Pierrette Rossi : Une Vie de Résistance et d'Engagement

Pierrette Rossi, née Pierrette Brochay, a marqué l'histoire par son courage et son engagement durant la Seconde Guerre Mondiale et après. Sa vie, dédiée à la résistance et au service des autres, témoigne d'une force de caractère exceptionnelle.

Jeunesse et Engagement initial

Pierrette Brochay est née le 7 février 1918 à Lyon (Rhône). Très patriote, Pierrette pleure lors de la déclaration de la guerre, désespérée de ne pouvoir, en tant que femme, intégrer l'armée régulière et défendre ainsi son pays. Dès 1940, elle refuse l'Occupation et c'est en entendant à la radio l'appel du général de Gaulle qu'elle reprend espoir.

Institutrice dans le département de l’Ain, elle est affectée en 1940 à l’Ecole normale comme surveillante puis est détachée à l'inspection académique à Bourg (aujourd’hui Bourg-en-Bresse). Fervente patriote, elle cherche à « faire quelque chose » pour libérer la France. Au début de l'année scolaire 1941-1942, alors qu'elle travaille à l'inspection académique de Bourg-en-Bresse, elle entre en contact avec un camarade du mouvement Combat.

Entrée dans la Résistance

Elle rencontre enfin un contact à l’inspection académique, Jean Perret (Homère), membre du mouvement Combat et adjoint de Bob Fornier, premier responsable de l’Armée secrète de l'Ain - Jean Perret est fusillé en juillet 1944 -. Grâce à lui, elle devient agent de liaison et distribue des tracts et journaux clandestins. Elle devient son agent de liaison sous le pseudonyme Denise.

Les journaux clandestins servaient à rétablir la vérité, parce que la propagande française-allemande - là, je parle après l'armistice de juin 1940 - racontait énormément de fausses nouvelles. On ne disait pas toujours exactement ce qui se passait. Et puis, ça servait à donner de l'espoir, en disant : " Pour l'instant, on n'est pas du bon côté, mais ça viendra", enfin, pour encourager les gens à agir aussi.

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Par ailleurs, elle reçoit à l’inspection académique la liste des jeunes instituteurs requis au titre du Service du travail obligatoire. Un jour, elle reçoit à son travail la liste des jeunes instituteurs requis au STO. Elle détourne le courrier et accueille les jeunes concernés. Elle peut ainsi leur proposer de rejoindre le maquis plutôt que de travailler en Allemagne. Elle propose un abri à ceux qui veulent rejoindre le maquis. Elle aussi quitte l'Education nationale pour entrer dans la clandestinité et devient " Denise Dupont ".

Au sein des Mouvements unis de Résistance (MUR), elle travaille clandestinement à plein temps pour le Service social du département de l’Ain, puis devient responsable du Service social du Rhône sous le pseudonyme Rolande. Elle participe alors au Service social du département de l'Ain de Combat... Mais après avoir été prévenue de sa prochaine arrestation, elle doit se mettre au vert. Elle devient ensuite responsable départementale du Service social de Combat à Lyon.

Elle est chargée d’acheminer des colis aux résistants internés et à leurs familles, et d’aider les résistants clandestins. Pour remplir ses missions, elle obtient des renseignements d'un officier de la Wehrmacht en poste à la prison de Montluc : elle lui donne des noms de résistants, afin qu'il lui dise s'ils sont en prison, fusillés ou déportés. Elle obtient notamment des renseignements d'un officier de réserve de la Wehrmacht, interprète à la prison de Montluc à Lyon, qui lui permet de savoir si un résistant est toujours détenu, a été fusillé, ou a été déporté. Cela permet à Pierrette de prévenir leurs familles et de leur venir en aide. Elle peut ainsi prévenir les familles et leur venir en aide.

Arrestation et Déportation

Le 11 juillet 1944, elle est arrêtée à la suite d'une dénonciation. Le 11 juillet 1944, Pierrette Brochay est arrêtée suite à une dénonciation. C'est son assistante, elle aussi arrêtée, qui a livré son nom... Pierrette est interrogée, internée à la prison de Montluc.

Elle part le 11 août 1944 pour le camp de Ravensbrück : il s'agit d'un des derniers convois de déportés, avec à son bord plus de 600 hommes, femmes et enfants. Elle est internée à la prison de Montluc, puis déportée de Lyon dans le convoi du 11 août 1944 au camp de Ravensbrück. Le voyage est très long car les voies ferrées sont souvent détruites par des camarades résistants : elle arrivera 11 jours plus tard à Ravensbrück.

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Elle travaille dans différents kommandos. Elle travaillera ensuite dans les kommandos de Torgau (dans une usine de munitions et d'explosifs), Abterode (usine BMW fabriquant des pièces de moteurs d'avions) et Markkleeberg (finition des leviers d'ailes d'avions pour la firme Junkers). Elle s'applique à rester digne et solidaire de ses amies pendant la période passée au camp. Elle continue les actes de Résistance, sabotant par exemple des pièces dans l'usine où on la force à travailler pour la machine de guerre allemande...

Évasion et Retour

En 1945, le camp est évacué face à l’avancée des Alliés. Alors que les troupes soviétiques approchent, les SS décident d'évacuer le camp. Les déportées se replient à pieds encadrés par des SS. Les déportés doivent se replier à pied pendant des heures et des jours, encadrés par les SS. Ce sont les colonnes de la mort. Pierrette Brochay parvient à s’évader en avril 1945 lors d’un transfert. Pierrette et ses amies parviennent à s'échapper. Elles font des rencontres plus ou moins heureuses pendant le long et épuisant parcours qui les ramènera en France.

Son retour en France l’amène à l'hôtel Lutetia à Paris, le 24 mai 1945. Pierrette arrive à l'hôtel Lutétia, qui accueille à Paris les déportés à leur retour des camps, à la fin du mois de mai 1945.

Après-Guerre et Engagement Social

Après la guerre, elle s’engage dans un travail social avec le groupe Revivre qui œuvre au rapatriement d'enfants juifs mis à l’abri dans la vallée du Rhône, et à la prise en charge d’enfants de parents morts en déportation. Elle reprend ensuite son travail social, avec le groupe Revivre, en participant au rapatriement d'enfants juifs et d'orphelins.

Vie Personnelle

Elle épouse le cinéaste Raoul Rossi (1927-2006) avec lequel elle a trois enfants.

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Hommage

Pierrette Rossi, qui fait partie des rares personnes à avoir entendu directement l’appel du 18 juin, s’est engagée très tôt dans la Résistance. Très vite elle entreprend de résister en utilisant son poste à l’Inspection académique, puis entre à Combat comme agent de liaison et devient membre du service social de ce mouvement. Elle consacre sa retraite à la mémoire et au témoignage. Pierrette nous a fait l’honneur de rejoindre l’ADVR dès sa création en 2013.

Tableau Récapitulatif de la Vie de Pierrette Rossi

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