Hôpital Américain de Neuilly : Tarifs et Informations sur la FIV
Réputé, l’Hôpital Américain de Paris est connu pour sa discrétion et la qualité de ses services. Niché entre Boulogne et Levallois, l’Américain s’est fait une place de choix parmi les hôpitaux parisiens.
L'Histoire de l'Hôpital Américain
Au début du XXe siècle, jusqu’à 100 000 Américains vivent en France. En 1904, le Docteur Magnin et Harry Antony van Bergen créent l’association « Société pour la fondation, à Paris, de l’Hôpital des États-Unis », qui deviendra en 1906 « L’Hôpital Américain de Paris » et comptera dans un premier temps 24 lits. Le but est d’offrir aux ressortissants américains un accès facilité à des médecins formés outre-Atlantique.
En 1913, le Congrès des États-Unis reconnaît la charte de l’Hôpital Américain de Paris et lui accorde un statut fédéral lui permettant ainsi de recevoir des dons. En 1918, le Conseil d’État lui octroie le statut d’établissement d’utilité publique en remerciement pour les services apportés à plus de 10 000 soldats alliés pendant la Grande Guerre. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’hôpital se transforme de nouveau en hôpital militaire sous la bannière de la Croix Rouge. L’Américain est alors cité à l’ordre de l’Armée et reçoit la Croix de Guerre.
Dans les années 1950, l’hôpital profite de l’aide apportée par le Plan Marshall pour considérablement s’améliorer et se mettre à la pointe des dernières innovations médicales et techniques de l’époque. En 1954, la Joint Commission accorde son homologation à l’Hôpital Américain de Paris, qui devient le seul établissement civil hospitalier au monde reconnu en dehors du territoire des États-Unis. Désormais l’hôpital compte 145 lits et 324 médecins et chirurgiens accrédités qui couvrent l’ensemble des disciplines médicales et chirurgicales majeures.
Un Statut Particulier
En France, l’Américain est accrédité par la Haute Autorité de Santé (HAS) et reste le seul établissement civil hospitalier accrédité par la Joint Commission en dehors du territoire étasunien. Ayant été fondé comme hôpital privé de bienfaisance, il n’est pas subventionné par l’État français ou américain. L’hôpital vit principalement grâce aux dons et au financement de The American Hospital in Paris Foundation, une société à but non lucratif. Parmi ses donateurs, l’établissement compte Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Liliane Bettencourt, Christiane Guerlain…
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Les galas et autres soirées organisées par l’hôpital permettent également de lever des fonds tout au long de l’année, entre 2 et 5 millions d’euros d’après les informations du Figaro. Son statut particulier en France fait que l’Américain n’est pas conventionné par la Sécurité sociale. Par conséquent, les frais d’hospitalisation ne sont remboursables qu’à hauteur de 80 % du montant qui serait remboursé par l’assurance maladie dans un hôpital conventionné.
Les Tarifs de l'Hôpital Américain
La clinique de l’Américain établit elle-même ses tarifs. Ainsi un accouchement qui coûte 3 000 € dans le public - et est remboursé - s’élèvera à 10 000 € minimum dans l’hôpital privé de Neuilly. Une caution de 6 000 € est demandée pour chaque hospitalisation. S’ajoutent à cela les frais d’hôtellerie allant de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’euros par nuit.
Ces écarts de prix s’expliquent par la qualité du service apporté par l’établissement situé Boulevard Victor Hugo à Neuilly. Fini les chambres partagées et place aux suites et salles de bains privatives avec room service, coffre-fort, pédicure, esthéticienne, coiffeur, bibliothèque et boutiques. Une aide-soignante confiait d’ailleurs à L’Obs que « certains [patients] se croient dans un spa ».
FIV à l'Hôpital Américain : Ce qu'il faut savoir
En France, et sous conditions, l’Assurance maladie prend en charge à 100 % les actes d’assistance médicale à la procréation (AMP, ou PMA). Mais FIV et autres inséminations artificielles ont tout de même un coût. Le coût moyen d’une FIV en France se situe entre 4 500 et 5 000 euros. Ce coût inclut toutes les étapes d’un cycle de FIV, à savoir :
- les consultations médicales ;
- le traitement de stimulation ovarienne (médicaments et intervention d’une infirmière à domicile pour les injections) ;
- la surveillance hormonale et échographique ;
- la ponction ovocytaire ;
- le transfert d’embryons (ces deux dernières étapes nécessitant une hospitalisation en ambulatoire).
En France, l’Assurance maladie donne droit à une prise en charge à 100 % de 4 cycles complets de fécondation in vitro. Pour y avoir droit, il faut toutefois constituer un dossier d’entente préalable, lequel doit ensuite être validé par la Sécurité sociale.
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La réalisation d’une procédure d’assistance à la procréation (FIV ou insémination artificielle) au sein d’une clinique privée peut engendrer des dépassements d’honoraires, lesquels ne bénéficient pas d’un remboursement par la Sécurité sociale. Selon le Dr Nadia Kazdar, une patiente ou un couple peut ainsi devoir rajouter 500 à 1 000 euros de sa poche par cycle de FIV dans le privé, mais peut espérer, en contrepartie, bénéficier de délais de prise en charge réduits et d’un accompagnement plus personnalisé.
Certaines complémentaires santés (mutuelles) prennent en charge en totalité ou en partie les dépassements d’honoraires liés à la PMA. La réalisation d’une fécondation in vitro engendre généralement un arrêt de travail et des frais de déplacement jusqu’à la clinique, l’hôpital, le cabinet ou le laboratoire, qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale.
En France, les actes d’aide médicale à la procréation (AMP) sont pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, jusqu’au 43e anniversaire de la future maman (au jour de la ponction), pour au maximum 6 inséminations artificielles ou 4 tentatives de FIV. Notons qu’une FIV désigne ici le processus complet, allant de la stimulation au transfert d’embryon, en passant par la ponction des ovocytes.
Que faire après 4 FIV négatives ?
Si 4 cycles complets de FIV n’aboutissent pas à une grossesse allant à terme, il y a lieu de s’interroger en concertation avec l’équipe médicale. On peut par exemple citer l’endométriose. Dans cette configuration, le recours à un don d’ovocytes peut être une option à envisager.
Il peut être parfois judicieux de se rendre à l’étranger (Espagne, Belgique ou autre) pour bénéficier d’une analyse génétique des embryons appelée PGT-A pour tenter de comprendre les échecs des FIV antérieures. En effet, l’analyse génétique des embryons pour prédire les chances de grossesse n’est pas autorisée en France.
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