Naissance de l'imprimerie : Une révolution à travers l'histoire

L’imprimerie est l’une des inventions les plus révolutionnaires de l’histoire de l’humanité. Elle a joué un rôle majeur dans la diffusion des connaissances, la propagation des idées et la transformation de la société. Attardons-nous sur la naissance de l’imprimerie moderne, ses multiples impacts selon les époques et ses grandes inventions.

Les prémices de l'imprimerie

Les Hommes ont en permanence recherché le meil­leur moyen de conserver les écrits et ont utilisé tour à tour des tablettes en argile, des papyrus, ainsi que des parchemins. Les premiers livres apparaissent dans les premiers siècles de notre ère, lorsque les Romains relient de petites tablettes de bois recouvertes de cire, qu'ils remplacent ensuite par des feuilles de parchemin.

Au IIe siècle apr. J.-C., les Chinois ont développé et largement répandu l'art d'imprimer des textes. L'impression de dessins et d'images sur des tissus précéda l'impression de mots en Chine d'au moins un siècle. L'invention du papier en 105 et l'expansion de la religion bouddhiste favorisèrent le développement de l'imprimerie en Chine. Dès le Xe siècle, des imprimeries sont fondées en Asie.

Les matériaux d'écriture traditionnels dans le monde occidental, le papyrus et le vélin, ne convenaient pas pour l'impression. Le papyrus était trop fragile pour être utilisé comme surface d'impression, tandis que le vélin, une fine surface faite de peaux d'animaux, était un matériau trop cher.

C’est au IXe siècle, en Extrême-Orient, que les prémices de l’invention de l’imprimerie voient le jour. Ce sont les Chinois qui pressent des caractères en bois sur du papier. Ils utilisent le Sutra du diamant.

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Johannes Gutenberg et l'imprimerie moderne

Au Moyen Âge, la diffusion du savoir se fait uni­quement grâce aux ateliers de moines copistes, qui « éditent » de nombreux volumes destinés à la haute aristocratie, aux églises et aux monastères. Les premiers libraires apparaissent au XIIe siècle et commencent à vendre eux-mêmes le travail des moines, après avoir reçu l'autorisation de la part des autorités universitaires.

Il faut attendre 1440 environ pour que l'impri­merie moderne fasse son apparition. On la doit à un orfèvre allemand du nom de Johannes Gensfleisch dit Gutenberg. Né à Mayence entre 1394 et 1399, celui-ci apprend le métier d'orfèvre, puis s'installe en 1430 à Strasbourg où il monte un atelier de taille de pierres précieuses avant de se lancer dans la fabrication de miroirs.

Quelle est l’origine de l’imprimerie ? L’invention de l’imprimerie moderne est généralement attribuée à Johannes Gutenberg, un artisan orfèvre allemand du XVe siècle. D’abord tailleur de pierres précieuses, puis fabricant de miroirs, il se lance vers 1450, dans la reproduction de textes.

Pourtant, c’est Gutenberg qui est considéré comme l’inventeur de l’imprimerie en Occident. Il lui a fallu une quinzaine d’années pour tirer parti de différentes techniques utilisées à d'autres fins. C’est en assemblant et en améliorant toutes ces techniques que Gutenberg met au point une presse à imprimer.

Avec ses associés, dont Johann Fust et Peter Schöffer, il parvient, au terme de quatre longues années de travail, à fabriquer des caractères mobiles en métal réutilisables et interchangeables, avec un alliage de plomb, d'étain et d'antimoine, en utilisant un moule gravé au poinçon dans lequel on coule le métal fondu.

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Ils utilisent ensuite ces caractères mobiles dans une presse, qu'ils inventent égale­ment, qui est munie d'un chariot mobile et d'un châssis sur lequel est posée la feuille à imprimer. Enfin, l'encre utilisée est à base d'huile.

Gutenberg, de son vrai nom Johannes Gensfleisch, inventa l’imprimerie à caractères métalliques mobiles dans son atelier de Mayence en Allemagne. C’est grâce à sa presse à bras qu’il apporte un gain de temps considérable dans la reproduction d'ouvrages écrits. Avant cette invention, les textes sont copiés à la main par des moines copistes.

Il développe une technique révolutionnaire constituée de caractères mobiles en métal et d’une presse à imprimer pour fabriquer des livres en masse. Son chef-d’œuvre, la Bible de Gutenberg, imprimée vers 1455, a été le premier livre occidental à être fabriqué selon cette nouvelle technologie. Cette innovation a ouvert la voie à la diffusion plus rapide des connaissances et à la démocratisation de l’accès à l’information.

Les caractères sont les lettres de l’alphabet moulées en métal. Ils sont alignés sur des rails. Ces rails forment des phrases à l’envers. Les artisans de l’imprimerie les recouvrent d'encre, puis placent une feuille de papier qu’ils pressent. La page est imprimée, à l’endroit.

La "Bible de Gutenberg" est le premier imprimé typographique européen réalisé vers 1455 à Mayence. Si des procédés d’impression existent déjà, l’innovation de Gutenberg permet le développement de techniques d’impression et la diffusion de millions de livres imprimés en Europe.

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Il combine trois techniques : la frappe, la fonte et le transfert par impression. Cette innovation est appliquée à l’impression de la Bible : Gutenberg, accompagné de ses associés, parvient à imprimer une Bible en latin de 42 lignes par page sur 1300 pages dans son atelier d’imprimerie. Ce véritable tour de force marque le début de nombreuses expérimentations et innovations techniques dans le monde de l’imprimerie.

Il s'agit de la célèbre Biblia Sacra latina en deux colonnes, dite « bible à 42 lignes » ou Bible de Guten­berg, dont il subsiste aujourd'hui 48 exemplaires. Publiée en février 1455, elle est tirée à 300 exem­plaires et comporte 1 282 pages.

Le premier livre imprimé est la Bible de Gutenberg réalisée à Mayence. L’inventeur pense alors que l'église sera son meilleur client. En trois années, il réalise 180 exemplaires de la Bible, là où un moine copiste en aurait achevé un seul. Chaque ouvrage est composé de 1 286 pages et chacune d’elles est imprimée de 42 lignes.

Quant à l'imprimeur allemand, ruiné par un procès qu'il perd contre Fust, l'un de ses anciens associés, qui exige le remboursement de ses inestissement. Il revient finalement à mayence en 1465 par l'archevêque Adolphe II de Nassau. C'est dans sa ville natale qu'il meurt le 3 février 1468, laissant derrière lui l'une des plus formidables inventions de l'Histoire.

L’idée de Gutenberg d’employer des caractères mobiles et une presse inspirée de celles utilisées pour le raisin est l’une des innovations les plus fondamentales de l’histoire. Commence alors la grande aventure du livre imprimé en Occident.

Diffusion de l'imprimerie en Europe

C'est d'ailleurs à Mayence, en 1462, qu'une guerre civile va pousser les ouvriers typographes, élèves de Johannes Gutenberg, à fuir la ville épiscopale à feu et à sang : ils essaiment en Europe.

L’imprimerie connaît un essor dans le Saint-Empire romain germanique, puis en Italie, à commencer par le monastère de Subiaco, près de Rome. Des imprimeries voient le jour dans 150 villes, en Italie, en France, en Hollande - pays où Laurent Coster, à Harleem, a un temps été tenu pour l’inventeur de l’imprimerie.

L’imprimerie prend son essor réellement autour de 1470 et se répand alors rapidement. De 1465 à 1467, au monastère de Subiaco près de Rome, deux imprimeurs importés d’Allemagne par la Curie romaine, Konrad Sweynheym et Arnold Pannartz, réalisent une édition de Cicéron pour le pape, puis une de Lactance et une Cité de Dieu de saint Augustin, avant de s’installer durablement à Rome fin 1467.

La France n’est pas en reste. En 1470, dans la faculté de théologie du collège de Sorbonne, à Paris, sous l’impulsion de l’intellectuel Guillaume Fichet, un atelier naît grâce au maître typographe germanique Jean Heynlin. Un autre ouvre à Lyon en 1473, où s’impriment des ouvrages plus populaires.

La France vient ensuite, voyant apparaître l’imprimerie directement dans la capitale et dans un lieu symbolique : le collège de Sorbonne et plus particulièrement la puissante faculté de théologie. Le Savoyard Guillaume Fichet (1433-1480), socius de la Sorbonne, docteur en théologie en 1469, et le Rhénan Jean Heynlin, également docteur en théologie et alors prieur de Sorbonne, obtiennent l’autorisation du roi Louis XI d’y établir un atelier d’imprimerie.

Ayant fait venir en 1469 un trio de typographes allemands, Michael Friburger, Ulrich Gering et Martin Crantz, ils établissent un programme d’éditions destinées à fournir des textes corrects aux étudiants. C’est à l’été ou à l’automne 1470 que l’atelier de la Sorbonne (Ulrich Gering, Martin Crantz et Michael Friburger) imprime son premier livre.

Le premier livre publié à Paris, grâce à l’imprimeur d’origine germanique Ulrich Gering, s’achève par ce colophon (note finale) enthousiaste, traduit du latin : « De même que le soleil répand partout la lumière, ainsi Paris, capitale du royaume et nourricière des Muses, tu verses la science sur le monde. Reçois donc en récompense cet art d'écrire presque divin qu’inventa l’Allemagne.

Suivent Lyon en 1473, Albi en 1475, Toulouse et Angers en 1476, Genève (pour la Suisse francophone) en 1478, Vienne en Dauphiné vers 1478.

L’introduction de l’imprimerie aux Pays-Bas (Hollande et Belgique actuelles) est plus obscure ; cinq mystérieux prototypographes néerlandais exercèrent dans plusieurs lieux indistincts peut-être entre 1465 et 1480. Dans la péninsule Ibérique apparaissent des presses à Ségovie vers 1472, à Barcelone et Valence vers 1473, à Saragosse en 1475, à Séville et Tortosa en 1477, à Lérida en 1479.

L’Angleterre connaît l’imprimerie grâce à William Caxton, formé à Cologne et à Bruges, qui s’installe en 1476 à Westminster. Les quelques centaines d’incunables produits en Angleterre le sont à Londres, Oxford, et peut-être à Saint-Alban.

On estime généralement qu'entre 15 et 20 millions d'exemplaires sont imprimés avant 1500, ce sont les incunables.

Impacts et évolutions de l'imprimerie

L'invention de Johannes Gutenberg révolutionne non seu­lement la façon de lire (les textes sont dorénavant plus aérés), mais a également des répercussions sur la façon de penser puisqu'elle permet d'avoir un accès direct aux textes bibliques et antiques. L'imprimerie va ainsi considérablement faciliter la diffusion des idées et participer notamment à la Réforme et à l'émergence du protestantisme. On sait en effet qu'entre 1517 et 1520, plus de 300000 exem­plaires des écrits de Luther sont diffusés en Europe. Enfin, elle est le vecteur essentiel de la grande révolution culturelle qui se produit pendant la Renaissance.

L’invention de l’imprimerie va permettre la transmission du savoir. L’invention de l’imprimerie va permettre d'accélérer la diffusion du savoir, de la pensée et des idées pendant la Renaissance. C’est une révolution comparable à l’arrivée d’Internet dans la diffusion de l’information ! L’imprimerie est alors un support de taille pour les humanistes.

Ceux-ci étudient des écrits antiques et par des méthodes d’observation et d'expériences vécues, ils s'affranchissent de l’autorité de l’Église installée depuis des siècles. L’invention de l’imprimerie permet de propager des textes anciens qui vont être étudiés par les humanistes de la Renaissance.

L’imprimerie a joué un rôle essentiel dans l’émergence de la Renaissance, une période de profonds changements culturels et intellectuels en Europe. Grâce à l’imprimerie, les idées des philosophes, des scientifiques et des écrivains ont pu être diffusées bien au-delà des cercles restreints de l’élite. Des œuvres majeures, telles que les écrits de Léonard de Vinci, les essais de Montaigne et les œuvres de Shakespeare, ont été imprimées et diffusées largement, créant ainsi une culture intellectuelle partagée à travers le continent.

L’imprimerie révolutionne la pensée et a également joué un rôle crucial dans la diffusion des idées scientifiques au cours de la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles. Les travaux de Copernic, Galilée et Newton ont été imprimés et largement diffusés, permettant ainsi à leurs découvertes d’être connues et discutées dans toute l’Europe.

L'invention de l’imprimerie a changé la manière de fabriquer des livres. Les coûts de production sont considérablement plus faibles ! Cela va rendre la lecture plus accessible ! Elle change aussi la manière de lire et de s’exprimer avec la séparation des mots, la ponctuation et la fixation de l’orthographe.

L'imprimerie de Gutenberg fonctionne grâce à des caractères mobiles de même taille. Ils sont forgés en métal et moulés au poinçon. Gutenberg coule des milliers de ces caractères sur une matrice qu’il a également inventée. L’inventeur de génie place ensuite ses caractères dans une presse, qu’il imagine. Elle est dotée d’un chariot amovible et d’un socle sur lequel est posée la page à imprimer. Préalablement encrée, la forme de caractères mobiles placés dans sa presse à bras va permettre l’impression de données graphiques, de textes et d’illustrations, sur un support tel que le papier. La reproduction de livres par quantité est maintenant possible grâce au procédé de l’imprimerie de Gutenberg.

La première presse de Gutenberg était en bois, mais des améliorations ultérieures ont été apportées avec l’utilisation de presses en métal.

Au fil des siècles, l’imprimerie a évolué pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux besoins changeants de la société. Cependant, avec l’avènement de l’ère numérique, l’imprimerie a connu de nouveaux défis. La publication en ligne, les livres électroniques et les médias numériques ont élargi les possibilités de diffusion de l’information, mais ont également remis en question le rôle traditionnel de l’imprimerie. Néanmoins, elle continue de jouer un rôle important dans notre société, notamment dans le domaine de l’édition, de la publicité et de l’art.

Évolutions techniques de l'imprimerie

C’est la première grande invention de l’imprimerie, attribuée à Johannes Gutenberg au XVe siècle. Avant cette innovation, les textes étaient principalement copiés à la main, ce qui était un processus lent et coûteux. Les caractères mobiles ont permis d’imprimer rapidement et efficacement des livres en utilisant des lettres individuelles qui pouvaient être remployées.

Bien que la machine à écrire ne soit pas directement liée à l’imprimerie, elle a été une invention révolutionnaire qui a grandement influencé le processus de production des documents imprimés. L’invention de la machine à écrire qui remonte au XIXe siècle a permis de produire des textes tapés de manière plus rapide et plus précise que l’écriture manuscrite.

L’impression offset, également connue sous le nom d’offset lithographie, est une technique d’impression qui a été développée au XIXe siècle. Elle a révolutionné l’industrie de l’imprimerie avec la reproduction rapide et précise d’images et de textes. Dans ce processus, l’image est transférée depuis une plaque sur le papier, ce qui permet d’obtenir une impression nette et de haute qualité.

En 1875, Robert Barclay met au point la technique d’impression offset puis, en 1904, c’est Ira Washington Rubel qui l’adapte au papier. L’acteur principal est la plaque offset divisée en deux surfaces : la surface imagée, lipophile, capable de retenir l’encre, et la surface non imagée, hydrophile, qui repousse l’encre. La plaque est mouillée avec une solution qui se lie à la surface non imagée, puis elle est encrée.

Il faut attendre 1884 pour que l’imprimerie connaisse une avancée révolutionnaire, grâce à Otto Mergenthaler et son invention de la linotype : machine permettant une saisie au clavier de chaque ligne de texte.

En 1885 le technicien allemand Ottmar Mergenthaler invente une machine de composition typographique, la linotype. L’avantage de ce système consiste en sa capacité de composer automatiquement les lignes de caractères des textes. Son fonctionnement ressemble de près à celui des machines à écrire : c’est en appuyant sur les touches d’un clavier que le linotypiste compose les textes. Chaque frappe sur le clavier libère une matrice correspondant à un caractère et cette matrice s’aligne avec d’autres. Malgré que son processus puisse paraitre complexe, la linotype accélère considérablement l’impression.

L’impression numérique est l’une des inventions les plus récentes de l’industrie de l’imprimerie. Avec l’avènement de cette technologie, il est devenu possible d’imprimer directement à partir de fichiers numériques, sans avoir besoin de plaques ou de matrices physiques. L’impression numérique offre une flexibilité et une personnalisation accrues, permettant les petits tirages et une modification facile du contenu. Cela a ouvert de nouvelles possibilités pour les imprimeurs et a simplifié la production rapide de documents personnalisés.

En réalité, cette technique d’impression date d’il y a quelques années, plus précisément de 1983, lorsque Chuck Hull utilisa, pour la première fois, les rayons UV pour durcir les vernis. Cet ingénieur baptisa son invention la « stéréolithographie », une méthode permettant de créer des objets solides en superposant plusieurs couches d’un polymère liquide photosensible frappé par une lumière ultraviolette.

Tableau récapitulatif des inventions clés

L’histoire de l’imprimerie est une histoire de transformation culturelle et intellectuelle. De ses modestes débuts avec Gutenberg à son impact sur la Renaissance et la révolution scientifique, l’imprimerie a transformé la diffusion des connaissances et la propagation des idées. Les grandes inventions sont venues renforcer ce mouvement avec la production de livres et de journaux. Bien que l’ère numérique ait apporté de nouveaux défis, l’imprimerie reste un pilier essentiel de notre société moderne. Elle continuera d’évoluer et de s’adapter pour répondre aux besoins de communication de notre époque.

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