Que faire si votre voisin se plaint du bruit de vos enfants ?

L'arrivée d'un enfant peut être le déclencheur de certaines tensions avec le voisinage. Aucun voisin ne peut donc vous reprocher d'avoir des enfants qui vivent comme des enfants, à savoir qui pleurent quand ils sont bébés et qui jouent quand ils sont plus grands. Que vous soyez propriétaire ou locataire, vous devez savoir que vous avez un droit d'usage. Cela signifie que personne ne peut vous porter préjudice d'avoir une utilisation normale de votre domicile.

Comprendre vos droits et obligations

Selon la cour d'appel de Paris, "les bruits instantanés, accidentels ou imprévus de la vie familiale de tous les jours : qu’ainsi des bruits de petits pas, d’une galopade en rond un dimanche après-midi pendant 10 minutes environ, des claquements de porte dans la journée ou autres bruits ponctuels afférents à la vie de tous les jours ne constituent pas un trouble anormal de voisinage". Ce qui est condamné par la loi, ce sont les troubles du voisinage anormaux, car évidemment, il existe également un droit à la tranquillité.

La loi n’impose pas un silence absolu, mais interdit les troubles anormaux du voisinage, qu’ils soient diurnes ou nocturnes. Même si certaines personnes sont très sensibles au bruit, la vie en collectivité implique un minimum de tolérance pour les bruits dits "normaux" : pas de sanction si le niveau sonore reste raisonnable et conforme aux usages. Un bruit devient sanctionnable s’il est répétitif, intensif ou dure longtemps, et qu’il dépasse ce qu’un voisin peut normalement supporter.

Selon l’article R. 1334-31 du code de la santé publique : « Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité ».

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il n’existe donc pas d’horaires précis pour évoquer un tapage. (de jour) ou le tapage nocturne (de nuit), si des nuisances sonores sont relevées. De plus, vous vous exposez à une amende forfaitaire de 3e classe :

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• 45 € pour un paiement immédiat ou dans les 3 jours,
• 68 € pour un paiement dans les 30 jours,
• 180 € pour un paiement après 30 jours.

Que faire face aux plaintes des voisins ?

Si vous trouvez que vos voisins sont bruyants, votre premier réflexe doit être d'aller dialoguer avec eux en évitant toute forme d'agressivité. L'objectif est d'expliquer le problème à vos voisins qui n’ont peut-être pas conscience de la gêne. La discussion est de loin la solution la plus efficace pour éradiquer un problème de bruit dans le voisinage. L'accord obtenu est le plus souvent verbal.

Il est important de préciser qu’en réponse à ces bruits quotidiens, un voisin n'a pas de légitimité à avoir recours à comportement excessif listé par décret (musique, utilisation intempestivité de la perceuse…). Ce dernier se mettra dans une situation d’illégalité en répondant au bruit par le bruit. Mais c'est pourtant souvent ce type de réaction qui engendre un bras de fer et qui pousse les parents à déménager.

Voici les étapes à suivre pour gérer les plaintes de vos voisins :

1. Dialogue : Engagez le dialogue pour expliquer les sources de bruit et proposer des solutions d’isolation ou compromis horaires.
2. Lettre : En cas d’échec, adressez une lettre simple puis recommandée.
3. Syndic ou médiateur : Saisissez le syndic ou un médiateur pour une résolution amiable.

Recours à un conciliateur de justice

Dans le cas où le dialogue tourne en rond, avant d'entamer des démarches pour trouver un nouveau logement, sachez que vous pouvez avoir recours au conciliateur de justice. Cette solution peut permettre d’éviter des actions plus lourdes et souvent plus coûteuses (déménagement ou action en justice…). L’intervention du conciliateur est gratuite, sur simple demande de l’une des parties.

Proposez à votre voisin de faire appel à un médiateur afin de trouver une solution à l'amiable. Il s'agit de la dernière étape avant d'intenter une action en justice. Envoyez une lettre simple au greffe du tribunal compétent. Ce dernier vous convoquera tous les deux pour trouver un accord. Il s'agit d'une démarche gratuite qui prouvera encore une fois votre volonté de trouver un arrangement.

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N'oubliez pas que ce sont les preuves écrites qui font foi et non les preuves verbales, si le dossier devait être remis entre les mains de la justice.

Comment prouver les nuisances sonores ?

Il ne suffit pas à votre voisin de vous accuser de faire du bruit pour que vous soyez sanctionné. Il doit aussi le prouver ! Et c'est à cet instant que vous pouvez montrer votre bonne foi et démontrer que ce dernier exagère la situation uniquement pour vous nuire. En effet, pour que la plainte de votre voisin soit valable, il doit prouver l'existence du préjudice par :

• Constat d’huissier,
• Témoignages,
• Courrier.

Invitez-le à faire intervenir les forces de l'ordre pour que le bruit soit attesté :

• Les forces de l’ordre doivent intervenir au moment où la soi-disant nuisance se produit,
• Le bruit doit être constaté à l’oreille,
• L'agent doit le considérer comme une nuisance.

Parallèlement, conservez toutes les preuves qui pourraient démontrer le comportement abusif de votre voisin envers vous. Ce dossier pourrait être très utile pour vous retourner contre lui.

Travaux d'isolation : une solution ?

Des travaux d'insonorisation entre votre appartement et celui de votre voisin peuvent régler le problème de bruit et le conflit. L'isolation phonique des parties communes est privilégiée pour limiter l'effet "caisse de résonance" ! Faites évaluer les performances acoustiques de votre appartement par un professionnel !

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Le conseil de Jean‑Pierre, artisan dans le 42 : « Quand un voisin se plaint du bruit alors que vous êtes déjà discret, le vrai coup de maître, c’est la sous-couche acoustique sous votre sol : pas pour vous, mais pour lui. Une bonne sous-couche pro réduit les bruits d’impact perçus chez lui, même si chez vous tout semble normal. J’ai eu un client harcelé par un voisin du dessous pour des “pas trop lourds” : après pose d’une sous-couche pro, plus aucune plainte. C’est discret, efficace, et ça vous évite les conflits chroniques. Ce type de traitement acoustique, ça ne s’improvise pas : appelez un pro. »

Seul un professionnel RGE pourra vous faire profiter des aides de l'État pour vos travaux d'isolation !

Tableau récapitulatif des démarches

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