms précis connus. Leur rôle était de réguler et de marquer les aspects nocturnes du calendrier maya, ajoutant une dimension supplémentaire à la compréhension de la chronologie et des événements.

Pour une compréhension complète des dates dans le calendrier maya, il est essentiel de mentionner le rôle des glyphes introducteurs, également connus sous le nom de "glyphes de tête de mois". Le glyphe introducteur, ou "tête de mois", servait à marquer le début de chaque mois dans le calendrier. Ce glyphe était généralement plus large et plus élaboré que les autres glyphes afin de le distinguer clairement. Chaque glyphe introducteur était une représentation graphique détaillée du mois qu’il signifiait. Il était souvent orné de motifs et de symboles associés à ce mois particulier, reflétant les caractéristiques ou les divinités associées à cette période. Les glyphes introducteurs jouaient un rôle important dans l’organisation du temps maya, en permettant aux prêtres et aux scribes de structurer les calendriers avec une précision remarquable.

Les Mayas utilisaient simultanément les deux calendriers et une date complète comportait à la fois celle du calendrier « civil » et celle du calendrier « rituel ». Ainsi, une date complète était, par exemple, « 13 AHAU 18 CUMKU ».

Signes Astrologiques Mayas

L'astrologie maya est une croyance puissante qui date de l'époque précolombienne. Si la civilisation maya n'existe plus aujourd'hui, elle a pourtant prospéré pendant de nombreuses années et son influence reste encore aujourd'hui gravée dans nos mémoires et dans les trésors du monde. Si l'astrologie occidentale est basée sur le cycle du soleil, le calendrier maya est, quant à lui, fondé sur les cycles lunaires. L'astrologie occidentale et l'astrologie chinoise sont composées de douze signes astrologiques tandis que l'astrologie maya en contient treize.

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Votre signe maya peut être considéré comme votre animal totem, selon vos croyances. Mais, si vous vous intéressez au chamanisme, on y évoquera sans doute un autre animal totem.

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