Robert Mitchum : Biographie de ses enfants et petits-enfants

Sa légendaire impassibilité, ses yeux tombants, sa fossette au menton et sa carrure massive font partie de l'iconographie hollywoodienne des années 1940 et 1950. Le film de guerre, le film noir et le western se partagent l'essentiel d'une carrière qui comporte également son lot de comédies et de mélodrames. Mais, malgré cette diversité, on a l'impression que Robert Mitchum a toujours joué le même personnage. Qu'il interprète un séducteur laconique ou un monstre terrifiant, comme dans Les Nerfs à vif (Cape Fear de Jack Lee Thompson, 1962), il arbore le même sourire sarcastique, le même regard insomniaque, la même lassitude congénitale.

D'une enfance sans père, Robert Mitchum nourrira sans doute inconsciemment, durant tout son parcours, une thématique de la paternité désirée ou refusée, qui livre également la clé de ses rapports romanesques avec les personnages féminins.

Il est l'un des acteurs emblématiques du film noir depuis sa première apparition dans la série B L'Étrange mariage, mettant en scène un serial killer psychotique. Pour Lame de fond, il incarne le frère de Robert Taylor aux côtés de Katharine Hepburn dans ce qui sera la seule incursion dans le genre de Vincente Minnelli.En 1946, dans Le Médaillon il est l'ex-mari de la femme fatale Laraine Day, alors que l'année suivante dans La Vallée de la peur (entre western et film noir), son personnage se remémore son passé tout en pourchassant ceux qui ont tué sa famille. Pour Feux croisés également sorti en 1947, Mitchum appartient à un groupe de soldats, dont l'un a tué un juif.

Cette critique de l'antisémitisme et des méthodes d'entraînement militaire, réalisée par Edward Dmytryk, fut un film marquant de cette année-là et sera sélectionné pour cinq Oscars.Après Feux croisés Mitchum joue le premier rôle d'un des meilleurs films de sa carrière, La Griffe du passé (resssorti plus tard en France sous le titre Pendez-moi haut et court) réalisé par Jacques Tourneur et photographié par Nicolas Musuraca. Il est Jeff Markham, un propriétaire d'une station-service isolée qui se retrouve rattrapé par son passé trouble avec le joueur Whit Sterling (Kirk Douglas) et la femme fatale Kathie Moffett (Jane Greer).

Même s'il est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie, le film a ensuite fait l'objet d'une reconnaissance tardive auprès des cinéastes et des journalistes qui le portèrent aux nues. L'acteur sera à nouveau photographié par Musuraca dans le « western psychologique » de Robert Wise Ciel rouge l'année suivante.

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Robert Mitchum incarne ici le mal absolu : faux pasteur, séducteur, menteur et assassin, chasseur d'enfants.

Bien que les critiques ne semblent pas s'en être aperçus, ROBERT MITCHUM a été l'un des acteurs américains les plus importants qui apparurent au cours des années 40, et il a occupé une position qui n'est pas très différente de celle qu'occupait naguère Humphrey Bogart. Car les deux acteurs ont interprété le rôle du fameux détective des romans de Raymond Chandler, Philip Marlowe, qui est lui-même une figure mythologique : Bogart dans la version 1946 du Grand Sommeil, Mitchum dans Adieu ma jolie (1976) et dans la version 1978 du Grand Sommeil.

Tout comme Bogart, Mitchum a créé un personnage cinématographique extrêmement puissant : l'œil à demi clos mais très attentif, laconique mais jamais terne, dissimulant sa dureté parfois menaçante sous un masque de lassitude apparente. Et, comme la plupart des autres grands monstres sacrés de l'écran, Mitchum nie son propre talent dramatique : il affirme qu'il ne joue pas, qu'il est tout simplement naturel.

Charles Laughton ne s'y est pas trompé, qui a décrit Mitchum comme « un des meilleurs acteurs du monde » et l'a dirigé dans un rôle qui n'est pas seulement l'un des meilleurs de Mitchum mais aussi une des plus belles interprétations qu'on ait vues au cinéma : le prédicateur fou et terrifiant de la Nuit du chasseur. Ce film, généralement sous-estimé, est une œuvre majeure de l'écran, et la présence redoutable de Mitchum en est un élément essentiel : les mots love (amour) et hate (haine) qui sont tatoués sur les mains du personnage dont il tient le rôle dans ce film pourraient bien expliquer la puissance ambiguë de son image cinématographique, celle qu'on retrouve dans ses films les plus importants, qu'il cherche à châtier les meurtriers de son père dans la Vallée de la peur ou qu'il fasse la cour à Shirley MacLaine dans Deux sur la balançoire.

I. L'enfance et la famille de Robert Mitchum

Né à Bridgeport, Connecticut, le 6 août 1917, Robert Mitchum grandit dans une famille méthodiste. Son père, James Thomas Mitchum, ouvrier dans les chantiers navals et les chemins de fer, était d'ascendance écossaise-irlandaise et amérindienne. Sa mère, Ann Harriet Gunderson, était une immigrante norvégienne. Robert avait une sœur aînée, Annette (connue sous le nom de Julie Mitchum dans sa carrière d'actrice), née en 1914. La famille connut le drame lorsque James Mitchum périt dans un accident de chemin de fer en 1919, laissant Ann seule à élever ses enfants.

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II. Robert Mitchum et Dorothy Spence : un mariage et une famille

Le mariage de Robert Mitchum avec Dorothy Spence, en mars 1940, marque un tournant dans sa vie. Cette union, qui durera jusqu'à la mort de l'acteur en 1997, forme le cœur de sa vie familiale. Dorothy, une femme décrite comme patiente et compréhensive, a su naviguer avec constance à travers la carrière tumultueuse et les frasques de son mari. Bien que Robert Mitchum ait eu une réputation d'homme à femmes et n'ait pas toujours été fidèle, son engagement envers sa famille reste un point central de son histoire.

Leur union a donné naissance à trois enfants, James, Christopher et Trina Mitchum, qui ont tous, à des degrés divers, suivi les traces de leur père dans le monde du cinéma ou des affaires. La stabilité qu'offrait Dorothy au foyer familial a permis aux enfants de grandir dans un environnement relativement protégé malgré la notoriété de leur père. La relation entre Robert et Dorothy était complexe, un mélange d'amour, de tolérance et de défis, mais elle a indéniablement façonné la dynamique de leur famille.

Malgré les difficultés et les indiscrétions de Robert, le couple a su maintenir un équilibre familial, créant un environnement où les enfants ont pu développer leurs propres identités et poursuivre leurs aspirations. L'influence de Dorothy sur l'éducation et le développement de leurs enfants est souvent saluée par ceux qui ont connu la famille Mitchum. Elle a su créer un havre de paix au milieu de la tempête médiatique qui entourait la carrière de son mari, offrant à ses enfants une base solide sur laquelle construire leur propre vie.

III. Les enfants de Robert Mitchum : James, Christopher et Trina

Robert Mitchum et Dorothy Spence eurent trois enfants : James, né en 1941, Christopher, né en 1943, et Trina, née en 1954. James et Christopher suivirent les traces de leur père en devenant acteurs. Trina, quant à elle, adopta un profil plus discret. Leurs parcours individuels, marqués par l'héritage familial, constituent des chapitres fascinants de cette histoire familiale.

III.A. James Mitchum : la lignée familiale dans le cinéma

James Mitchum, né le 8 mai 1941 à Los Angeles, est l'aîné des fils de Robert et Dorothy Mitchum. Dès son jeune âge, il était évident qu'il héritait du charisme et du talent de son père, à tel point qu'il était souvent décrit comme son sosie. Ce héritage génétique ne s'est pas limité à l'apparence physique. James a suivi les traces de son père en embrassant une carrière d'acteur, poursuivant ainsi la tradition familiale au sein de l'industrie cinématographique.

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Son parcours, bien que moins emblématique que celui de son père, a été marqué par une présence constante et une contribution significative au monde du cinéma. Il a su se forger sa propre identité artistique, tout en honorant l'héritage familial. James Mitchum a démontré un talent certain, incarnant des rôles variés et contribuant à la renommée du nom Mitchum dans le paysage hollywoodien. Sa carrière, riche en expériences et collaborations, témoigne de son engagement et de son dévouement à l'art dramatique.

Son travail, même s'il n'a pas atteint la même ampleur que celui de son père, reste une part importante de l'histoire familiale et de la lignée Mitchum dans le cinéma.Contrairement à certains enfants de célébrités qui luttent pour sortir de l'ombre de leurs parents, James a su naviguer avec succès entre l'héritage familial et sa propre identité artistique. Il a entretenu une relation complexe avec son père, une relation marquée à la fois par l'admiration et par le désir de construire une carrière indépendante. Il a su s'imposer comme un acteur talentueux à part entière, gagnant le respect de ses pairs et du public sans se reposer uniquement sur la notoriété de son nom de famille. Son parcours professionnel représente non seulement une continuité familiale, mais aussi une réussite individuelle qui témoigne de son propre talent et de sa détermination.

III.B. Christopher Mitchum : une carrière contrastée

Christopher Mitchum, né le 16 octobre 1943 à Los Angeles, a également suivi la voie artistique, devenant acteur comme son père et son frère aîné. Son parcours, cependant, a été bien plus contrasté que celui de James. Alors qu'il a connu un succès certain dans les années 1960, son ascension fulgurante a été suivie d'une période plus difficile, marquée par un déclin de sa carrière et une succession de rôles moins prestigieux.

On peut dire que la carrière de Christopher Mitchum est une leçon de vie et une illustration des défis que peuvent rencontrer les enfants de célébrités. Il a su faire face à la pression et aux attentes liées à son nom de famille, tout en essayant de se créer une identité artistique propre. Son expérience est un rappel que le succès dans l'industrie du divertissement n'est pas une garantie, et que le chemin vers la réalisation de soi peut être semé d'embûches. Cependant, son engagement persistant dans le milieu artistique montre une détermination remarquable à poursuivre sa passion, malgré les obstacles qu'il a pu rencontrer. Son histoire est fascinante car elle montre à la fois les avantages et les inconvénients d'un héritage familial important dans le monde du cinéma.

III.C. Trina Mitchum : une présence discrète

Contrairement à ses frères, James et Christopher, Trina Mitchum a choisi une voie différente, préférant rester à l'écart des projecteurs qui ont illuminé la carrière de son père et la vie de ses frères. Née le 3 mars 1954 à Los Angeles, elle a grandi au sein de la famille Mitchum, témoin privilégiée de la vie d'une des plus grandes stars hollywoodiennes. Son choix de discrétion est remarquable, particulièrement au regard de l'exposition médiatique constante dont a bénéficié sa famille.

Même si des informations sur sa vie privée restent limitées, son existence même représente un aspect fascinant de l'histoire familiale Mitchum. Sa décision de ne pas suivre les traces de son père et de ses frères dans le monde du spectacle souligne l'importance de l'individualité au sein d'une famille marquée par la célébrité. Trina Mitchum incarne un équilibre, une alternative au destin prédestiné qui semble s'être imposé à James et Christopher. Son parcours, bien que moins connu du grand public, est tout aussi significatif dans le récit de la famille Mitchum. Il offre un contrepoint intéressant à l'histoire des deux frères acteurs, soulignant la diversité des chemins de vie possibles au sein d'une même famille.

Le silence relatif entourant la vie de Trina ajoute une couche de mystère à son histoire. Son absence de la scène publique contraste fortement avec la présence omniprésente de son père et de ses frères dans le monde du cinéma. Ce contraste souligne la complexité de la célébrité familiale et la liberté de choisir un chemin différent, éloigné des feux de la rampe. En optant pour une vie plus discrète, Trina a réussi à se créer sa propre identité, indépendante de l'image publique de son célèbre père. Son histoire est un rappel que le succès n'est pas le seul critère de réalisation personnelle et qu'il existe des multiples formes de bonheur et d'épanouissement, loin du tumulte hollywoodien.

IV. La relation père-fils : influence et héritage

La relation entre Robert Mitchum et ses fils, James et Christopher, est un aspect complexe et fascinant de leur histoire familiale. Marquée par l'admiration, le respect, mais aussi par des tensions inhérentes à la différence de générations et à la personnalité exigeante de l'acteur, cette relation a profondément influencé le parcours de chacun. L'ombre imposante de Robert Mitchum, star hollywoodienne légendaire, a forcément pesé sur ses fils, les confrontant à des comparaisons inévitables et à la pression de perpétuer un héritage prestigieux.

L'influence de Robert Mitchum sur ses fils ne s'est pas limitée à leur choix de carrière. Son style de vie, son attitude détachée et son approche du métier d'acteur ont probablement laissé une empreinte durable sur leur personnalité et leur approche de la vie. Il est probable que les leçons de vie, les conseils, les encouragements, mais aussi les reproches ou les désaccords, ont contribué à façonner la vision du monde et les ambitions de James et Christopher. Leur parcours respectif, aussi différent soient-ils, reflète cette influence paternelle, une influence complexe et nuancée qui a modelé leur identité et leur destin.

L'héritage de Robert Mitchum dépasse le simple cadre familial ; il s'étend à la sphère professionnelle, marquant profondément la carrière de ses fils et leur place dans l'histoire du cinéma. L'étude de leur relation permet de mieux comprendre non seulement la vie familiale de Robert Mitchum, mais aussi les défis et les récompenses liés à la transmission d'un héritage familial aussi important.

V. La vie familiale de Robert Mitchum au-delà de ses fils

La famille de Robert Mitchum s'étendait bien au-delà de ses trois enfants. Il a eu des petits-enfants et même des arrière-petits-enfants, perpétuant ainsi une lignée familiale riche et complexe. Sa relation avec sa femme, Dorothy Spence, a été le pilier de cette famille nombreuse. L'impact de sa célébrité sur cette vie familiale mérite également d'être étudié. Malgré les difficultés, Robert Mitchum a su maintenir un lien fort avec ses proches.

V.A ; Les petits-enfants et arrière-petits-enfants de Robert Mitchum

L’héritage de Robert Mitchum se poursuit au-delà de ses trois enfants, James, Christopher et Trina, à travers une génération de petits-enfants et même d'arrière-petits-enfants. Bien que leurs noms et leurs parcours individuels soient moins connus du grand public que ceux de leur célèbre grand-père ou de leurs oncles, ils constituent une partie intégrante de l'histoire familiale.

Ces descendants, issus de la branche familiale issue de James et Christopher Mitchum, ont eux aussi été marqués par l'héritage familial, même si leurs choix de vie et leurs carrières sont probablement très différents de ceux de leur grand-père, icône du cinéma hollywoodien. Certains ont peut-être suivi des chemins artistiques, d'autres ont choisi des professions totalement différentes, mais tous portent en eux l'empreinte de cette lignée familiale prestigieuse. Leur existence même, leur présence au sein de la famille élargie, témoigne de la continuité et de la richesse de cet héritage familial, qui s'étend sur plusieurs générations.

La discrétion entourant la vie de ces descendants est compréhensible, étant donné le désir légitime de préserver leur vie privée. Néanmoins, leur existence représente un élément essentiel de l'histoire familiale de Robert Mitchum. Ils représentent la transmission d'un héritage, non seulement génétique, mais aussi culturel et émotionnel. Leur présence silencieuse, en dehors des projecteurs, offre un contraste intéressant avec la vie publique et souvent tumultueuse de leur grand-père.

Ils incarnent la partie plus intime et privée de l'histoire familiale, loin du faste et du glamour d'Hollywood. L'exploration de la vie de ces descendants, même limitée par le manque d'informations publiques, permet de mieux appréhender la complexité et la richesse de l'héritage familial Mitchum, qui se perpétue au fil des générations.

V.B. La relation avec sa femme, Dorothy Spence

La relation entre Robert Mitchum et sa femme, Dorothy Spence, forme le cœur même de sa vie familiale et constitue un élément crucial pour comprendre la dynamique de son foyer. Mariés en 1940, leur union a duré jusqu'à la mort de l'acteur en 1997, témoignant d'une certaine stabilité et d'une capacité d'adaptation face aux défis inhérents à la vie d'une star hollywoodienne.

Dorothy, décrite comme une femme patiente et compréhensive, a joué un rôle essentiel dans la construction d'un environnement familial stable pour leurs trois enfants, James, Christopher et Trina. Elle a su naviguer avec constance à travers les hauts et les bas de la carrière de son mari, et les indiscrétions qui ont marqué sa vie privée. Malgré les infidélités supposées de Robert Mitchum, leur mariage a perduré, soulignant une force et une résilience remarquables. Cette relation, loin d'être idyllique, a été le ciment d'une famille unie, un havre de paix au milieu de la tempête médiatique qui entourait la carrière de l'acteur.

L'influence de Dorothy Spence sur l'éducation et le développement de ses enfants a été considérable. Elle a su créer un environnement familial stable et aimant, offrant à ses enfants un sentiment de sécurité et de soutien malgré la notoriété de leur père. Son rôle dans la gestion de la vie familiale, en particulier face aux aléas de la carrière de Robert Mitchum, a été essentiel pour le bien-être et l'équilibre de ses enfants. Elle a probablement agi comme un point d'ancrage, une présence constante et rassurante au milieu des tournages, des voyages et des exigences de la vie d'une star hollywoodienne. Sa relation avec Robert Mitchum, un mélange d'amour, de tolérance et de défis, a été un élément déterminant dans la construction de la famille Mitchum.

Filmographie de Robert Mitchum

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