Crise de Nerfs chez l'Enfant : Causes, Symptômes et Solutions

Cris, hurlements, pleurs... La crise de nerf est souvent spectaculaire pour l'entourage. Les manifestations de la crise de nerf peuvent être impressionnantes pour l'entourage.

Les médecins appellent cela un état de nervosité permanent ou un état d'agitation aiguë. On l’utilise à tort et à travers dans le langage courant, et pourtant le terme « crise de nerfs » n’existe pas en psychiatrie. On parle plutôt d’un « état d’agitation aigu ».

Causes des Crises de Nerfs

Cet état survient majoritairement chez les personnes avec un terrain favorable que ce soit celles qui présentent des troubles du sommeil, des troubles alimentaire ou qui sont soumises à une intense fatigue ou un stress énorme. "Il s'agit d'un terme générique.

Cette crise de nerf est la manifestation d'un trop-plein, d'une surcharge émotionnelle. "La crise de nerf apparaît souvent chez des personnes qui ont eu une éducation où les émotions n'avaient pas leur place. Elles ont toujours été habituées à prendre sur elles puis, un jour, elles explosent à cause d'un trop plein d'émotion. Elles ne parviennent plus à prendre sur elles", décrit Valérie Sengler.

La crise de nerfs ou l’état d’agitation aigu peut survenir à la suite d’un événement qui sera l’élément déclencheur de l’anxiété, d’une angoisse, d’un fort stress… Ou bien, elle peut être le résultat d’une anxiété et d’une nervosité accumulées sur le moyen ou long terme. Ce qu’on appelle communément une « crise de nerfs » est souvent d’origine émotionnelle : sa cause est avant tout psychologique.

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L'entourage ne doit pas minimiser une crise de nerfs. "Que ce soit le mari ou la famille, les personnes proches peuvent être un élément déclencheur de cet état, en réveillant des failles inconscientes".

Crises de nerfs chez les enfants et les adolescents

On entend souvent des parents décrire des crises de nerfs chez des bébés de 2 ans à 6 ans. Comme l'explique Valérie Sengler, à ces âges-là, ce sont surtout des manifestations normales du développement de l'enfant. "A deux ans, un enfant attend qu'on lui fixe des limites afin de l'aider à dépasser le "stade animal", stade où il n'a incorporé aucun interdit, il tape, hurle. En lui donnant les règles, il intègre "la loi" et devient ainsi un humain. Les impressionnantes crises que peuvent faire les enfants sont donc souvent le signe que la loi n'a pas encore été intégrée.

Comme chez les enfants, les crises de nerfs chez les adolescents sont souvent le signe d'un besoin de cadre et de règles. "Les adolescents peuvent également ressentir un trop plein d'émotion. Les parents doivent rester attentifs et parler avec leurs enfants.

En grandissant, votre enfant devient de plus en plus indépendant et, vers l’âge de 2 ans, il commence à vouloir s’opposer à ce que vous lui demandez de faire ou aux limites que vous avez établies. Il convient de garder en mémoire que votre enfant ne sait toujours pas vraiment exprimer ce qu’il ressent comme un adulte et que ces émotions et cette frustration peuvent alors transformer ces refus en crises de colère.

Symptômes d'une Crise de Nerfs

L’agitation est définie, selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5), comme « une activité motrice excessive associée à un état de tension intérieure. L’activité est en général improductive et stéréotypée. Elle se traduit par des comportements tels que la marche de long en large, le fait de gigoter, d’agiter ses mains, de triturer ses vêtements, et l’incapacité à rester assis ».

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Crise de larmes, de pleurs, de colère, de rage, d’angoisse… Mais la crise de nerfs ne se résume pas simplement au fait d’être « agité », ou de ne pas tenir en place. Elle est une véritable détresse psychologique à court terme, une agitation momentanée se manifestant à la fois physiquement et psychologiquement chez l’individu. La crise de nerfs peut revêtir plusieurs visages, et s’exprimer de diverses manières : crise d’angoisse, crise de panique, crise de pleurs ou encore crise de colère ou de rage…

Si vous agissez en amont et que vous apprenez à les repérer, vous pourrez limiter les dégâts et préserver au mieux votre santé mentale. Pleurs, cris, crise de colère, crise d’angoisse, confusion, troubles du sommeil… Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais en voici quelques-uns qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

Signes d'alerte

Ces cinq signes d’alerte permettent de repérer et prévenir la crise. Même si tous ces signes peuvent paraître sans importance, il ne faut pas les négliger, afin de ne pas passer à côté d’un appel au secours.

• Sommeil et fatigue: Des troubles du sommeil comme l’insomnie ou un excès de sommeil, ainsi qu’une fatigue inhabituelle peuvent être des signes d’alerte.
• Changement d’appétit: Une crise de nerfs est parfois anticipée d’un manque ou d’excès d’appétit. L’hormone du stress, le cortisol, peut déclencher des envies d’aliments caloriques et gras.
• Douleur physique: Maux de tête, maux de ventre, constipation, diarrhée… le stress peut provoquer une grande variété de symptômes physiques douloureux, surtout au niveau du système digestif, notre deuxième cerveau.
• Confusion: Quand les nerfs lâchent, vous pouvez remarquer un certain nombre de symptômes cognitifs : une difficulté à vous concentrer, une perte de la mémoire, un sentiment de désorientation, une forte indécision et le sentiment de ne plus réussir à réfléchir clairement, comme si votre cerveau était empli de brouillard.
• Anxiété et dépression: Les signes d’anxiété et de dépression sont très répandus en cas de stress chronique.

Comment Calmer une Crise de Nerfs

"Pour calmer une crise de nerfs, il faut l'accueillir quand elle se déclare et ne pas la réprimer. Vous pouvez tout à fait pleurer, crier, taper dans un coussin, écrire, sortir courir, trouvez ce qui vous fait du bien pour gérer vos émotions. Et quand la crise est là, prenez une grande inspiration et respirer calmement pour tenter de retrouver le calme", recommande Valérie Sengler.

Si vous êtes victime d’une crise nerveuse, plusieurs réactions sont possibles pour la calmer. Tentez de vous isoler dans un premier temps, et de trouver quelque chose qui vous apaise, de vous mettre dans une bulle rassurante : pleurer, crier, marcher, courir, chanter, appeler un proche au téléphone, regarder une vidéo ou une photo, fermer les yeux, écrire vos pensées dans un carnet…

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En premier lieu, trouvez une activité qui vous aide à mieux gérer vos angoisses et vos émotions. Ensuite, il est indispensable de chercher le soutien de votre entourage, qu’il s’agisse du conjoint, de la famille ou des amis.

Techniques naturelles pour retrouver de l’apaisement

• Certaines techniques de respiration peuvent aussi vous sauver la mise. Apprenez-en une ou deux et utilisez-les au moment venu.
• La visualisation positive et l’imagerie mentale.
• La sophrologie.
• La méditation.
• L’ancrage.

Vous pouvez également garder sur vous un petit flacon d’huile essentielle apaisante que vous pouvez sentir… Enfin, n’ayez pas honte de demander l’aide d’un médecin ou d’un professionnel de santé (psychologue, psychiatre, coach, etc.). Vous pouvez en amont débuter une psychothérapie de soutien.

Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP)

Le trouble oppositionnel avec provocation est un état dans lequel les enfants ou les adolescents présentent un comportement non coopératif envers les figures d'autorité, comme les parents ou les enseignants. La plupart des enfants atteints de ce trouble ont tendance à se comporter de manière agressive et colérique envers les autres, ce qui finit par entraîner de mauvais résultats à l'école et une mauvaise ambiance dans l'environnement familial.

Les enfants atteints de trouble oppositionnel avec provocation ont une attitude très vindicative et radicale envers leurs parents et leurs éducateurs. En fait, ils peuvent faire preuve d'un mauvais comportement délibéré pour s'opposer à ces figures d'autorité.

Symptômes du TOP

• Des crises de colère fréquentes : Les crises de colère impliquent une mauvaise gestion des émotions.
• Faible tolérance à la frustration : Les enfants et les adolescents atteints de ce trouble ont souvent du mal à gérer leurs frustrations.

Conseils pour gérer le TOP

• Évitez les éloges directs : Les enfants et les adolescents atteints de trouble oppositionnel avec provocation peuvent avoir tendance à faire le contraire de ce que vous dites.
• Ne discutez pas avec lui : résistez à la tentation de discuter ou de faire la morale à l'enfant et essayez de garder le contrôle.

Dans de nombreux cas, élever un enfant ou un adolescent atteint de trouble oppositionnel avec provocation peut être épuisant, il est donc essentiel de prendre en compte la santé mentale des parents également.

Crise des 2 ans : le "terrible two"

Vous en aviez sûrement déjà entendu parler par vos propres parents ou des amis, mais ça y est : votre adorable bout de chou se met à faire des crises de colère, ce qui est appelé parfois un « crises de colère », à crier et à s’opposer à vous puis se calme aussi soudainement qu’il ne s’est emporté.

Pourquoi le terrible two ?

En grandissant, votre enfant devient de plus en plus indépendant et, vers l’âge de 2 ans, il commence à vouloir s’opposer à ce que vous lui demandez de faire ou aux limites que vous avez établies. Il convient de garder en mémoire que votre enfant ne sait toujours pas vraiment exprimer ce qu’il ressent comme un adulte et que ces émotions et cette frustration peuvent alors transformer ces refus en crises de colère. Pour votre enfant, la crise des 2 ans est plutôt « l’euphorie » des 2 ans. Néanmoins, cette période n’est pas forcément facile pour lui non plus.

Combien de temps la crise des 2 ans dure-t-elle ?

Le terrible two peut être relativement court chez certains enfants tout comme il peut être plus long chez d’autres. Comme pour à peu près tout ce qui touche au développement des jeunes enfants, il n’y a pas de règle absolue. De manière générale, il faut essayer d’accepter qu’il s’agit là d’une étape certes éprouvante mais normale et nécessaire au développement de votre enfant et, en tant que parent, vous devez accompagner au mieux votre petit pendant cette période.

Les bouleversements de l'enfant

• Un bouleversement intellectuel: Les capacités linguistiques de votre enfant s’améliorent, mais il est probablement encore à un stade où il comprend bien mieux qu’il n’arrive à s’exprimer avec des mots.
• Des interactions sociales en développement: Votre enfant peut sembler égoïste ou possessif et ce particulièrement en présence d’autres enfants. Il n’a probablement pas envie de partager ses jouets et voudrait peut-être même jouer avec quelque chose qui ne lui appartient pas.
• Un bouleversement émotionnel: Vous constaterez peut-être que votre enfant a des sautes d’humeur et qu’il est heureux une minute puis énervé la suivante. Ce type de comportement est très courant chez les enfants pendant la crise des 2 ans.

10 conseils pour bien gérer le terrible two

1. Soyez constants.
2. Parlez simplement.
3. Essayez de lui fournir des distractions.
4. Établissez des règles simples.
5. Soyez câlins.
6. Montrez-lui que vous vous intéressez à lui.
7. Aidez votre enfant à s’exprimer avec des mots.
8. Offrez-lui des alternatives.
9. Posez-lui des limites avec du renforcement positif.
10. Gérer les crises de colère ou « crises de colère ».

Enfant tyran : Comprendre et Agir

Quand un enfant tyrannise sa famille, qu’il devient littéralement ingérable, le quotidien des parents peut vite devenir insupportable. Mais derrière ces terribles comportements se cache bien souvent une grande souffrance, qu’il faut déceler puis soigner. Votre enfant n’est plus dans sa phase du « terrible two » et pourtant, il continue à vous tenir tête pour un oui ou pour un non.

Comment reconnaître un enfant tyran ?

Au sens littéral du terme, un enfant tyran est un enfant qui a tout pouvoir et attend qu’on satisfasse tous ses désirs. À la différence de l’enfant roi très gâté, l’enfant tyran « manifeste une véritable domination sur les autres et ses parents en particulier ».

Ce qui définit le comportement tyrannique, c’est « l’inversion de la hiérarchie familiale au profit de l’enfant », définit la docteure en psychologie. Ce dernier prend le pouvoir à la maison, et les parents se sentent bloqués dans leur prise de décisions et d’actions, prisonniers des exigences de leur enfant.

Insidieux, ce type de comportement ne survient pas d’un seul coup. « C’est le résultat de mécanismes d’apprentissage. L’enfant a compris et testé que quand il se comporte mal, il gagne quelque chose. Les parents rentrent alors progressivement dans un cercle vicieux », explique le Pr Raphaëlle Scappaticci.

Ces enfants sont souvent porteurs d’un trouble psychiatrique, appelé trouble oppositionnel avec provocation (TOP). « Beaucoup d’enfants avec un comportement tyrannique ont en fait un TOP », assure la psychothérapeute.

Pourquoi mon enfant devient-il un tyran ?

« Un TOP est la partie submergée de l’iceberg », assure la psychothérapeute. Celui-ci coexiste bien souvent avec d’autres troubles tels que les Troubles déficitaires de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH), obsessionnels compulsifs (TOC) ou parfois du spectre de l’autisme (TSA), etc. « Ce n’est pas rare de voir un enfant avec un comportement tyrannique et un TDAH, un trouble des apprentissages et un trouble anxieux », assure l’experte.

Dans tous les cas, l’enfant ne choisit pas d’être un tyran. Son comportement doit être interprété comme un signe de détresse, d’un mal-être, le besoin de rétablir un déséquilibre relationnel. « Les enfants qui ont des comportements tyranniques, ce ne sont pas des enfants qui sont “mal élevés”, mais des enfants qui ont bien souvent des troubles.

Que faire face à un enfant tyran ?

Parallèlement, les parents sont entravés par les exigences de leur enfant. Afin d’éviter de nouvelles crises, ils s’adaptent de plus en plus. Et finalement beaucoup trop. Une hyper-accommodation qui les pousse à nier leur propre désir au profit de celui de leur enfant.

L’association React (Réagir aux enfants et adolescents au comportement tyrannique) pose 5 questions afin d’aider les parents à repérer le comportement tyrannique de leur enfant :

• Avez-vous peur de votre enfant ou de ses réactions ?
• Avez-vous renoncé à beaucoup de choses du fait des troubles de comportement de votre enfant ?
• Êtes-vous entravé par votre enfant pour prendre des décisions à la maison ?
• Avez-vous honte de ce qu’il se passe à la maison avec votre enfant ?
• Votre enfant est-il violent envers vous ?

Les erreurs à éviter

• Éviter la crise en s’accommodant, en anticipant, en répondant perpétuellement aux attentes de son enfant.
• Répondre à la violence par la violence.
• Justifier ses décisions, les limites qu’on pose à son enfant n’aboutit jamais non plus.

Comment Agir Face au Stress de l'Enfant

Au quotidien, lorsque votre enfant est confronté à des situations stressantes, vous avez sans doute déjà remarqué des changements passagers dans ses émotions (tristesse, irritabilité, colère) ou son comportement (repli, agressivité, pleurs). Cependant, certaines périodes peuvent être particulièrement stressantes pour votre enfant, ainsi que pour toute la famille.

Un changement important de l’organisation familiale : déménagement, changement d’école ou de professeur, divorce, mariage ou décès.

Signes de stress chez l'enfant

• L’irritabilité: votre enfant peut devenir plus impulsif, répondre de façon agressive ou tendue.
• La tristesse: votre enfant peut s’isoler, se replier sur lui-même ou avoir des crises de larmes.
• L’angoisse: votre enfant peut sembler soucieux, exprimer des inquiétudes ou paraître hyper-vigilant à son environnement (il est sur le qui-vive).

Comment aider votre enfant

1. Maintenir des horaires réguliers du coucher et du lever.
2. Encouragez votre enfant à échanger avec autrui. Privilégiez les contacts directs.
3. Invitez votre enfant à s’exprimer librement.

Techniques de relaxation et activités

• Des exercices de relaxation : Ceux-ci aident à apaiser le corps et, par conséquent, l’esprit.
• Des activités agréables : Ces activités mettent l’enfant de bonne humeur, l’amusent et le détendent.
• Le rire : Le rire est un puissant anti-stress.

Quand consulter un professionnel de santé

1. Essayez de consulter rapidement un professionnel de santé (médecin généraliste ou pédiatre) pour votre enfant.
2. Les pédiatres et médecins généralistes sont expérimentés et voient de nombreux enfants.
3. N’attendez pas un mois pour consulter un professionnel de santé.

Tableau Récapitulatif des Signes d'Alerte et Actions

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