Samira El Gadir : Parcours et Engagement dans la Lutte contre la Désinformation

Samira El Gadir est une figure marquante dans le paysage médiatique français, notamment pour son engagement dans la lutte contre la désinformation. Elle est actuellement à la tête du service "Les Vérificateurs" de TF1.

Un Parcours Inspirant

Origines et Enfance

Samira El Gadir est née en 1984 à Boulogne-sur-Mer, dans un milieu modeste. Son père était ouvrier d'origine marocaine et sa mère, femme au foyer. Elle a grandi avec sept frères et sœurs dans un quartier populaire, le Chemin Vert.

Elle a été la camarade de classe de Franck Ribéry en sixième. Au collège, certains professeurs lui prédisent un échec dans la filière littéraire à cause de ses origines maghrébines.

La journaliste se décrit comme une élève "un peu cancre" et l’un de ses anciens professeurs s'en souvient comme de quelqu'un qui "ferait parler un mort"… à cause de ses bavardages.

Elle a pratiqué le football, avec un certain Franck Ribéry. Amis d’enfance et dans la même classe en 6e, ils se perdent de vue quand le futur joueur de l’équipe de France part en centre de formation.

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Débuts Professionnels

Elle rêve déjà de devenir journaliste. Quitte à enchaîner les petits boulots en parallèle de ses études, notamment comme vendeuse de cosmétiques en porte-à-porte.

À force de démarcher les journaux, elle est finalement embauchée en alternance chez France Soir : ces premiers pas dans le journalisme font la fierté de ses parents, eux qui l’imaginaient plutôt devenir infirmière ou professeur.

Faute de décrocher son ticket d’entrée dans une école de journalisme, la jeune femme fait son entrée dans le métier, via la Fondation TF1. « Quand on vient d’un quartier, on ne pense pas que TF1 est un milieu fait pour nous.

À 23 ans, elle concourt à la Fondation TF1, qui donne aux jeunes issus d'un milieu modeste la chance d’intégrer la chaîne.

Ascension chez TF1

J’ai travaillé à la Voix Du Nord et France Soir avant de rejoindre TF1 en 2008. J’ai d'abord été chargée de la rubrique consommation au sein du service économie du JT. Pendant deux ans, j’ai animé une chronique hebdomadaire pour le journal de 13h, nommée "La Question Conso".

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En 2015, j’ai quitté la consommation pour coordonner une rubrique sur les nouvelles branches de l'économie : économie sociale et solidaire, l'écosystème des startups et les nouvelles technologies.

Après dix ans au service économie et un an de production éditoriale pour développer de nouveaux formats pour le JT, je me suis lancée dans une formation au fact checking.

C’est aussi grâce à l'illustre présentateur qu’elle se lance avec une chronique hebdomadaire au journal de 13 heures : La Question conso. Son CDI signé chez TF1, elle gravit les échelons jusqu’à devenir la responsable du service fact-checking (vérification des faits) du groupe en 2020.

Elle y fait l’une des rencontres les plus marquantes de sa carrière : celle du regretté Jean-Pierre Pernaut, qu’elle considère comme un père. "Quand je lui ai dit que j’avais grandi avec son image, il n’avait pas trop aimé", dit-elle dans un éclat de rire.

Engagement contre la Désinformation

Les Vérificateurs

Sous l’impulsion de Thierry Thuillier, directeur de l’information du groupe, une nouvelle marque est aussi créée pour fédérer les initiatives de TF1 et LCI en matière de lutte contre les infox : Les Vérificateurs. Celle-ci se décline sur les antennes des deux chaînes ainsi que sur le site d’information du groupe, où trois à quatre articles de fact-checking sont mis en ligne chaque jour.

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De retour à TF1 début 2020, la jeune femme prend alors en charge une chronique chaque samedi dans le 20H, Info ou infox.

Elle se décrit comme une personne animée par la volonté de « lutter contre les clichés et les étiquettes ». Chaque samedi, Samira El Gadi décrypte les "fake news" dans le 20 heures de TF1 présenté par Anne-Claire Coudray.

À un an du premier tour de l’élection présidentielle, Samira El Gadir a conscience de la tâche qui lui incombe. Celle qui a pris la tête du service Les Vérificateurs de TF1 et LCI en janvier 2020 sait que le scrutin se déroulera dans un contexte de prolifération sans précédent de fausses informations. Charge aux médias de les déconstruire.

Méthodologie et Transparence

« Nous ne nous contentons pas de dire si c’est vrai ou faux. Nous apportons les faits, nous donnons nos sources, dans une logique de transparence autour de nos méthodes », raconte Samira El Gadir.

Une trentaine de journalistes de TF1 et LCI vont aussi être formés au fact-checking. « La vérification des faits est un état d’esprit, ça doit devenir un réflexe pour tout le monde », avance la journaliste, qui place le courage au-dessus de la confiance en soi.

Métier « exotique »Direction le CFPJ pour une formation de plusieurs mois sur la lutte contre les fake news et le journalisme digital.

Formée aux outils anti fake news sur internet et les réseaux sociaux, Samira et ses équipes mènent de véritables enquêtes pour valider ou non un fait.

Éducation aux Médias

Samira n’en oublie pas pour autant d’où elle vient. Engagée auprès des jeunes dans l’éducation aux médias, elle intervient régulièrement au sein des établissements scolaires. La journaliste est récemment retournée dans son ancien collège, accueillie en grande pompe par le proviseur.

Sensible à la formation, elle se déplace régulièrement dans les collèges pour donner des cours d'éducation aux médias et de lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux.

« Nier les fake news en n’en parlant pas à l’antenne, c’est les laisser exister.

Vie Privée

Au bureau du mercredi au samedi, elle consacre le début de sa semaine à sa fille de 10 mois. "J’ai choisi de travailler à 80 % pour équilibrer ma vie personnelle et professionnelle", explique-t-elle.

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