Jacky Durand a-t-il des enfants ?
Jacky Durand, ancien coureur cycliste mayennais, s'est rendu célèbre pour ses échappées au long cours. Quelques années après les frères Madiot, il a marqué l'histoire du Tour avant de disparaître de la circulation.
Aujourd'hui, Jacky Durand est installé à Grenoble. Ses escapades mayennaises sont rares. Il n'en reste pas moins le parrain des Boucles de la Mayenne. À chaque fois sur son passage, une vraie « Durandmania ».
Hasard du calendrier, la divulgation du recours à l’EPO de Jacky Durand intervient au moment où le Grenoblois d’adoption, installé dans la région iséroise depuis plusieurs années, a pris la direction de l’Ile Maurice pour des raisons professionnelles.
Carrière et Reconversion
Une reconversion réussie ne se prépare pas forcément longtemps à l'avance. « C'est à la mi-décembre 2004 que j'ai décidé d'arrêter », se souvient Durand. Quelques jours plus tôt, j'espérais poursuivre encore un an au sein de mon équipe Landbouwkrediet. Mais à cause de la création du Pro-Tour, celle-ci ne pouvait plus disputer les grandes épreuves du calendrier. Alors, j'ai pris la décision de stopper.
Durand songe alors à devenir directeur d'équipe puisqu'il possède un brevet d'Etat. Mais à cette période de l'année, toutes les places sont prises. « Je me suis dit, ou je me mets au chômage pendant deux ans, ou je prends le taureau par les cornes », précise-t-il.
Lire aussi: Jacky Locks : Parcours d'un passionné de musique
En janvier 2005, Durand envoie un CV à Eurosport. « Je savais que Laurent Fignon les quittait pour aller sur France Télévisions. Je ne connaissais personne sur cette chaîne. Quelques jours plus tard, j'ai été appelé pour un entretien. » Le premier test grandeur nature a lieu dans les studios d'Eurosport en mars 2005. « Je devais commenter la course italienne Tirreno-Adriatico. J'étais en cabine mais j'avais l'impression d'être dans mon canapé tellement je me sentais à l'aise pour parler de ce sport qui est avant tout une passion. »
Aujourd'hui, Jacky Durand a pris le statut d'intermittent du spectacle et travaille plus de cent jours par an à commenter le vélo pour Eurosport. Et il fait aussi quelques opérations de relations publiques avec la marque Carrefour. Le reste du temps, il profite de sa famille à Brié-et-Angonnes (Isère), tout près de Grenoble où il s'est installé.
Mais depuis six ans, Jacky Durand ne se repose pas sur les acquis de sa carrière de cycliste. « Au début, je n'avais pas trop de difficulté à parler des coureurs, souligne-t-il. Mais maintenant, il ne reste dans les pelotons que 5 ou 6% de gars avec qui j'ai couru. Alors, je regarde le plus de cyclisme possible à la télé. M'intéresser, par exemple, à une arrivée au sprint dans le Tour du Portugal, ne me gêne pas. Bien au contraire. »
Dans les aires de départ et d'arrivée, Jacky Durand est toujours resté populaire auprès des spectateurs. Et beaucoup l'arrêtent pour une photo ou un autographe. L'autre moitié me connaît pour mes activités à la télé. Quoi qu'il en soit, ce n'est que du bonheur. Quand j'étais petit, j'avais plusieurs rêves : coureur cycliste et speaker du Tour de France.
Aveux de Dopage
Avant même la publication hier du rapport de la commission d'enquête sénatoriale sur le dopage, l'ancien cycliste mayennais, Jacky Durand, a reconnu avoir pris de l'EPO en 1998.
Lire aussi: Gérer la gastro-entérite chez un enfant de 3 ans
“Quand vous voulez vivre votre passion et que vous bossez comme un damné de manière propre, mais que vous êtes, malgré tout, à la rue en termes de résultats par rapport à la concurrence, vous analysez la situation. Et pour vivre votre passion, participer et réussir sur le Tour de France, vous franchissez le pas, a-t-il détaillé. Les Français ont commencé tardivement et cessé le plus souvent plus rapidement que la concurrence.”
“J’assume mes actes. […] Je pense de toute façon que personne n’est dupe”, a réagi mardi soir Jacky Durand auprès du site internet de la chaîne Eurosport dont il est le consultant depuis plusieurs années. Le nom de l’ancien triple vainqueur d’étape dans le Tour apparaît dans les bordereaux publiés hier par les sénateurs dévoilant les coureurs ayant eu recours à des pratiques dopantes à la fin des années 90.
“Évidemment, le grand public risque de faire l’amalgame entre ce qui se passait en 1998 et ce qui se passe actuellement”, a-t-il regretté. “La nouvelle génération ne doit pas payer nos conneries du passé. Aujourd’hui, je ne pense pas à moi, mais à eux. […] Et je ne veux pas qu’on les discrédite sous prétexte que notre génération a fait des conneries. Notre sport est bien plus propre aujourd’hui, je veux que les gens le comprennent.”
“À l’époque, nous, les coureurs, avions tiré la sonnette d’alarme afin que ces pratiques cessent. Nous avions ainsi accepté que toutes nos analyses soient conservées afin d’améliorer et d’accélérer la recherche en ce qui concerne la détection de l’érythropoïétine, et ce, à titre anonyme. À la fin des années 90, c’était un jeu de massacre, le peloton était engagé dans une fuite en avant permanente. On ne savait plus comment en sortir”, a expliqué l’ex-coureur mayennais (46 ans), professionnel de 1989 à 2004.
“Je n’espère désormais qu’une chose : que le Sénat qui balance des noms en pâture apporte de véritables propositions en ce qui concerne les réformes antidopage. Sinon, toutes ces déclarations n’auront pour autre effet que de décrédibiliser notre sport, qui a fait sa révolution en matière de lutte antidopage avant la majorité des autres fédérations”, a conclu Jacky Durand.
Lire aussi: Vie privée de Charles de Gaulle et ses enfants
À titre de rappel, Jacky Durand a été contrôlé positif à la nandrolone (qui permet de gagner du muscle) lors du circuit de la Côte Picarde en 1996.
Vie Personnelle et Famille
Depuis samedi soir, ses proches sont rongés d’inquiétude. Le père du coureur cycliste Jacky Durand a disparu alors qu’il était parti faire une balade à vélo, dans le sud-ouest de la Mayenne. L’homme est âgé de 80 ans. Sa disparition a été signalée samedi en fin de journée, par son épouse et la gendarmerie a lancé un appel à témoin.
«L’homme, âgé de 80 ans, habitué des randonnées cyclotouristes, a quitté son domicile de Ballots, dans le sud-ouest (de la Mayenne), samedi vers 14 heures, pour parcourir ses 50 kilomètres habituels. France Bleu Mayenne indique que «le téléphone de l’octogénaire a été géolocalisé mais la zone est beaucoup trop grande, et dans les environs boisés, difficile de le repérer». La radio précise encore qu’une soixantaine de bénévoles, réunis à la mairie de Ballots, ont participé lundi matin à des recherches pour retrouver le père de l'ancien champion. En fin de matinée, l'homme n’avait toujours pas été retrouvé. Les recherches vont se poursuivre dans l’après-midi. Des cartes sont distribuées pour tenter de retrouver le père de #JackyDurand.
Je reviens de temps en temps à Ballots, voir mes parents, qui ont quitté la ferme où j'ai grandi, pour s'installer dans le village. Ça m'arrive de revoir des anciens potes d'école. Je ne serai malheureusement pas à Ballots au moment du passage du Tour, mais déjà depuis la veille au soir à Angers, pour commenter la course (pour Eurosport). Je sais que de grosses animations sont prévues, ça va être une belle journée de fête. Il va y avoir un truc énorme qui va se voir d'hélico. Tout le village se mobilise. Je suis venu hier à Ballots. J'ai été reçu à la mairie, j'ai rencontré les gamins dans les écoles. Il y a quelques mois, j'ai reçu un texto : regarde bien le tracé officiel. Je ne suis pas surpris qu'on évite Craon pour passer plutôt à Ballots et à Renazé. De Ballots à Renazé, le peloton va emprunter mes routes d'entraînement quand j'étais gamin. C'est une étape de plaine qui devrait se conclure par un sprint massif.