Alice Cooper : Enfance, Âge et Héritage Musical

L'histoire d'Alice Cooper est celle d'une transformation exceptionnelle, un dédoublement de personnalité où Vincent Furnier s'est fondu dans le personnage de scène d'Alice Cooper. Plus qu'un simple voyage à travers le temps, c'est aussi entre les dimensions que cet article navigue, car Alice Cooper n'est pas un homme, mais un personnage, dont l'histoire est liée à celle de Vincent Damon Furnier.

La frontière entre ces deux êtres, l'un réel et l'autre imaginaire, n'étant pas toujours clairement définie - voir parfois totalement inexistante - et les débuts musicaux de l'artiste que nous vous présentons relevant plus du parcours chaotiques que du parcours de santé, c'est un univers parfois surréaliste et fantasmagorique qui s'offre à la vue et à l'audition de toute personne cherchant à en apprendre plus.

Les Jeunes Années de Vincent Furnier

C'est dans l'Amérique de l'après-guerre, à Detroit, que naît Vincent Damon Furnier. Fils d'un prédicateur Laïc (lui même fils de prédicateur), le jeune Vincent aura une enfance des plus normale, bercé dans la foi, enfant typique des années 40, ce dernier prendra part à la vie de la paroisse à ses onze ans. Atteint d'asthme, et à la santé plutôt fragile, il enchainera les visites chez les médecins, et passera à deux doigts de la mort en 1959 à cause d'une crise d'appendicite.

Après près d'un an de convalescence ses problèmes de santé, sur les conseil de leur médecin de famille, pousseront les Furnier à déménager pour Phoenix, ou reprendra l'école en 1962. C'est là bas qu'il rencontrera Dennis Dunaway pendant ses années de lycée, en cours d'arts plastiques, grâce à leur fascination commune pour l'oeuvre de l'artiste surréaliste Salvador Dali (je n'avais pas choisi cet exemple au hasard au cours de l'introduction) .

Le monde est alors en pleine Beattles mania, et ces deux jeunes ne font pas exception à la folie ambiante des 60's. C'est grâce à ces goûts musicaux que naîtra leur vocation musicale. Le déclic se produira à ce moment là. Malgré une inexpérience totale et une situation plutôt burlesque, leur présentation leur vaudra la première place du concours, mais c'est avant tout les effets de la musique des beattles sur l'auditoire qui leur donnera envie d'apprendre à jouer, dans le but de pourvoir vivre à nouveau ces moments d'hystérie.

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Ils apprendront donc la musique. Vincent prendra le rôle de chanteur, Dennis celui de bassiste, Glenn la place de guitariste, accompagné de John Tatum, et John Speer s'intéressera à la batterie. Ils commenceront à se produire sous le nom d'Earwigs, et réussiront à jouer très régulièrement leurs reprises sur la scène du "VIP club", club tout juste ouvert et fréquenté par les adolescents du coin, ambiance coca, hot-dog et frites... Sur les conseils du propriétaire des lieux, ils changeront de nom après quelques représentations, devenant The Spiders, et évolueront dans leur orientation musicale en reprenant des titres des Rolling Stones, The Who, The Kinks, The Doors, et principalement des Yardbirds, tout en commençant à travailler leur scénographie... avec une grande toile d'arraignée noire en décor de scène et des tenues noires.

A ce moment, deux singles avait été enregistrés, le premier fait de deux reprises, et le second d'une première composition, "Don't Blow Your Mind", devenue un hit local. Il seront suivis en 1967 par le titre "Wonder Who's Lovin Her Now", et John Speer sera remplacé à la batterie par Neal Smith peu de temps après. Le groupe alors dans son line-up classique (Furnier, Dunnaway, Buxton, Bruce et Smith), déménagera à Los Angeles dans le but d'être remarqués.

Cependant, ils comprendront rapidement que les clubs, alors surchargés de demandes d'autres formations venues de tout le pays dans le même but, ne les laisseraient pas se faire une place aussi facilement. Le nom d'Alice Cooper sera choisi, ce dernier évoquant à Vincent une petite fille cachant une hachette dans son dos, mais la légende (en fait, entre la rumeur et le coup de pub) veut que lors d'une séance de spiritisme et souhaitant en savoir plus sur ses vies passées, le jeune musicien appris qu'il avait vécu en Angleterre et avait été condamné au bûcher pour sorcellerie, sa précédente incarnation étant une femme nommée "Alice Cooper".

Ces contacts réguliers avec les GTOs les inspireront. Ne connaissant pas le succès, le groupe commencera à chercher à provoquer toujours plus, d'abord avec la création du personnage d'Alice cooper, incarné sur scène par Vincent Furnier, et imaginé comme un tueur de femmes portant leurs vêtements déchirés. Leurs costumes de scène seront achetés au kilogramme dans une braderie (50c le kilo!) sur les conseils de leurs amies, et le groupe commencera à paraître maquillé, chaque objet passant à leur portée devenant un élément possible de leur concert, de la pastèque au balai en passant par le moindre bout de tissu, et étant détourné, utilisé, brisé, chevauché, etc, dans le but de faire ressortir la folie du personnage.

Se produisant dans un style assez psychédélique, le groupe ne rencontrera cependant pas un franc succès, mais parviendra grâce à l'aide des GTOs (produites par Frank Zappa et logées dans son sous-sol) à obtenir une audition avec ce dernier, "à sept heures". Ni une, ni deux, ils prendront leurs instruments, se grimmeront, et débarqueront chez ce dernier en jouant assez fort pour faire trembler les murs, à sept heures du matin, sur un malentendu... Zappa acceptera quand même de les produire, grâce à l'aide d'un manager inexpérimenté (en réalité dealer dont le rôle de manager devait servir à offrir une couverture en cas de contrôle de police, ce dernier vivant dans un hôtel et n'ayant aucun autre emploi) recruté à la va-vite la veille au soir: Shep Gordon.

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L'enregistrement débutat rapidement, et le premier full-length du quintet, "Pretties For You", sortit en 1969. psychédélique et expérimental, entra dans les charts à la 193ème place. Que l'on ne s'y trompe pas pour autant, ces ventes plutôt confortables et qui feraient rêver bien des groupes ne reflètent pas l'échec cuisant de cet ovni musical. En effet, les ventes de s'étendent que sur une très courte période (probablement le temps que l'information circule), et tout Los Angeles découvre un groupe qui devient instantanément la risée d'hollywood boulevard. Leur musique est une source de moqueries, leur look aussi, bref, vous aurez compris l'idée: Le public de L.A.

La formation décide alors de prendre la route, et retourne vers Phoenix, s'arrêtant en chemin pour donner quelques concerts. de là-bas, ils partent pour Detroit, et réussiront à décrocher (grâce à leur manager, Shep), par surprise, un contrat à 2000$ pour jouer au Toronto Rock And Roll Revival 1969, un festival avec John Lennon, The Stooges, The Doors, Chuck Berry, et bien d'autres.

Voilà donc nos compères à Toronto, devant un public chauffé à blanc par le show destructeur des Stooges (Iggy est alors au mieux de sa forme). Pour eux, le problème sera de savoir quoi faire pour réussir à conserver cette ambiance, et tenter de faire mieux. Ils donneront tout sur scène, utilisant comme à leur habitude tout ce qui passe à leur portée pour agrémenter le côté théatral de leur représentation, et provoquant involontairement le buzz... En effet, alors que deux oreillers en plumes volés à leur hôtel étaient éventrés et répandaient leur contenu au dessus de la scène et du public dans un nuage duveteux, une poule (officiellement arrivée sur scène à la suite d'une série d'évènements improbables et inconnue, cette dernière ayant, en réalité, déjà assisté à plusieurs concerts du groupe et apparaissant sur scène à plusieurs reprise sur des photos d'époque) apparût aux yeux de Vincent (alors dans son personnage). Enfant des villes peu renseigné sur la constitution de ces animaux (une poule a des ailes et des plumes, donc elle peut voler), ce dernier prit la décision de la lancer au dessus du public, esperant assister à l'envol du volatile.... qui retomba (pauvre bête) dans les premiers rangs d'un public survolté.

Ces premiers rangs (constitués pour l'anecdote de personnes à mobilité réduite, restons politiquement corrects), n'eûrent aucune pitié pour l'animal, lancés dans leur transe hystérique et Rock N Roll, se "ruèrent" dessus pour s'en saisir... Le concert touchait à sa fin, et le groupe retourna dans sa loge. Le lendemain, une photo de l'incident avait fait le tour du monde, et les articles narraient l'horreur du concert d'Alice Cooper, arrachant la tête d'une poule avec les dents et buvant son sang avant de jeter l'animal dans le public. Le terme de Shock Rock naissait, la formation décidant (sur les conseils de Zappa) de capitaliser sur cet évènement et la publicité gratuite générée ("bon, quoi que vous ayez fait, ne dites pas que vous ne l'avez pas fait!").

Après cet incident, plusieurs concerts seront donnés, et Alice Cooper retournera à Los Angeles, entrant en studio pour enregistrer un second album, "Easy Action". Sorti en Juin 1970, ce dernier sera un échec total, malgré la publicité provoquée par "The Chicken Incident", et la formation, face à l'indifférence de la cité des anges, décidera de partir vivre dans le Midwest, le public de Detroit étant bien plus réceptif à leurs prestations grâce à leur habitude des groupes comme les Stooges ou MC5.

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Pour The Coop', ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes (et de drogues), L.A. "carburant au LSD, alors que le groupe tournait à la bière". Il leur fallait changer les choses, et vite. Avec un seul album restant pour conclure leur contrat avec Straight Records, leur seule solution était de réussir à produire un hit. Ils entrèrent en contact avec le producteur Bob Ezryn, avec qui ils entreront en studio à l'automne 70 dans le but d'enregistrer leur nouvel album. "Love It To Death" sortira quelques mois plus tard... Et parviendra à réussir le challenge imposé. Grâce à l'aide de leur producteur, qui réussira à tirer parti des compétences du groupe et à en pousser les membres à faire évoluer leur son.

Le single "I'm Eigtheen" atteindra la 21ème place du billboard hot 100, alors que l'album s'offrira la 35ème places du Billboard 200. Suite à ce succès, Warner Bros. La tournée de 1971 ira encore plus loin, grâce à un jeu de scène toujours plus poussé (avec l'arrivée de la fausse exécution à la chaise électrique), aux costumes réalisés par la soeur de Neal Smith (et future épouse de Dennis Dunaway), et au rôle d'Alice Cooper, toujours plus sombre et malsain.

Cette première tournée officielle s'étendra jusqu'en Europe (avec Elthon John et David Bowie dans le public) et leur permettra d'assoier leur notoriété, profitant ainsi de plus d'attention de la part de leur major. Le second de cette série de succès sortira en 1971. Intitulé "Killer", ce dernier sera propulsé par les titres "Under My Wheels", "Be My Lover", mais aussi "Dead Babies"... et par le jeu de scène les accompagnant, avec le personnage d'Alice Cooper allant toujours plus loin dans la provocation androgyne et malsaine. Portant un boa constricteur sur les épaules, exécuté par pendaison à chaque show, découpant des poupées à la hache, le côté théatral du personnage continuera dans sa progression, choquant toujours plus, attirant toujours plus le public, prennant en importance, gagnant en puissance, transportant Vincent Furnier dans un autre monde.

Et puis vint 1972, et l'arrivée dans les bacs de Schools Out. Inspiré par un film aperçu pendant leur tournée précédente sur la télévision portative qui ne les quittait pas, cet album fait désormais entièrement partie de la légende, et s'est élevé au status d'album culte. Le single atteignant la 10ème place des charts US, et la première au Royaume-Uni, et l'album la 2ème place aux USA, ce sera le premier succès majeur de la formation, qui se relocalisera à Greenwitch dans le Connecticut. Le personnage d'Alice Cooper s'orientera alors plus vers le machisme et l'égocentrisme, prenant toujours plus de place sur scène, dans le groupe, et hors de la scène, allant toujours plus loin dans la provocation, au point de s'attirer les foudres de groupes de préservation de la moralité qui réussiront à faire interdire leur clip School's Out de diffusion sur la BBC, offrant ainsi une fois de plus un coup de publicité gratuite (qui sera remercié avec l'envoi d'un bouquet de fleurs!), alors qu'un des membres du parlement lancera une pétition pour leur interdire de jouer au Royaume-Uni.

La tournée débutera début Juillet, et s'annoncera comme légendaire. Parmis les dates de celle-ci, un évènement hors du commun sera donné au Hollywood Bowl. Cherchant à produire des shows toujours plus spectaculaires, c'est dans l'oeuvre de Dali (une fois de plus) qu'ils puiseront l'inspiration pour ce concert hors du commun. Celui-ci sera un véritable gâchis (financièrement parlant), et un véritable succès (sur les autres points de vue).

Bien décidés à ravager la salle et à reproduire l'ambiance de leur clip (que je vous conseille si vous êtes amateurs de produits hallucinogènes), le groupe sera introduit sur scène par Wolfman Jack, Disc-jokey de renom à la voix graveleuse, chevauchant un dromadaire, habillé en pacha,portant un turban, et accompagné de danseuses aux déguisements étranges. Pour complèter le show, un lâcher de 18 000 (oui oui!) petites-culottes sera organisé grâce à l'aide d'un pilote d'hélicoptère (jugé et emprisonné plusieurs mois pour avoir volé beaucoup trop bas, au dessus de la foule de surplus, ce qui est strictement illégal, le groupe devant alors subvenir aux besoins de sa famille, pour un coût total de 100 000$ à l'époque, soit plus de 600 000 dollars aujourd'hui), et une partie de la scène sera détruite et les morceaux jetés dans le public.

Après une tournée au succès incontestable, le groupe retournera en studio et enregistrera "Billion Dollar Babies", son plus grand succès commercial, qui s'offrira sans forcer la première place des charts aux USA et au Royaume-uni. Avec des titres comme le légendaire "No More Mr Nice Guy", ce nouvel opus au son toujours plus avancé tournera autour du thème de la perversion , alors particulièrement d'actualité au sein de la formation. Glenn Buxton verra sa santé décliner pendant l'enregistrement, et sera remplacé à plusieurs reprises à cause de ses abus , ce dernier consommant de plus en plus d'alcool et autres substances, alors qu'Alice Cooper, le personnage de vincent, commencera à prendre l...

L'Héritage Musical et les Enfants d'Alice Cooper

Les scientifiques estiment que le talent et le succès peuvent être hérités, tout comme les traits du visage. Les enfants des stars du rock sont-ils donc destinés à devenir des musiciens célèbres ? Ou sont-ils simplement plus susceptibles que d’autres de réaliser leur potentiel ?

Chez Sympa, nous nous sommes intéressés au fait de savoir ce que font et à quoi ressemblent les enfants des artistes cultes, dont les hits sont à jamais entrés dans l’histoire de la musique du monde. Certains d’entre eux ont suivi les traces de leurs parents, tandis que d’autres ont choisi une voie complètement différente.

Calico Cooper

Dès l’âge de 18 ans, Alice Cooper, la fille aînée du roi du shock-rock a commencé à tourner avec son père et s’est produite sur scène dans le cadre de sa tournée mondiale Brutal Planet. Maintenant Calico a 39 ans, elle tourne dans des films, participe à des émissions de télévision et apparaît périodiquement dans les vidéos de son célèbre père.

Le parcours d’Alice Cooper est avant tout un cas exceptionnel de dédoublement de personnalité. Comme dans “L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde”, le chanteur Vincent Furnier s’est abandonné à la domination du showman Alice Cooper. Mais de son propre aveu, celui qui parle toujours d’Alice à la troisième personne dans les interviews reste un homme tout à fait simple et normal en privé, loin de cette scène où il a multiplié excès et provocations.

Alice Cooper parle de son personnage

Alice a répondu :J’ai créé un personnage que j’aime vraiment - Alice est ma rock star préférée. Je me déconnecte totalement du personnage. Quand je suis à la maison et que mes petits-enfants sont là - et c’est pareil pour mes enfants - si une vidéo d’Alice Cooper était diffusée, mes enfants diraient : “Oh regarde, papa - c’est Alice Cooper !”. Ils ont réalisé que je jouais Alice Cooper, mais que je n’étais pas Alice Cooper. Il fallait vraiment que je leur fasse comprendre cette distinction. J’ai conçu Alice pour qu’il soit ma rock star préférée. Si un jour ce n’est plus le cas, c’est que quelque chose ne va vraiment pas !Il a ajouté :J’ai toujours voulu une rock star qui soit méchante, qui ait l’air tranchante et dangereuse, tout en étant drôle - c’est pour cela que j’ai conçu Alice.

Tout récemment, Alice Cooper a terminé son nouvel album, Detroit Stories. Comme vous l'avez compris, Hellfan met aujourd'hui Alice Cooper à l'honneur dans une nouvelle chronique de légende. Cependant, cet article est vraiment spécial, car il ne retrace pas l'histoire d'un groupe, mais celle d'une personne et d'un personnage qui traverseront les années comme les groupes, poussant votre rédacteur à sortir des sentiers battus pour s'aventurer vers l'inconnu. Ainsi, nous ne pourrons vous présenter chaque personne impliquée dans cette aventure humaine et musicale comme nous le faisons d'habitude, sans nous lancer dans l'écriture d'un livre entier d'au moins (en synthéthisant au maximum) une bonne centaine de pages (ils sont en effet plus de 75 à s'être impliqués dans cette carrière musicale).

Les Collaborations Récentes et l'Avenir Musical

Alice Cooper se produisait en France cet automne et nous en avons profité pour nous entretenir avec les trois guitaristes du groupe. Nous avons évidemment évoqué l'actualité d'Alice Cooper, et notamment la sortie de son dernier EP "Breadcrumbs", mais aussi le mode opératoire des trois guitaristes, leur matériel, les carrières solos de Nita Strauss et Ryan Roxie ainsi qu'Hollywood Vampires, le groupe que Tommy Henriksen forme aux côtés de l'acteur Johnny Depp, Alice Cooper et Joe Perry et qui sera en concert à l'Olympia de Paris le 31 aout prochain !

Ryan Roxie : Alice est plus actif que la plupart des musiciens de 40 ans ! Il tourne plus que n'importe quel autre groupe, en dépit de toute notion d'âge, car il tient à avoir du travail constamment.

Nita Strauss : Ce n'est évidemment pas pour me déplaire mais je n'y suis absolument pour rien ! La setlist des tournées est déterminée par Alice et Shep Gordon, son manager historique, celui qui est à ses côtés depuis le tout début de sa carrière, il y a maintenant 50 ans.

Infatigable, il enchaîne depuis albums, tournées et projets à un rythme soutenu, renouant avec les membres originaux de la période « Alice Cooper, groupe », Michael Bruce, Dennis Dunaway et Neal Smith (à l’exception de Glen Buxton, disparu le 19 octobre 1997), pour l’introduction au Rock and Roll Hall of Fame en 2011, puis, curieusement, pour une suite à son premier album sans eux, Welcome 2 My Nightmare.

Et entre deux tournois de golf, il se permet même de lancer un supergroupe parallèle, The Hollywood Vampires, avec ses amis Joe Perry et Johnny Depp. À travers un premier album, le trio rendait un curieux hommage à quelques disparus du rock, sous l’étendard qui désignait l’équipe d’ivrognes qui ravageait les bars de Los Angeles, autour de Cooper, John Lennon, Harry Nilsson, Ringo Starr, Joe Walsh, John Belushi ou Marc Bolan. Paul McCartney, Dave Grohl, Brian Johnson (AC/DC), Christopher Lee, Slash ou Robbie Krieger (The Doors) figuraient en bonne place parmi les invités…

Il faut se faire une raison, alors qu’il a fêté ses 75 ans le 4 février 2023, Alice Cooper n’a pas l’intention de lâcher l’affaire ou de se contenter d’un public de nostalgiques : « Je ne veux pas qu’Alice cherche à revenir en arrière pour se lamenter sur son passé. Je veux qu’il se mesure à Limp Bizkit, Korn ou Marilyn Manson… » A l’évidence, Alice Cooper a nettement mieux vieilli que ceux qui pourraient être ses enfants, ou même ses petits-enfants…

Tableau Récapitulatif des Enfants de Stars du Rock et Leurs Carrières

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