Les dates de naissance rares : Statistiques et tendances en France

En France, les dates de naissance ne sont pas réparties de manière homogène sur l'année. L'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) a mené plusieurs études pour analyser les tendances et les particularités des naissances en fonction des mois et des jours de l'année.

Évolution des mois de naissance les plus populaires

Entre les années 1853 et 1914, la grande majorité des bébés était recensée entre les mois de février et d’avril, selon l’Insee. Jadis, la religion prenait une place importante dans la vie des citoyens français. En effet, les fêtes religieuses, comme le carême et l’avent, étaient des périodes sacrées pendant lesquelles les relations sexuelles étaient "fortement découragées". C’est une des raisons pour lesquelles le nombre de conceptions d’enfants, et par conséquent de naissances, était regroupé en début d’année.

Aujourd’hui, selon une étude de l’Insee, le mois qui compte le plus de naissances en France est le mois de… juillet (5 % de naissances en plus) ! C’est une tendance qui s’est confirmée et renforcée depuis le début des années 90. Premièrement, de nos jours, la médecine permet de programmer les naissances, ce qui a perturbé les tendances passées. De plus, avec l’influence des congés estivaux et la volonté d’accoucher "à la belle saison", les naissances se sont petit à petit naturellement accentuées avant l’été !

Plusieurs études de l’Insee montrent que les meilleurs mois pour donner naissance sont juin, juillet et août. Pour ce qui est des autres périodes de l’année, ce sont les mois de septembre et octobre qui occupent les deuxième et troisième places. Pour ce qui est des mois qui comptent le moins de naissances, la palme est attribuée aux mois de février et mars (6 à 9 % de naissances en moins depuis 1914).

Si les mois de mai à septembre sont les plus féconds, les périodes fastes ont évolué au cours du temps. Dans les années 1960 et 1970, c'est surtout le mois de mai qui concentre le plus grand nombre de naissances. Ce décalage dans le temps est difficile à expliquer, les spécialistes de l'Ined indiquant qu'ils ne parviennent pas à déterminer comment s'est opéré ce glissement. En plus du glissement des mois de mai et juin vers la fin de l'été, ce qui est flagrant, c'est que la saisonnalité des naissances a tendance à disparaître.

Lire aussi: Biberons : notre guide d'achat et comparatif

En un siècle, la saisonnalité des naissances s’est quasiment inversée. Le pic annuel s’est décalé au printemps pendant le baby boom, puis, depuis les années 1990, au début de l’été. A contrario, jusqu’à la fin du baby boom, un creux des naissances avait lieu à l’automne. Il se décale également vers l’hiver.

En 2019, les naissances ont été les plus nombreuses en juillet, avec un pic le 26 (2 448 naissances).

La saisonnalité des naissances a évolué sur longue période. Dans les années 1970, le pic des naissances se situait entre février et avril. Les maternités ont constaté que le désir des couples d’avoir un enfant « à la belle saison » jouait un rôle important, ce qui explique pourquoi le pic continue à se décaler.

Tableau récapitulatif des mois de naissance

Les jours de naissance les plus rares

Le site du quotidien du soir s’est en effet plongé dans les archives de l’Insee pour en déduire, sur 41,6 millions de naissances en France hexagonale entre 1968 à 2021, quels étaient les jours de naissance les plus rares, et donc a contrario, les plus communs. Sans surprise, la date de naissance la plus rare est le 29 février (elle n’existe que tous les quatre ans). Ainsi, il y a eu « seulement » 27 832 naissances depuis 1968 ce jour-là.

Tout le monde n’a pas la chance de naître un jour exceptionnel comme le 29 février, une date de naissance possible uniquement tous les quatre ans. Effectivement, il n’y a que 1,4 % de la population qui est née ce jour-là, ce qui représente 850 000 personnes seulement dans le pays.

Lire aussi: Éveiller les Sens en S'amusant

Outre le 29 février, on trouve aussi le 25 décembre, le 1er janvier et le 11 novembre.

Et en toute logique également, les jours fériés fixes (25 décembre, 1er janvier, 1er novembre ou 14 juillet) sont ceux qui accueillent le moins de nouveau-nés. Quant aux jours fériés dits « flottants » (Pâques, Ascension, Pentecôte…), Le Monde note également un creux de naissance et cite en exemple le lundi de Pâques. Cette date arrive ainsi en quatrième position des anniversaires les plus rares, avec 1 816 naissances en moyenne.

L’explication est liée à l’organisation des services maternités : « Certains accouchements par césarienne sont programmés à des heures ouvrables » et d’autres « peuvent être déclenchés, là encore à des heures ouvrables, quand la grossesse ne peut être poursuivie », explique au Monde la docteur Lydie Chérier, gynécologue-obstétricienne à Bordeaux. Dans la mesure du possible, les jours fériés sont donc évités pour ces types d’accouchement (sauf urgence bien sûr !)

Le 29 février : une date à part

Le 29 février, date intrigante, suscite des débats sur la manière de célébrer son anniversaire. La logique penche pour une fête anticipée, mais certains préfèrent la faire le lendemain, histoire de profiter d’une double dose de festivités... sans avoir à attendre les années bissextiles survenant tous les 4 ans.

Pourtant, cette singularité s’accompagne parfois d’un fardeau administratif, notamment lors des démarches légales. Le 29 février, une date rare et précieuse qui n'apparaît que tous les quatre ans, confère aux "bissextiles" un anniversaire unique teinté de joie et de fierté. Mais cette singularité soulève également des interrogations : comment souffler ses bougies quand le jour de sa naissance n'existe pas la plupart du temps ?

Lire aussi: Identifier le daltonisme

Les "bissextiles", comme ils aiment à s'appeler, se heurtent parfois à des obstacles administratifs, car les logiciels informatiques ne reconnaissent pas toujours leur date de naissance. Par ailleurs, la transition vers la majorité peut également devenir un mystère dans certains pays comme la France, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

Les jours de naissance les plus communs

Le 7 mai est le jour le plus commun, avec 2 293 naissances en moyenne. Suivent le 6 mai qui enregistre 2 290 naissances en moyenne, le 10 mai (2 280 naissances), le 5 mai (2 278 naissances), le 11 mai (2 267 naissances) et enfin le 3 mai avec 2264 naissances.

En premier, on trouve le 7 mai avec 2 293 naissances en moyenne. Viennent ensuite le 6 mai avec 2 290 naissances en moyenne, puis le 10 mai avec 2 280 naissances, et enfin le 5 mai avec 2 278 naissances et le 11 mai avec 2 267 naissances.

Conclusion : neuf mois plus tôt, le mois d’août est un mois où l’envie des Français de procréer est à son plus haut ! L’autre mois qui tire son épingle du jeu est le mois de juillet. Le 12 juillet est ainsi le 8e jour de l’année où il y a le plus de naissances, et le 10, le 10e.

Statistiques sur les naissances le week-end

Si l’on s’attarde sur la période entre 1987 et 2013, on remarque que moins d’un quart des enfants sont nés le week-end. Tout simplement parce que de plus en plus de naissances sont programmées ou déclenchées par césarienne en semaine ! Si les naissances étaient réparties de manière équitable, il y aurait plus de 28 % des enfants qui naîtraient le week-end.

En 2019, moins d’accouchements ont eu lieu le week-end.

tags: #date #de #naissance #rare #statistiques