Tragédies infantiles : Le cas d'Eliott et autres drames
La mort d'un enfant est une épreuve tragique et indélébile. Plusieurs événements récents en France ont mis en lumière cette réalité douloureuse, notamment le cas d'Eliott, décédé dans des circonstances dramatiques.
Le drame de Préserville
Le week-end dernier, un drame absolu s'est joué à Préserville, un village à 30 km de Toulouse : un bébé et sa grand-mère ont été retrouvés morts dans la piscine parentale.
Un drame a eu lieu vendredi soir à Préserville, au sud-est de Toulouse. Les corps d'une femme de 75 ans et de son petit-fils de 9 mois ont été retrouvés inanimés dans une piscine privée.
Les secours ont été appelés peu avant minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Une grand-mère et un enfant d'à peine 9 mois, son petit-fils, ont été retrouvés morts dans une piscine privée au sud-est de Toulouse, à Préserville.
L'alerte a été donnée par les voisins et la mère de l'enfant qui a découvert les corps en rentrant chez elle.
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Même si les circonstances restent encore à éclaircir, la thèse de l'accident est privilégiée à ce stade par les enquêteurs. L'enfant pourrait avoir chuté, la femme de 75 ans, sa grand-mère se serait alors noyée à son tour en essayant de le sauver.
Forcément les habitants de la petite ville de Préserville sont choqués. Patrick de Pérignon a été maire de la commune pendant 19 ans et il connait bien les parents de l'enfant.
Les habitants sont marqués. Tout le monde se connait et chacun va essayer de faire ce qu'il peut pour être proche de la famille, sans être intrusif dans ce moment difficile.
Une autopsie des corps aura lieu ce week-end, ou au plus tard ce lundi. Elle permettra de savoir si un malaise est à l'origine de la noyade ou si une chute l'a précédée par exemple.
Le cas d'Eliott à Carcassonne
Ce mercredi 18 juin 2025, une Carcassonnaise de 60 ans a comparu devant le tribunal correctionnel, pour répondre "d’homicide involontaire" après la mort par noyade de son petit-fils dans le fleuve Aude, le 27 mai 2023 à Carcassonne. Eliott était âgé de 21 mois.
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Le mercredi 18 juin dernier, une Carcassonnaise de 60 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel pour "homicide involontaire" après la mort d’Eliott, son petit-fils de 21 mois dont elle avait la surveillance et qui s’était noyé dans le fleuve Aude à Carcassonne.
Les faits remontent au 27 mai 2023 : alors qu’elle avait la surveillance d’Eliott, son petit-fils de 21 mois, la grand-mère l’a perdu de vue lors d’un jeu de cache-cache.
Quelques instants qui ont suffi pour que le garçonnet se noie dans le fleuve Aude, à hauteur du pont de l’Avenir à Carcassonne.
Ce matin-là, alors que la nounou habituelle d’Eliott était en congé, c’est à Michèle que le bébé avait été confié avec l’interdiction de l’amener au jardin de La Fajeolle, ou de le sortir de sa poussette.
Arrivée à hauteur du pont de l’Avenir, après être passée par le côté des berges de l’Aude le plus accidenté, Michèle a alors curieusement décidé de jouer à cache-cache avec Eliott, sans vraiment lui expliquer le concept du jeu.
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Elle partira ainsi se cacher derrière une pile du pont, après avoir détaché le bébé et l’avoir sorti de sa poussette.
À peine a-t-elle eu fini de compter jusqu’à trois, qu’elle s’apercevra que l’enfant n’est plus dans son champ de vision…
Quelques minutes plus tard, c’est dans trente centimètres d’eau qu’Eliott va être découvert par un joggeur.
Malgré les gestes de secours prodigués, le décès d’Eliott sera déclaré à 10 h 27 par le médecin urgentiste.
Par la suite, il faudra deux expertises pour dire que l’enfant est mort noyé et non autrement.
De là, une enquête va être menée sur la personnalité de la grand-mère, décrite par ses enfants comme étant "gaga d’Eliott, car c’est le plus jeune de ses petits-enfants".
On apprend aussi d’elle qu’elle souffre "d’une déficience mentale" lui ayant valu un placement sous tutelle. Elle est aujourd’hui sous curatelle renforcée aux biens.
Devant le tribunal, Michèle a reconnu les faits sans vraiment donner une chronologie exacte de leur déroulement : "J’ai lâché Eliott en même temps que les chiens. J’ai ensuite marché vers le chemin de fer, puis je suis allée derrière le pont pour me cacher… C’est à partir de là que le l’ai perdu…"
Selon le psychiatre et le psychologue, elle présente "un retard intellectuel et affectif, en lien avec l’infraction commise".
L'avocate des parents et des frères d’Eliott, Me Charlotte Deloffre avait déploré : "Ils ont besoin de comprendre ce qui s’est passé. Mais on n’a pas obtenu de réponse ! Avec des explications floues et un peu en pointillé de la prévenue, qui en avait la surveillance.
À la défense, Me Quentin Poirot-Seynaeve avait souligné la difficulté pour sa cliente "qu’il y avait de voir l’enfant compte tenu de la configuration des lieux… On est dans un petit bras de l’Aude obstrué par une végétation haute.
Le verdict
Condamnée pour homicide involontaire.
Alors que la procureure de la République, Géraldine Labialle, avait requis une peine de deux ans de prison avec sursis, la grand-mère de la jeune victime a été condamnée à un an de prison avec sursis pour « homicide involontaire », selon L’Indépendant.
Autres cas de noyades
- Le 19/07/2022 : Un quinquagénaire est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Toulouse. L'homme s'est noyé dans sa propre piscine. C'est son père qui a retrouvé son corps et a alerté les secours.
- Le 17/07/2022 : L'enfant de trois ans qui s'est noyé dans une piscine de Gimont (Gers) vendredi soir n'a pas survécu.
- Le 30/07/2022 : Une nouvelle noyade dans une piscine privée en Occitanie, du côté de Gimont (Gers). Un enfant de trois ans a été transporté à l'hôpital de Toulouse en urgence absolue.
Syndrome d'Ehlers Danlos
Décédé dans des circonstances tragiques après avoir glissé dans une rivière à Beauvais, le jeune Eliott était atteint d’un syndrome d’Ehlers Danlos, une maladie peu connue du grand public.
La famille a décidé de reverser l’intégralité de ces fonds à l’association SED’in FRANCE qui lutte pour une meilleure prise en charge des patients atteints du syndrome.
Le SED, maladie héréditaire du tissu conjonctif et très invalidante touchant dès leur naissance des femmes (en majorité) et des hommes est encore méconnue des professionnels de santé mais aussi du grand public, ce qui entraîne souvent une grande errance médicale et retarde le diagnostic : l’âge de diagnostic étant de 30 ans pour les femmes et de 20 ans pour les hommes.