L'Enfance et la Vie Familiale de Pretty Yende
Le parcours de Pretty Yende, soprano acclamée dans le monde entier, est un conte de fées qui commence en 1985 quand elle naît dans le township de Thandukukhanya, à Piet Retief, une ville du Transvaal, alors que l'apartheid sévit encore en Afrique du Sud. Pretty Yende est née en Afrique du sud en 1985 dans un township près de Piet Retief.
Une Famille Unie et Musicale
Elle est l’ainée d’une famille de 4 enfants, 2 frères et une sœur, Nombulelo, également soprano avec une voix extraordinaire. Pretty Yende a grandi au sein d'une famille soudée composée de quatre enfants ⁚ elle-même, deux frères et une sœur, Nombulelo. L'influence de cette dynamique familiale sur la personnalité et la carrière de Pretty Yende est indéniable, même si les détails précis de leur relation restent privés. On imagine une enfance animée, marquée par des jeux, des rires et des moments de partage.
Elle reçoit une éducation stricte mais très aimante. L'atmosphère familiale était imprégnée de musique, un élément essentiel de leur vie quotidienne. L'ambiance à la maison est très chaleureuse « il y a de la musique, tous les soirs on chante, on va à l’église ».
Ses parents ont joué un rôle clé dans son éducation et son parcours musical. Le soutien indéfectible de ses parents, son père entrepreneur et sa mère institutrice, a été déterminant dans son développement personnel et artistique. Ils ont probablement encouragé son talent précoce, lui offrant les moyens et l'environnement propice à son développement artistique. Ses parents, un entrepreneur et une institutrice, ont joué un rôle clé dans son éducation et son parcours musical.
« Mes parents ont enduré l’apartheid, mais moi, non. C’était quelque chose qu’on retrouvait dans les grandes villes, c’était moins évident dans les villages. Mes parents ont tout fait pour que nous grandissions sans haine, ni ressenti. Ils nous ont protégé et nourri d’amour ».
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Les Premiers Pas Musicaux
La jeune Pretty à 5 ans lorsqu’elle commence à chanter des cantiques traditionnels zoulous avec sa grand-mère paternelle sur le chemin qui les conduit à l’église. ENFANT PRÉCOCE A 5 ans, Pretty Yende accompagnait sa grand-mère à l’église. « Nous traversions la forêt, cela pouvait prendre une heure. Elle me fredonnait des chants zoulous et m’encourageait à l’accompagner. J’étais timide à l’idée de chanter à l’église.
« J’étais très timide mais je ne voulais pas décevoir ma grand-mère. Il s’est alors passé quelque chose d’extraordinaire. Je me souviens de cette journée, dans cette petite église, il fait très chaud, j’ai les yeux baissés et de temps en temps je jette un coup d’œil et je vois un sourire. Et ça, ça me plait. Je me suis dit que si mon chant apporte de la joie aux gens, alors d’accord. Je n’aimais pas particulièrement chanter mais j’aimais l’effet que ça avait sur les gens. C'est seulement après que j’ai aimé chanter ».
« J’étais une enfant timide. Je le suis toujours, mais la musique donne l’impression que j’ai confiance en moi. Mais quand j’ai entendu les applaudissements, j’ai compris que j’avais une voix. Ce que je ne savais pas, c’est qu’un jour j’allais chanter devant des milliers de spectateurs ! »
La Révélation de l'Opéra
Mais, un jour de l’année 2001, tout change. Enfant, elle voit à la télé une publicité de la compagnie aérienne British Airways, dans laquelle elle entend le fameux Duo des Fleurs, dans l'opéra Lakmé de Delibes. Elle découvre l’opéra à 16 ans grâce à un spot publicitaire. La compagnie aérienne British Airways utilise le célèbre « Duo des fleurs », de l’opéra Lakmé de Delibes. Pour Pretty, c’est une révélation.
Un changement de voie dû à une publicité vue à la télé, à quelques notes du ‘‘Duo des Fleurs’’, extrait de l'opéra de Léo Delibes ‘‘Lakmé’’, que Pretty ne connaissait pas encore à l'époque. La soprano explique comment tout a commencé : « Ces 10 secondes de pub à la télé ont été mon 1er contact avec l’opéra. Je n’avais même pas un rêve de carrière à l’époque, parce que j’avais 16 ans et que je n’avais jamais entendu d’opéra ! Mais mon cœur a tout de suite su. Mon cerveau lui, n’avait aucune idée de ce que c’était.
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Celle dont la voix est encore entièrement à construire parvient à entrer à l’université de musique du Cap. Elle y rencontre Virginia Davids, un professeur incroyable et un modèle hors norme, Virginia ayant été la première femme noire à chanter sous l’apartheid.
Un Parcours Semé d'Embuches et de Succès
Après avoir participé à de nombreux concours nationaux et souvent raflé la mise, il lui faut voir plus grand et faire cap vers l’Europe. La jeune cantatrice se présente au concours du Belvédère, à Vienne, en Autriche, où elle remporte le premier prix en opéra et opérette en 2009. En 2011, elle sort diplômée de l’académie des jeunes artistes de La Scala à Milan. Décidée à approfondir ces enseignements, Pretty Yende choisit d’étudier à l’université du Cap (UCT). Mais quand elle se présente à l’audition pour intégrer le cursus, il lui manque un diplôme de chant, a priori obligatoire pour être sélectionné. « Mais nous avons aussi réalisé que nous écoutions une voix exceptionnelle, nous lui avons immédiatement proposé une place à l’école de l’opéra d’UCT », se souvient Angelo Gobbato, ancien directeur de l’opéra de l’université, dans un article publié par UCT. Pretty Yende y fait la rencontre de Virginia Davids, sa professeure de chant qu’elle appelle affectueusement « Mamma V ».
Elle remporte en 2010 le premier prix dans les deux catégories (opéra et opérette) du concours Belvedere de Vienne. En 2011, elle remporte le concours Operalia Plácido Domingo et sort diplômée de l’Académie pour jeunes artistes de La Scala de Milan.
Cette expatriation est saluée par Michael Dingaan : « Il y a beaucoup de chanteurs qui sont talentueux, mais qui n’ont pas fait le choix d’aller à l’étranger et qui le regrettent. » Pretty Yende était « une fonceuse », note le chef d’orchestre. En 2011, elle gagne le concours international Operalia.
Pretty Yende décide d'apprendre le chant, rafle les prix et a désormais 22 ans de carrière derrière elle. « J'ai gagné tous les prix possibles ! En entendant mon nom, à chaque fois, je me sentais mal, j'avais l'impression de ne pas le mériter, que d'autres travaillaient depuis plus longtemps que moi. J'ai fait ça non pas pour gagner, mais pour partir, pour savoir ce que je valais, ce que j'avais dans le ventre. Au début, c'était dur, j'étais seule, loin des miens. Mon talent semblait évident à tous, sauf à moi. Aujourd'hui encore, c'est un mystère, et ça le restera, car je suis mon propre instrument. »
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Vie Privée et Discrétion
La vie privée de Pretty Yende est très discrète. Malgré sa célébrité, les détails sur ses frères et sœur restent confidentiels, Pretty Yende protégeant l'intimité de sa famille. On ne sait que peu de choses sur son mariage, ses enfants éventuels, ou sa vie en dehors de la scène. Elle accorde une grande importance au respect de son intimité et protège sa famille des regards indiscrets.
Pretty Yende incarne l'équilibre délicat entre une carrière internationale prestigieuse et une vie privée jalousement gardée. Elle maîtrise l'art de la discrétion, protégeant son intimité familiale tout en rayonnant sur scène. Ce respect de sa vie privée renforce son image et son mystère.
Une Artiste Engagée et Inspirante
Pretty Yende se dit « reconnaissante » d’avoir su accueillir cette vocation et de posséder un tel don. "Il y a des Blancs qui diraient : “Il vous faut certains gènes pour comprendre la musique classique”, en somme, que ce n’est pas fait pour les Noirs. J’ai déjà entendu ce genre de choses. Et voilà une jeune fille noire et belle venue de Piet Retief !
« C’est très important d’avoir à la fois, le sentiment de ses propres racines et le sentiment d’appartenir à une communauté plus large et d’y être accepté », ajoute Emmanuel Hondré.
« J'ai toujours su que je devais faire partager avec le plus de gens possible ce que j'ai ressenti la première fois quand j'ai entendu de l'opéra. La musique est universelle, c'est un moyen d'établir une connexion avec l'autre, peu importe sa couleur de peau. » C'est aussi son meilleur avocat lorsqu'elle est « la seule Noire dans la pièce, ce qui arrive souvent ».
Pretty Yende décide d'apprendre le chant, rafle les prix et a désormais 22 ans de carrière derrière elle. À cette occasion, elle rencontre le futur roi Charles, encore prince de Galles. "Il était très gentil, très chaleureux et élogieux, se souvient-elle aujourd'hui. En fait, l'invitation à son couronnement vient sans doute de cette première rencontre. Une femme noire issue d'une ancienne colonie britannique qui chante pour le roi d'Angleterre, l'image est puissante et ne plaît pas à tout le monde, mais Pretty Yende, fervente chrétienne, croit en la force du symbole : "Je crois que mon don est un signe d'amour, d'unité. Un pont d'espoir, de soleil, de rêve, de guérison. À mon petit niveau, je ne peux pas changer le passé malheureusement.