Pierrette Le Pen et sa famille : Une saga tumultueuse
Le premier mariage de Jean-Marie Le Pen ne fut pas de tout repos. Après s’être unis dans le VIIIe arrondissement de Paris en 1960, Pierrette Lalanne et le politique d’extrême droite, décédé ce mardi 7 janvier à 96 ans, vont vivre de véritables montagnes russes. S’il accueille trois filles, en 1960, 1963 et 1968, le couple traverse de nombreuses zones de turbulences, comme le rapporte Le Parisien.
C’est en octobre 1984 que Pierrette Le Pen, née Lalanne, quitte le domicile familial pour vivre son idylle avec son amant. En quittant leur maison, Pierrette Lalanne oublie les cendres de sa mère.
Pendant des années, Jean-Marie Le Pen se concentrera en effet sur sa carrière, au point de délaisser son épouse. Il ne lui épargnera rien non plus. Leur divorce, qu’elle avait déjà demandé une première fois en 1972, n’est pas prononcé avant des mois. Pendant ce temps, Pierrette Le Pen ne reçoit aucune pension alimentaire de son époux pour s’occuper de leurs filles. Ce qu’elle dénoncera publiquement, obligeant son mari à lui répondre dans les colonnes du magazine Lui.
« Si elle a besoin d’argent, elle n’a qu’à faire des ménages », lancera-t-il notamment. Il est alors loin de se douter que la mère de ses enfants va le prendre au mot. Les photos d’elle nue créeront le scandale et horrifieront Marie-Caroline, Yann et Marine Le Pen. « Une mère, ça fait partie d’un jardin secret, pas d’une décharge publique », réagiront-elles dans Paris Match.
« C’était lui, mais ça aurait pu être un autre », déclarera la principale concernée des années après. « À l’époque, je voulais juste faire payer Jean-Marie. Il m’a tant fait souffrir », poursuivra-t-elle, rapporte aussi le journaliste Olivier Beaumont, fin connaisseur du clan.
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Amours, trahisons, brouilles, réconciliations… Pendant quarante ans, le manoir de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), aura été le théâtre des frasques du clan Le Pen. Retour sur une incroyable saga familiale alors que le patriarche Jean-Marie s’est éteint ce mardi.
Pas le moindre nuage au-dessus de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)… Ce 11 juillet 2018, c’est au contraire sous un soleil de plomb que Pierrette Lalanne et Marie-Caroline Le Pen devisent sur la terrasse du Comptoir, la brasserie de la place des Moustiers, en contrebas de Montretout. Trinquant au soda light, la mère et la fille rient volontiers. L’esprit léger. Libérées. « Ça faisait tellement longtemps. La famille est enfin ressoudée », répète Pierrette.
A 82 ans, elle n’en revient toujours pas. Dix jours plus tôt, l’improbable est arrivé : après vingt ans de brouille, son ex-mari, Jean-Marie Le Pen, et son aînée Marie-Caroline, se sont enfin retrouvés. Au crépuscule de sa vie, le patriarche, hospitalisé quelques jours plus tôt dans « un état de fatigue générale », a accepté de pardonner à celle qui avait rejoint le camp de Brunot Mégret, le félon, pendant la scission du FN.
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