Leslie Caron : Une Légende du Cinéma et sa Vie de Famille

Une légèreté déconcertante, un charme très frenchy, et un "je ne sais quoi" qui ont fait d'elle une star dès les années 50. À 90 ans, Leslie Caron peut se targuer d'avoir côtoyé les plus grands: Gene Kelly, Fred Astaire, Elizabeth Taylor, Alain Delon... C'est une étoile, parmi les étoiles du 7e Art.

Un Parcours Étoilé

Leslie Caron, actrice franco-américaine, a fêté ses 90 printemps ce 1er juillet 2021! Propulsée par le chef-d'œuvre musical Un Américain à Paris en 1951, la toute jeune femme au teint de porcelaine et à la grâce infinie devient une icône planétaire. À seulement 20 ans, elle signe un contrat avec l'immense Metro-Goldwyn-Meyer, l'usine à vedettes de l'âge d'or du cinéma.

Et s'illustre tour à tour dans Lili (1953) et La Pantoufle de Verre (1955) de Charles Walters, Papa Longues Jambes où elle glisse aux côtés de Fred Astaire, ou encore Gigi en 1958. Leslie Caron est née à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, le 1er juillet 1931. Très tôt fascinée par la danse, tout comme sa mère avant elle, Leslie Caron se passionne pour l'art de se mouvoir.

Alors qu'elle tient le rôle du Sphinx dans La Rencontre, ballet de David Lichine en 1948, Leslie Caron est découverte par Gene Kelly spectateur dans la salle ce soir-là. Ne parlant pas anglais et n'ayant jamais joué devant une caméra, elle trouve le tournage difficile. Il fallait entre autres danser sur un sol en ciment qui faisait mal aux jambes et aux hanches.

Elle trouve en revanche Gene Kelly d'une précision mathématique avec l'imaginaire d'un enfant. L'énorme succès public et critique d'Un Américain à Paris lui ouvre les portes d'Hollywood. Elle décroche un contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer où elle devient la bonne fée des années cinquante et le prénom de l'héroïne.

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Leslie Caron est probablement l’actrice française à avoir eu la carrière la plus brillante à Hollywood. Au point même que certains la pensent américaine. Née dans la région parisienne d’un père français et d’une mère américaine danseuse de ballet, Leslie Caron emprunte cette voie maternelle dès 11 ans. L’occupation nazie la force à arrêter et fuir avec son frère pour vivre à Cannes avec ses grands-parents.

Quand elle revient à Paris, elle étudie au Couvent de l’Assomption, et continue à pratiquer le ballet. De passage à Paris, Gene Kelly la voit danser dans un ballet de Roland Petit (‘La Rencontre’), et se souvient d’elle au moment du casting de la comédie musicale ‘Un Américain à Paris’ (1951). Pour Leslie Caron, c’est le début d’une longue carrière aux États-Unis.

Son premier rôle principal, dans ‘Lili’ en 1953, lui permet d’être nommée aux Oscars et de gagner le BAFTA de la meilleure actrice. En 1955, elle triomphe à nouveau dans la relecture de Cendrillon ‘La pantoufle de verre’ puis dans ‘Papa longues jambes’ où elle danse avec Fred Astaire. ‘Gaby’ (1956) et ‘Gigi’ de Vincente Minelli conforte son image d’actrice de comédie musicale. Son interprétation d’une réfugiée dans ‘La Chambre indiscrète’ en 1962 lui vaut sa deuxième nomination aux Oscars et son deuxième BAFTA.

Elle tourne également en France, dans ‘Paris brûle-t-il ?’ en 1966 ou ‘L’Homme qui aimait les femmes’ de François Truffaut, en 1971. Leslie Caron revient avec le rôle d'une mystérieuse gouvernante, dans le film que François Truffaut a écrit dans "L'Homme qui aimait les femmes" dans lequel Leslie Caron fait une apparition très remarquée.

En 2009, la Franco-américaine est intronisée sur le mythique Walk of Fame à Hollywood. Une consécration à part entière pour Leslie Caron, qui voit son étoile apposée entre celles de Gene Kelly et Louis Jourdan, son partenaire de jeu dans Gigi.

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Une Vie Personnelle Riche

Côté cœur, Leslie Caron a dit "oui" à trois reprises. Après un mariage avec le compositeur américain Geordie Hormel de 1951 à 1955, elle épouse en 1956 le metteur en scène de théâtre britannique Peter Hall et met au monde deux enfants, Christopher en 1957 et Jennifer l'année suivante.

Durant son union avec Peter Hall, l'actrice au regard de biche vit une aventure avec un autre célébrité américaine! Warren Beatty, qui avait vu les films de Leslie Caron avant même de la rencontrer, a charmé la belle brune lors d'un dîner organisé pour célébrer sa nomination aux Oscars dans La Chambre Indiscrète en 1963.

Leslie Caron se marie trois fois : avec Geordie Hornel, puis Peter Hall avec qui elle a deux enfants, et qu’elle quitte pour Warren Beatty. Enfin, elle s’unit avec le producteur Michael Laughlin dont elle se sépare en 1980.

Elle cesse la danse et apparaît dans des comédies gentilles mais sans grand intérêt comme L'Homme qui comprend les femmes avec Henry Fonda ou Grand Méchant Loup appelle avec Cary Grant. Sur le plateau de Promise her anything, elle rencontre le playboy Warren Beatty et entretient une liaison pendant deux ans.

Enfants et Petits-Enfants

Leslie Caron a eu deux enfants, Elizabeth (Caron) Willcox et Zachary Smith Ces derniers lui ont donné quatre petits-enfants, Caroline et Easton Willcox, apportant ainsi une nouvelle dimension à sa vie de grand-mère. L'actrice a toujours été discrète sur sa vie privée, mais on sait qu'elle est très proche de ses enfants et petits-enfants.

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Christopher Hall, le fils de Leslie Caron, a suivi les traces de sa mère en s'engageant dans le monde du cinéma. Il a travaillé comme producteur, laissant ainsi une empreinte sur le paysage cinématographique. Le lien entre Christopher et sa mère est visiblement fort, puisqu'ils ont collaboré ensemble sur le film "The L-Shaped Room".

Bien qu'elle ait toujours été discrète sur sa vie privée, on peut imaginer que la relation de Leslie Caron avec ses petits-enfants est un aspect important de sa vie. Être grand-mère lui a probablement permis de découvrir une nouvelle facette de l'amour et de la famille. On peut donc supposer que les petits-enfants de Leslie Caron ont joué un rôle important dans son bonheur et dans la façon dont elle a vécu ses dernières années.

Autres Activités et Réalisations

Puis en 1993, la "petite Française de Hollywood" comme elle aime s'appeler, ouvre une auberge-restaurant de cuisine traditionnelle intitulée La Lucarne aux Chouettes à Villeneuve-sur-Yonne (Bourgogne-Franche-Comté). Femme d'affaire avisée, Leslie Caron a tenu durant quinze ans le restaurant de cuisine traditionnelle La Lucarne aux chouettes à Villeneuve-sur-Yonne, celui-ci a été revendu en 2010.

Depuis le milieu des années soixante, Leslie Caron tourne essentiellement en Europe dans quelques superproductions, comme Paris brûle-t-il ? de René Clément, mais surtout dans des films plus intimistes ou d'auteurs comme Les quatre Vérités de René Clair avec Charles Aznavour, Jeux d'adultes de Nanni Loy, Sérail d'Eduardo de Gregorio, L'Homme qui aimait les femmes de François Truffaut ou bien encore La Diagonale du fou de Richard Dembo.

À l'affiche en 2001 dans Le Chocolat de Lasse Hallström aux côtés de Juliette Binoche, elle s'installe à Londres en janvier 2013. La même année, elle joue Suzanne de Persand dans Le Divorce de James Ivory, puis participe à Justice en accusation, un épisode écrit pour elle qui lui permet de remporter l'Emmy de la meilleure actrice invitée dans une série dramatique en 2007.

Elle fait encore quelques apparitions à la télévision, notamment dans la série Jo avec Jean Reno et au théâtre où elle reprend la comédie musicale A Little Night Music adaptée de Sourires d'une nuit d'été de Bergman au théâtre du Châtelet en 2010. Elle retrouve en 2016 un rôle important, celui d'une aristocrate excentrique dans la série télévisée britannique The Durrells sous la direction de son fils, Christopher Hall.

En 2013, après des décennies entre Paris et la Bourgogne, Leslie Caron a quitté avec amertume son pays natal. «J'en voulais à la France de ne pas m'avoir traitée comme une actrice, mais comme une pièce de musée! A part François Truffaut, personne ne m'a fait travailler en France. Je suis contente d'être partie», nous explique-t-elle depuis son appartement londonien, où elle vit près de ses enfants et petits-enfants.

Mais à 85 ans, Leslie Caron ne renonce pas totalement à conquérir le coeur de ses compatriotes. Henry-Jean Servat note : «Il y a rien à jeter dans sa filmographie… Elle est épatante dans Grand Méchant Loup appelle, Paris brûle-t-il? ou dans l'Homme qui aimait les femmes de François Truffaut». Laurent Valière, qui présente « 42e Rue », émission dédiée aux comédies musicales sur France Musique, regrette : «Mais c'est vrai que chez nous ses films passent moins souvent à la télévision, que Mary Poppins ou la Mélodie du bonheur ».

Tableau Récapitulatif

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