Inceste Frère Sœur : Découvrez les Conséquences Psychologiques Choquantes et l'Impact sur la Famille

L'inceste entre frère et sœur est un sujet délicat et souvent minimisé, pourtant ses conséquences psychologiques peuvent être dévastatrices pour les victimes. Cet article se penche sur les dynamiques familiales complexes, les traumatismes engendrés et les défis spécifiques auxquels sont confrontées les personnes ayant vécu cette forme d'abus.

Définition et Universalité de l'Interdit de l'Inceste

Pour aller directement au noyau dur de sa définition, l’inceste, au-delà de ses multiples formes culturelles, désigne le fait d’interdire aux parents d’avoir des rapports sexuels avec leurs enfants, et d’interdire aux frères et sœurs d’avoir des rapports sexuels entre eux. Il faut cependant faire attention : dans de nombreuses sociétés, étant donné la nature du système de parenté, tous les frères du père sont considérés comme des pères de l’enfant, toutes les sœurs de la mère sont considérées comme des mères de l’enfant, et tous leurs enfants sont considérés comme des frères et sœurs de l’enfant.

Toutes les sociétés humaines font de l’inceste un tabou, mais cette universalité revêt des formes très différentes. Chaque culture détermine en effet la composante commune qui fonde cette prohibition : la notion dont j’ai parlé − « identique/différent » − varie d’une société à une autre.

L'Inceste Fraternel : Un Tabou dans le Tabou

Avec son film Cassandre, sorti ce mercredi, la réalisatrice Hélène Merlin s’attaque à un sujet doublement tabou, l’inceste fraternel et plus généralement à l’inceste entre mineurs. « C’est le tabou dans le tabou », pense Anne Schwartzweber, qui a écrit en 2017 le livre Quand toucher n’est plus jouer : Inceste frère/sœur et abus sexuel entre enfants. Un sujet qui semble avoir été complètement occulté des débats sur l’inceste ces dernières années, alors même qu’il est loin d’être un épiphénomène.

Un inceste qui commence à peine à être dévoilé. À l’heure actuelle, nous sommes toujours les victimes d’incestes qui n’existent pas », estime-t-elle dans un texte au vitriol publié sur le site du Collectif de réflexion sur l’inceste et les maltraitances systémiques. Elle qualifie l’inceste d’« éléphant flou dans la pièce que l’on préfère contourner ».

Prévalence de l'Inceste Fraternel

Selon un sondage réalisé fin 2023 par l’association Face à l’inceste, les frères, les sœurs, les cousins et les cousines représenteraient 42 % des auteurs et autrices d’inceste, et les frères en particulier, 15 %. Si pour les femmes, l’agresseur est d’abord le père ou le beau-père, puis les oncles et les cousins, selon l’enquête réalisée en 2021 par l’Inserm pour la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), le frère est le principal abuseur des hommes.

En France, 1 Français sur 10 affirme avoir été victime d’inceste d’après un sondage Ipsos réalisé pour l’association Face à l’inceste en 2020. L’inceste touche tous les milieux sociaux sans distinction de classe, de culture, de religion ou de niveau de vie. Les enfants en sont les premières victimes.

Dynamiques Familiales et Climat Incestuel

Cassandre donne à voir toute la mécanique de l’inceste se refermer sur l’adolescente, et notamment le climat incestuel, défini par le psychanalyste Paul-Claude Racamier. Il s’agit d’une ambiance qui rend difficile pour l’enfant d’appréhender les limites. Dans la famille de Cassandre, les enfants ont peu le droit à l’expression de leurs goûts et choix, et font tout ce que leur intime de faire leur père.

« On ne peut pas aborder l’inceste fraternel sans le replacer dans l’ensemble du système familial. Quand il y a passage à l’acte, souvent, il y a une défaillance parentale, au niveau de l’investissement affectif des enfants. Ce sont des parents qui ne peuvent pas poser de cadre stable et donc sécurisant, majoritairement parce qu’eux-mêmes ont eu des traumatismes qui n’ont jamais été réparés », explique Anne Schwartzweber.

Un enfant qui grandit dans un contexte familial propice aux débordements sexuels de l’adulte (comme c’est le cas dans le contexte incestuel) sera empreint dès son plus âge d’informations, de connaissances totalement inadéquates, et inadaptés à sa condition d’enfant. De même, un enfant qui est confronté au tabou de la sexualité dans sa famille, qui n’accède à aucune information claire et adaptée à son âge et à ses demandes, où le sujet est totalement verrouillé, se verra possiblement non contraint dans ses explorations alors propices aux mêmes débordements.

Dans les sociétés occidentales, le christianisme a modelé pendant deux millénaires les interdits en matière de pratiques sexuelles. Pour comprendre les représentations de l’inceste qui se sont répandues à partir du haut Moyen Âge, il faut évoquer un principe que la Bible fait remonter à Adam et Ève : en s’unissant sexuellement, un homme et une femme, mariés ou non, ne forment qu’une seule chair, et cette chair est aussi celle de leurs enfants − c’est le dogme de la « una caro ». Ce principe chrétien a considérablement élargi le champ de la prohibition sexuelle de l’inceste.

Conséquences Psychologiques et Traumatiques

L’inceste a des conséquences lourdes et souvent destructrices pour les victimes. Ainsi, les enjeux de la détection et des soins sont essentiels car les conséquences de telles violences peuvent être aussi tragiques que celles commises par des adultes. En effet, la minimisation et le déni conduisent à l’invisibilité de ce phénomène.

Les conséquences pour les enfants abusés en question sont au long terme parfaitement similaires à celles de l'inceste parent/enfant, avec pour toile de fond la non légitimité en tant que victimes, surtout pour celles qui étaient d'une génération égale à celle de leurs agresseurs.

L’étude de sept cas à l’aide des épreuves projectives permet de mettre en évidence la fragilité identitaire, la dépendance à l’objet, la difficulté à élaborer la position dépressive. La notion de traumatisme est également exploitée pour illustrer la réalité clinique.

Banalisation et Déni

« Pour les parents, c’est très compliqué car l’agresseur est un de leurs enfants. Dans la majorité des cas, ils vont tout faire pour banaliser l’acte. Le mouvement spontané le plus fréquent est de protéger le frère et de nier la souffrance de l’enfant incesté, ceci afin de préserver à tout prix l’équilibre familial, aussi toxique soit-il. Mais c’est aussi ce qui se passe dans la société : toutes les personnes qui dérangent le système, on les écarte. N’importe quel système va essayer de préserver l’homéostasie, l’équilibre actuel, explique encore Anne Schwartzweber. Les victimes, de leur côté, se sentent totalement exclues. Elles s’enferment alors dans le silence, pour avoir quelques miettes d’affection de leurs parents. »

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Briser le Silence et Demander de l'Aide

Si vous avez été victime d’inceste, il est important d’en parler, de briser le silence. En France, les victimes d’inceste ont jusqu’à trente ans après leur majorité pour porter plainte contre leur agresseur, quel que soit leur âge au moment des faits.

Il est tout d’abord important d’aider les enfants à identifier une situation d’inceste. En effet, beaucoup d’enfants n’ont pas assez de connaissances pour savoir si la relation intime établie avec l’un des membres de sa famille est acceptable ou non.

Où s'arrête le jeu, où commence l'abus ?

L'attrait pour le corps de l'autre et notamment dans la différenciation des sexes est une étape importante dans la vie d'un enfant. Les questions qu'il peut se poser, les besoins pour lui de comprendre, de découvrir son corps sont parfaitement sains et normaux. Pour certains, l'enfant a longtemps été considéré comme un petit individu ne répondant qu'à ses pulsions (sexuelles entre autre). Il est donc important de clarifier les choses et de rappeler que l'enfant dans ses comportements normaux liés au corps n'est pas un pervers. Il s'agit bien du regard biaisé de l'adulte sur le sujet qui induit ces erreurs de jugement.

Quel enfant n'a jamais posé cette fameuse question : comment on fait les bébés ? Bien souvent, elle amuse, elle fait sourire, ou bien elle met mal à l'aise car on ne sait pas quoi répondre, de peur de se tromper, d'en dire trop ou bien pas assez. Surprendre un enfant en bas âge se toucher les parties intimes n'en fait pas de lui un pervers. Il est en pleine découverte des sensations que cela lui procure. En revanche, il est du ressort parental que de lui apprendre à ne pas le faire en public, et de réitérer cette limite tant qu'elle n'est pas intégré par l'enfant, sans l'en faire culpabiliser ni l'asséner de reproches.

Prévention et Éducation

Il revient donc aux adultes de s'éveiller à ce sujet, de s'éduquer pour pouvoir faire de la prévention de manière concrète et efficace. les notions précédemment citées et bien sûr de ne pas hésiter à se faire conseiller par un professionnel de la santé et de l'enfance (médecin de famille, psychologues entre autre).

Un enfant a besoin que l'on réponde à ses interrogations, de manière posée, claire et concise mais surtout adaptée. Comprenez qu'un enfant qui pose des questions sur la sexualité n'est pas un adulte. Sa curiosité étant normale au cours de son développement, son innocence, elle, dans tous les cas doit être préservée.

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Inceste Frère Sœur : Conséquences Psychologiques et Dynamiques Familiales