Affaire Brigitte Macron : Acte de Naissance et Rumeurs
Depuis 2021, une fausse information circule sur la supposée transidentité de la Première dame, à laquelle s’ajoutent des accusations de détournement de mineur et de falsifications d’actes administratifs.
Cela fait de nombreux mois que Brigitte Macron est attaquée de toutes parts pour un prétendu changement de sexe. Brigitte Macron, de son nom de jeune fille Trogneux, serait née sous le nom de Jean-Michel Trogneux et aurait changé de genre par la suite. D’après plusieurs personnes connues pour relayer des théories complotistes, la première dame serait née homme.
Pour les internautes qui sont persuadés de détenir la vérité, tout est bon pour valider cette croyance. L’obsession pour l’entrejambe de la Première dame va loin. Toute photo est scrutée, chaque détail devient une preuve irréfutable.
Actions en Justice et Plaintes
Emmanuel et Brigitte Macron ont officiellement porté plainte contre la podcasteuse autrice du média Becoming Brigitte, dans lequel elle diffame la Première dame. Des allégations que le couple présidentiel rejette totalement et qu’il affirme pouvoir démontrer.
Emmanuel et Brigitte Macron viennent de porter plainte contre Candace Owens, une podcasteuse américaine à l’origine du média Becoming Brigitte, une série de huit épisodes censée prouver le changement de sexe. Le couple assure que Candace Owens est de mauvaise foi, car il lui avait fourni toutes les preuves en amont.
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Dans une plainte de 220 pages, le couple Macron égrène un a un ses arguments et assure que Candace Owens est de mauvaise foi, car il lui avait fourni toutes les preuves en amont, et réclame un montant « exemplaire » de dommages et intérêts à déterminer lors d’un procès.
Preuves Fournies : Acte de Naissance et Photos
À la 10e page, puis aux pages 32 à 34, le couple fournit des photos d’époque à la Cour supérieure du Delaware, devant laquelle la plainte a été déposée, et l’État où est basé le média de Candace Owens. Le fondement de la « réflexion » de Candace Owens tient dans le fait que selon elle, Brigitte Macron serait Jean-Michel Trogneux, son frère.
D’après elle, l’intéressé n’aurait jamais existé, et serait juste un pseudonyme pour couvrir la prétendue ancienne identité de la Première dame. Sauf que Jean-Michel Trogneux existe réellement, et justement, des photos de lui aux investitures d’Emmanuel Macron en 2017 et en 2022 sont fournies page 37.
« Non seulement Jean-Michel était présent, mais aussi dans la même image que madame Macron. Le frère de Brigitte Macron, Jean-Michel Trogneux, pendant les investitures de 2017 et 2022. »
Le Premier Mariage
Candace Owens a aussi attaqué Brigitte Macron à travers une photo de son premier mariage. Selon elle, le cliché ne montre pas Brigitte et son mari André-Louis Auzière, mais Jean-Louis Auzière (un oncle par alliance) avec sa première épouse, Susan Spray.
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La podcasteuse affirme d’abord qu’André-Louis Auzière n’existe pas. Pourtant, il a eu trois enfants avec Brigitte Macron - Laurence, Sébastien et Tiphaine - qui portent tous son nom.
De plus, Jean-Louis Auzière lui-même a coupé court à cette théorie. Dans un entretien à notre rédaction locale Le Pays d’Auge, cité dans la plainte, il explique : « Quand André-Louis s’est marié, j’avais huit ans de plus et je travaillais en Allemagne. »
La Transvestigation et l'Affaire Michelle Obama
Cette obsession pour une supposée transition de genre d’une figure politique n’est pas nouvelle, comme l’explique Emmanuelle Anizon. Cette journaliste du Nouvel Obs, qui a suivi toute l’affaire et ses protagonistes dans son livre L’Affaire Madame, y raconte comment l’ancienne Première dame des États-Unis, Michelle Obama avait fait l’objet d’attaques similaires sur son physique “trop masculin” pour être “naturel”.
Ce phénomène mondial a un nom : la transvestigation, aussi connue sous le nom de “elite gender inversion”. Cette activité consiste à “tenter de déceler, dans les images de personnalités, des éléments de nature à prouver que ces célébrités sont en réalité du sexe opposé à celui qu’elles prétendent”, explique Conspiracy Watch.
Décisions de Justice et Procès en Appel
Les deux femmes qui ont, pour la première fois, lancé la rumeur lors d’un live YouTube, ont été condamnées pour diffamation ce 12 septembre 2024. Pour autant, malgré la judiciarisation de cette affaire, cette fake news a déjà fait le tour du monde.
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Le 14 et le 15 mai 2025 se tiendra le procès en appel de deux femmes condamnées en septembre 2024 pour diffamation à l’encontre de Brigitte Macron. Une nouvelle audience pour les deux femmes à l’origine de la rumeur de transidentité de la Première dame en 2021.
La cour d'appel de Paris a relaxé deux femmes à l'origine d'une fausse information extrêmement virale sur Brigitte Macron. Depuis, les partisans de cette infox exultent car ils pensent que la justice a validé leurs théories."It's a dude !" C'est avec ces mots que l'influenceuse complotiste américaine Candace Owens crie sa victoire.
La cour d'appel de Paris venait de relaxer Natacha Rey et la voyante qui se fait appeler Amandine Roy, qui étaient poursuivies pour diffamation par Brigitte Macron et son frère Jean-Michel Trogneux.
Natacha Rey est à l'origine de la fausse information selon laquelle, Brigitte Macron serait une femme transgenre, née sous l'identité de son frère. Elle avait développé sa théorie dans une longue interview sur la chaîne YouTube de la voyante en 2021, ce qui avait largement contribué à la faire connaître.
Dura lex sed lex. Mi-juillet, un arrêt de la cour d’appel de Paris relaxait deux femmes ayant propagé la rumeur sur Internet selon laquelle Brigitte Macron serait née homme, et nommé Jean-Michel Trogneux.
Explications Juridiques
Cette affaire concerne Brigitte Macron, la femme du Président de la République et porte sur des sujets graves : la transsexualité, le changement de genre, et le détournement de mineur. Elle est complexe, parce qu’elle porte sur le droit de la liberté d’expression, le droit de la diffamation.
En France, on a le droit en effet de changer d’identité, de sexe, et donc cela ne peut pas porter atteinte à l’honneur et à la considération de dire de quelqu’un qu’il est transsexuel. La diffamation c’est le fait d’imputer un fait à une personne qui porte atteinte à son honneur et à sa considération, comme le fait d’avoir commis une infraction.
Et il n’y a pas de diffamation lorsque ce qu’on dit est vrai ou qu’on est de bonne foi parce qu’on a des preuves, ce qu’on appelle des bases factuelles. Donc le fait de dire qu’une personne est transgenre et/ou qu’elle ment sur son identité n’est pas en soit diffamatoire, parce qu’il ne s’agit pas d’infraction.
Ce qui explique qu’elles ont dû faire appel, et le 10 juillet dernier, la Cour d’appel de Paris a donc infirmé le jugement entrepris, en jugeant que ce qu’elles avaient dit n’était pas diffamatoire. Elles ont donc été relaxées comme on dit.
Le seul fait diffamatoire que la Cour a retenu c’est le fait d’avoir imputé à Brigitte Macron un acte de détournement de mineur. La Cour de cassation considère en effet que cela porte atteinte à l’honneur et à la considération de Brigitte Macron.
Dans son arrêt, la Cour tient compte également du fait que Amandine et Natacha ne sont pas des journalistes professionnelles, et qu’elles ne sont donc pas soumises à des règles déontologiques particulières Et enfin qu’elles n’ont pas d’animosité personnelle.
Pour terminer, il important de signaler que contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là : D’une part, il n’y a pas eu de propos transphobes dans ce dossier, et cela n’était pas dans les débats, D’autre part, la Cour d’appel ne se prononce pas sur le sujet de la transsexualité de Brigitte Macron, cela aussi est complétement Hors Sujet.
Harcèlement et Réactions de Brigitte Macron
Depuis qu’elle est Première dame, Brigitte Macron mobilise sur ce sujet qui laisse en souffrance de nombreux mineurs et interpelle les patrons des réseaux sociaux , comme elle l’a récemment fait avec celui d’Instagram, pour les appeler à réagir.
Mais Brigitte Macron est également la cible de harcèlement sur ces plateformes. Ces internautes, la plupart du temps anonymes, clament que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité une femme transgenre dont le prénom de naissance était Jean-Michel.
«Au début j’ai regardé ça d’un petit peu loin. J’en entendais parler mais bon», a expliqué Brigitte Macron qui n’est pas présente sur les réseaux sociaux. «Puis un moment donné, je me suis rendue compte qu’ils étaient en train de bouleverser ma généalogie. Ils avaient changé mon arbre généalogique. Les trois quarts de la famille c’était bien. Et puis on arrive à mon frère et je suis mon frère.