Huiles Essentielles et Enfants : Dangers et Précautions

Le pouvoir des huiles essentielles a été remis au goût du jour ces dernières années. De plus en plus de personnes sont tentées de les utiliser pour trouver une solution à divers maux. Mais chez les bébés et les enfants, des précautions doivent absolument être prises pour éviter les risques d'allergie et les dangers potentiels pour la santé.

Les risques liés à l'utilisation des huiles essentielles chez les enfants

Si les huiles essentielles véhiculent de nombreux bienfaits, c'est grâce à leur composition très riche en principes actifs et aromatiques. Néanmoins, même chez un sujet adulte, il faut être très vigilant aux propriétés spécifiques à chacune de ces essences. Les molécules qu'elles contiennent sont susceptibles de déclencher des allergies, des effets indésirables voire des troubles ayant un impact particulièrement nocif sur la santé. Pour illustrer cette problématique, il est possible de prendre en exemple le limonène, qui est un monoterpène présent dans des huiles essentielles telles que celles d'agrumes, de verveine ou encore d'eucalyptus.

Les huiles essentielles sont des concentrés actifs de plantes. Elles sont aujourd'hui banalisées et en vente libre pour la majorité d'entre elles, mais elles ne sont pas sans danger, en particulier pour les enfants. En d'autres termes, une huile essentielle (qui - malgré son nom - ne contient aucun corps gras) provient de substances extraites de fleurs, de feuilles, de fruits, de graines ou encore d'écorce de plantes. L'huile essentielle est donc un concentré de substances issues d'une matière première végétale.

En tenant compte de ce postulat, il paraît donc évident qu'il faut prendre de nombreuses précautions avant d'utiliser des huiles essentielles chez les bébés et les jeunes enfants. Leur système immunitaire et le bon fonctionnement de leur métabolisme sont en pleine constitution. Les effets des principes actifs s'expriment donc de façon plus puissante chez le jeune public, et certaines essences sont de fait impérativement à proscrire en raison de leur concentration. Chez le tout-petit, dont le cerveau est immature, les huiles essentielles présentent un risque de neurotoxicité. Leurs composés lipophiles de petite taille passent en effet la barrière hémato-encéphalique qui protège le système nerveux central. Le risque, en cas de mauvais usage, est celui des convulsions. Certaines huiles essentielles sont également allergènes.

Il est tout d'abord nécessaire de rappeler qu'aucune des indications décrites ci-dessous ne fait office de prescription ou de vérité générale quant aux possibilités offertes par les huiles essentielles. Nous ne vous communiquons volontairement pas les huiles essentielles qui sont conseillées pour lutter contre ces différents troubles, toujours dans une optique de protection de la santé et comme nous ne sommes pas habilités à établir des prescriptions médicales.

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Précautions d'emploi et contre-indications

Avant même de vous donner plus de détails et d'informations à ce sujet, il est une base immuable à considérer : les huiles essentielles sont strictement proscrites chez les bébés de moins de 3 mois. Lorsqu'il est question de l'utilisation des huiles essentielles, on considérera comme des bébés les enfants qui sont âgés de moins de 3 ans. Ainsi, dans le cadre de l'aromathérapie pour bébé, aucune huile essentielle ne doit être utilisée pure, que cela soit à même la peau ou par voie orale. Dans tous les cas, il faudra systématiquement se référer aux indications d'un professionnel en la matière ou à celles qui figurent dans les conseils d'utilisation.

Au-delà du test cutané qui s'impose pour vérifier l'absence de réaction allergique, il est au préalable indispensable de s'assurer que l'huile essentielle que vous projetez d'utiliser pour votre bébé ne présente pas le moindre danger pour lui. Bien que des listes soient disponibles pour recenser celles qui peuvent être mises à profit chez les très jeunes enfants, il reste préférable de demander systématiquement l'avis d'un spécialiste en la matière.

Jusqu'à l'âge de 6 ans, la vigilance doit absolument rester de mise lorsqu'on évoque les huiles essentielles. Même chez un sujet adulte, les huiles essentielles peuvent constituer un risque non négligeable si les conditions d'utilisation ne sont pas respectées, mais aussi si certaines pathologies sous-jacentes ne sont pas prises en compte. Un avis médical est, par exemple, toujours nécessaire avant emploi pour les personnes qui sont sujettes à l'asthme ou à l'épilepsie.

Chaque huile essentielle possède des propriétés qui lui sont propres, et celles-ci doivent absolument être vérifiées. Elles sont susceptibles d'être irritantes pour la peau et/ou pour les voies respiratoires, photosensibilisantes, neurotoxiques, dermocaustiques à l'état pur ou encore hormon-like. De manière globale, bon nombre de ces essences peuvent aussi créer des interférences médicamenteuses, mais aussi créer une accoutumance en cas d'utilisation prolongée.

Si vous vous apercevez que votre enfant a absorbé de l'huile essentielle, appelez votre centre Antipoisons. Une mise en observation à l’hôpital pourra être nécessaire. Il n’existe pas d’antidote spécifique. En cas d’ingestion, ne faites pas vomir l'enfant. Les vomissements pourraient entrainer une fausse route de retour et provoquer des troubles respiratoires importants. Ne donnez pas de lait non plus.

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Voici quelques règles de base à respecter :

• Ne jamais appliquer d’huile essentielle dans les yeux, les oreilles ou le nez.
• Ne pas exposer l'enfant au soleil dans les 12h qui suivent l’application d’une huile essentielle photo-sensibilisante.
• Ne pas laisser les flacons à portée de main des enfants.

Les huiles essentielles sont déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes en raison notamment de la présence de substances neurotoxiques ou toxiques pour le fœtus ou l’embryon.

On entend très souvent dire que les huiles essentielles ne doivent en aucun cas être utilisées chez les femmes enceintes, puisque cela est très préjudiciable pour la santé du fœtus. Bien qu'une grande vigilance soit de mise, il faut tout de même nuancer cette affirmation, car sous certaines conditions très précises, l'aromathérapie peut être une véritable alliée lors d'une grossesse. Néanmoins, hors avis médical, toutes les recommandations à ce sujet stipulent clairement qu'il ne faut pas utiliser d'huile essentielle avant les 3 mois de grossesse révolus, puisque la puissance des principes actifs peut littéralement empoisonner le fœtus. Une fois que le 4e mois de grossesse est entamé, un certain nombre d'huiles essentielles peuvent convenir à un usage externe par voie cutanée, mais en se restreignant à une utilisation ponctuelle et localisée. Aucune application ne doit être réalisée au niveau de la ceinture abdominale ou à proximité immédiate du bébé. Certaines de ces essences restent quant à elles absolument proscrites tout au long de la maternité en raison de leurs propriétés potentiellement abortives.

Alternatives plus douces : les hydrolats

À partir de 3 mois, la diffusion atmosphérique d’huiles essentielles peut aider bébé à réguler son sommeil et à dégager ses voies respiratoires en cas de rhume. Les hydrolats ou eaux florales proviennent de la vapeur d'eau recondensée lors de la distillation des huiles essentielles. Leur concentration en principes actifs aromatiques, bien moindre, est adaptée à la fragilité du bébé. Utilisable par voie cutanée, l’hydrolat doit être pulvérisé sur la peau (thorax, plante des pieds, poignet, abdomen selon les cas). Comme les huiles essentielles, les hydrolats ont un champ d’action très large. On peut faire face à tous les petits maux du quotidien de bébé (sommeil, rhume, toux, colique, hématome…) avec trois ou quatre hydrolats de base : la fleur d’oranger, la lavande fine et la camomille romaine.

En résumé

S'il est encore nécessaire de le répéter, soyez donc très vigilant lorsque vous projetez d'utiliser des huiles essentielles pour votre bébé ou votre enfant en bas âge. Les usages sont tout à fait possibles, mais doivent impérativement être encadrés et respecter au pied de la lettre les indications et les précautions d'emploi.

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