Fréquence des Noms de Famille en France : Analyse et Tendances
Le nom de famille est au cœur de notre identité. Il fait partie de notre identité. Et pourtant, parfois, beaucoup ont le même. Le nom de famille est à nouveau au cœur de l’actualité avec le recensement en cours.
La France détient le record mondial des noms de famille, avec près de 1,5 million de noms différents, dont 50 % portés par moins de 10 personnes. Si la France détient d’un côté le record mondial des noms de famille, avec près de 1,5 million de noms différents, dont 50 % portés par moins de 10 personnes, certains autres noms sont portés par plusieurs centaines de milliers de personnes.
L'Insee tient à jour le Fichier des noms, d'après les informations de l'état civil concernant les naissances. Le fichier des noms, publié par l'Insee à partir des données de l'état civil, contient des données par décennie de naissance de 1891 à 2000 : il s'agit du nom de famille d'un enfant à la naissance, en fonction du département de naissance.
Ces données ne permettent donc pas de savoir combien de personnes portant un nom vivent dans un département, mais bien de tracer une évolution, décennie par décennie, de la présence d'un nom dans un département. Le nom de famille des personnes nées avant avant 1946 et décédées avant 1972 ne sont pas pris en compte.
C'est possible : dans le fichier de données départementales, le département de naissance est renseigné uniquement pour les noms recensés au moins 30 fois sur ce territoire sur l'ensemble de la période. Vous ne trouvez pas votre nom ?
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Les Noms les Plus Courants en France
De très loin, le nom de famille le plus commun en France est « Martin ». Voici le top des noms les plus portés en France, selon les données de Geneanet issues de l’Insee, et reprises par Le Parisien. On en compte aujourd’hui près de 250.013, soit environ 0,36 % de toute la population. Il domine dans 31 départements.
Une fréquence qui cause des problèmes. « Au bout de cinq ans, je me suis rendu compte que je payais son assurance professionnelle ! », a par exemple raconté Gilbert Martin, un agriculteur de Haute-Garonne victime d’une confusion liée à un homonyme vivant à 18 km de chez lui. 100 euros par an qui ne m’ont jamais été remboursés ! ».
Dans 32 % des cas, le patronyme était lié au prénom du père, comme pour « Martin », ainsi que pour « Bernard », le second nom de famille le plus porté en France, avec 131.330 personnes. Même chose pour le troisième, « Thomas », avec 118.331 occurrences parmi les noms de famille.
Plus loin dans le classement, on a également « Robert » (cinquième), « Richard » (sixième), « Durand » (huitième) qui était un prénom fréquent au Moyen Âge, ou encore « Laurent » (dixième).
Origine et Évolution des Noms de Famille
Pour rappel, les noms de famille sont nés au Xe siècle pour différencier plus facilement les habitants d’un même village. « Les noms de famille sont apparus spontanément au XIIe siècle », raconte ce passionné de généalogie. « À l'origine, c'était des surnoms et puis progressivement, ils sont devenus héréditaires.
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D’autres noms de famille ont toutefois des origines différentes. « 30 % font référence à la localisation, 20 % sont des sobriquets et 18 % sont liés au métier de la personne », a détaillé à nos confrères la généalogiste Marie-Odile Mergnac. On a par exemple en quatrième position le nom « Petit », à l’origine un surnom relatif à un ancêtre qui était de petite taille, ou bien qui était le plus jeune.
« Moreau », neuvième, était quant à lui un sobriquet donné à un homme brun de peau ou de cheveux. « Dubois », septième, il évoque un ancêtre qui vivait près du bois. Dominant six départements de la moitié sud, « Faure » évoque quant à lui le métier de forgeron en occitan.
Pour différencier les habitants au sein d'une même communauté, on leur attribuait des surnoms en fonction de quatre grands critères : la filiation, la profession, l'origine géographique et les traits physiques ou de caractère, énumère notre expert. D'après lui, l'impressionnante diversité des noms de famille en France est donc à mettre sur le dos de « l'imagination sans limite de la population » pour inventer des surnoms et, surtout, par l'absence de « cadre légal » codifiant cette pratique.
Au départ, « tous ces noms désignent un forgeron », décrypte Tony Neulat. En fait, beaucoup de noms de famille ont la même signification mais varient en fonction de leurs « origines linguistiques et géographiques », relève-t-il, comme "Martin" et sa variante du sud "Marty". Breton, occitan, provençal... « Les langues qui était parlées au Moyen-Âge sont directement visibles dans les noms de familles qu'on observe aujourd'hui. »
Par ailleurs, « les noms de familles n'ont pas arrêté d'évoluer au fil des siècles », poursuit Tony Neulat. D'abord parce que « la population était largement illettrée » par le passé, mais aussi parce que « l'état civil n'est apparu qu'au XVIe siècle : le curé écrivait parfois ce qu'il entendait ».
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Enfin, notre spécialiste évoque les immigrés dont les noms ont été « transformés » à leur arrivée en France. Et tous ceux qui sont arrivés « au fil du XXe siècle », qui ont contribué à la propagation de noms d'origine étrangère. Avant cette époque, « les noms hispaniques comme Garcia et Fernandez étaient très rares. Maintenant ils font partis des plus courants », s'amuse Tony Neulat. D'ici quelques dizaines d'années, la carte de France des noms les plus répandus aura donc sans doute encore bien changé !
Répartition Géographique des Noms de Famille
Il arrive cependant que certains patronymes soient bien plus répandus dans une région qu'ailleurs, comme le montre notre infographie, réalisée à partir des données de Geneanet, issues de l'Insee. C'est par exemple le cas des noms de famille "Lefèvre" en région parisienne, "Le Goff" en Bretagne, "Schmitt" en Alsace et "Faure" en région occitane.