Une Naissance, Un Arbre: Tradition en Dordogne
Le département de la Dordogne perpétue une tradition à la fois symbolique et écologique avec son initiative "Une naissance, un arbre", offrant un arbre aux familles accueillant un nouveau-né.
L'initiative "Une naissance, un arbre"
Pour la sixième année consécutive, le conseil départemental de la Dordogne lance son opération "une naissance, un arbre".
Toutes les familles habitant le département de la Dordogne ayant accueilli un nouveau-né en 2024 sont invitées à choisir entre une essence forestière, un arbre fruitier ou mellifère et pourront le récupérer sur un des dix lieux départementaux de retrait, à Coulounieix-Chamiers, Sarlat-la-Canéda, Lalinde, Bergerac, Terrasson-Lavilledieu, Montpon-Ménestérol, Ribérac, Nontron, Excideuil ou Saint-Cyprien.
Pour la sixième année consécutive, le Département de la Dordogne offre à tous les jeunes parents un arbre, source de biodiversité et symbole de l’avenir, qui deviendra fleurs, fruits, milieu naturel, énergie ou matériau pour les futures générations.
Tous les parents du Périgord qui ont eu un bébé entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 décembre 2024 ont le droit à un arbre offert.
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Cerisiers, poiriers, pommiers, chênes, en tout 1200 arbres de 10 variétés différentes sont proposés.
La distribution avait lieu samedi 15 mars dans dix communes du département.
Un geste symbolique
Le département de la Dordogne renouvelle en 2025 son initiative "une naissance, un arbre".
Samedi 15 mars, 1.200 arbres fruitiers ou mellifères ont été distribués gratuitement aux parents qui ont eu un bébé en 2024. Une action symbolique qui devient une tradition dans certaines familles.
En Dordogne, la petite Alba tient dans les mains l'arbre que ses parents vont planter comme le frêne de son grand frère.
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Quand le sorbier sera planté, le couple compte le baptiser. Il portera le 2ᵉ prénom d'Alba : "l'arbre Eva".
À 9 mois et demi, Alba ne dit pas encore un mot, mais quand sa maman Marie l'approche de ce qui ressemble à une grande branche, elle fait des yeux ronds comme des billes.
"On a choisi sorbier ! C'est chouette, il grandira en même temps qu'elle !", sourit la maman emmitouflée dans son manteau rose.
Une symbolique et surtout : la moindre des choses pour ne pas faire de jaloux dans la fratrie.
"Exactement ! On l'a fait pour la naissance de notre premier, Gabriel a un frêne dans le jardin et Alba aura un sorbier."
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"Oui, on a deux hectares et demi de jardin", lance fièrement Kévin. "On est des amoureux de la terre. C'est une action qui nous parle. On a un gros verger, on aime avoir des fruits dans notre jardin."
Si le sorbier peut atteindre jusqu'à 15 mètres de haut, le couple de Saint-Pardoux et Vielvic possède tout l'espace qu'il faut pour le planter.
Origines et Symbolisme
C’est une tradition ancienne, celte pour être précis, que celle de planter un arbre lors de la naissance d’un enfant. À l’époque, c’était pour assurer un lien entre les aspects divins et terrestres de l’âme. Aujourd’hui, l’arbre est avant tout un symbole de vie.
L'Arbre de Mai : Une Tradition Vivace
L'arbre de mai est une tradition marquant divers évènements, qui tend à se raréfier mais persiste dans certaines régions en de multiples circonstances.
Il est l'arbre d'amour que les jeunes gens installent devant la porte ou contre le mur du domicile des jeunes filles à marier.
En remerciement, pour "arroser" leur mai, les filles offrent gâteaux et boissons - autrefois à titre individuel et de nos jours collectivement - prenant en compte le peu de disponibilité de la jeuneees, retenue à la semaine loin du village.
La fontaine est également ornée d'un jeune arbre pour, selon la "tradition orale", s'assurer qu'elle coulera durant toute l'année.
En Corrèze, mais aussi en Dordogne, dans le Lot, (l'Aveyron), dans le Limousin ou le Val d'Aoste, la coutume de planter un arbre de mai en l'honneur des élus locaux est très vivace.
Les hommes vont chercher l'arbre dans la forêt, puis on le décore de drapeaux, de rubans et d'une pancarte portant l'inscription "Honneur à notre élu(e)".
Puis on dresse l'arbre devant la maison de l'élu qui, en remerciement, doit régaler généreusement ses électeurs.
Selon les endroits, cette tradition s'est étendue aux patrons d'une petite entreprise ("Honneur au patron"), aux couples nouvellement installés dans une maison et aux mariés.
Dans ce dernier cas, le plantage de l'arbre se fait quelques semaines avant le mariage et est l'occasion d'une fête moins formelle entre habitants du village.
Il arrive alors que l'on enterre une ou plusieurs bouteilles au pied de l'arbre. Celles-ci seront bues à la naissance du premier enfant.
Lors des dernières élections municipales, les élus ont décidé comme ce fut le cas en 2008, d'un "mai collectif" qui s'est matérialisé le 17 mai dernier, par la plantation d'un arbre sur le terrain jouxtant l'église de Salvagnac, suivi d'un apéritif offert par le Maire et son premier adjoint sous le préau.
Le soir, c'est l'ensemble du conseil municipal qui reçu les électeurs lors d'un buffet offert à la salle des fêtes de Gelles - voir : Réception des élus
Tel l’arbre qui reverdit à la nouvelle saison, l’arbre de Mai réapparaît à chaque élection… Car c’est bien d’un arbre dont il s’agit et non d’un vulgaire poteau.
En le voyant émerger de l’enchevêtrement des toits roux de Dordogne, on se demande d’abord de quelle fête médiévale il peut bien être le vestige.
Contrairement au terrible charivari dont le cérémonial stigmatisait ceux que l’on accusait d’avoir transgressé les règles de la communauté, la « maïade » est une fête en l’honneur des nouveaux élus.
Elle consiste à planter le « Mai ».
Sa préparation fait l’objet d’un rituel auquel toute la population du lieu est associée.
Enfin, dernier élément de ce secret de polichinelle, l’élu lui-même qui sait bien ce qui l’attend, fort ému souvent d’être le centre de cette fête et de voir ce cortège envahir joyeusement sa demeure.
La tradition de l’arbre de mai est un rite de fécondité lié au retour de la frondaison.
D’un point de vue mythologique, le mois de mai est, depuis toujours, le mois des fêtes en l’honneur de la végétation, des fleurs, des sources et de l’eau.
Dans certaines traditions, c’est le mois du retour des morts et des ancêtres mythiques.
Chez les Romains, le mois de mai était celui de Maia, déesse de la fécondité, c’est-à-dire un des avatars de la Terre-Mère.
Chez les catholiques, ce mois est celui de Marie, qui est associée aux fleurs, et plus particulièrement à la rose.
Dans le monde celtique, la date du 1er mai est celle de la fête de Beltaine, la grande fête celtique du dieu Bel, correspondant au dieu gaulois Belenos.
Selon les endroits, la tradition du Mai des Élus s’est étendue aux patrons d’une petite entreprise (« Honneur au patron »), aux couples nouvellement installés dans une maison et aux mariés.