Vincent Roy-Di Piazza : Historien des sciences, des religions et de l'Europe du Nord

Vincent Roy-Di Piazza est un historien des débuts de l'ère moderne, se spécialisant dans les sciences, les religions et l’Europe du Nord. Il s’est particulièrement intéressé à la vie et à l'œuvre du parlementaire, philosophe et théologien suédois Emanuel Swedenborg (1688-1772).

Spécialisation sur Emanuel Swedenborg

Dans sa thèse de doctorat, intitulée "Homo Maximus : Emanuel Swedenborg et l'interaction de l'âme et du corps", il a proposé une nouvelle biographie intellectuelle de Swedenborg. Cette biographie est centrée sur l'intérêt que ce dernier a porté, toute sa vie, au problème de l'âme et du corps dans une perspective à la fois scientifique, religieuse et sociopolitique.

Références culturelles et littéraires

L'œuvre de Vincent Roy-Di Piazza croise des références culturelles et littéraires variées, explorant des thèmes complexes à travers des prismes multiples.

Le temps comme clairière

Pour lui, le temps est un jardin, une clairière que les humanoïdes actuels, grands adorateurs inconscients de la mort, n’aperçoivent pas, car « ils ne peuvent pas entrer dans le noir vivant, c’est-à-dire le néant vivifiant qui les fonde ». Le temps est une clairière, comme illustré par Le Déjeuner sur l’herbe dont le vieux Picasso se sert pour rajeunir.

Manet et le noir

Manet, un personnage central avec Picasso, a découvert dans le noir du portrait de Morisot « la très belle soeur » du peintre du désir incestueux. Berthe est la future belle-sœur de Manet, « la très belle soeur » du peintre du désir incestueux. C’est clair, non ?

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La réincarnation et l'art

Anne se réincarne en Lucie D., une riche bourgeoise collectionneuse de manuscrits, venant du Sud-Ouest. Son regard est aussi « révélateur » que celui de B. Morisot dans Le Balcon (toujours Manet) : Lucie est « ma soeur Anne, en effet, si cela avait été possible ».

Dès sa première rencontre avec Lucie, une formule espagnole lui est venue à l’esprit : « los ojos con mucha noche », les yeux avec beaucoup de nuit. Les "coups de foudre" sont rares, les coups de nuit encore plus. Les tableaux où Lucie apparaîtrait, si j’étais peintre, devraient être envahis par l’intensité de ce noir sans lequel il n’y a pas d’éclaircie. Noir et halo bleuté. Tout le reste, robes, pantalons, bijoux, répondrait à ce noir, nudité comprise.

L'influence de Manet et Picasso

Manet et Picasso sont des héros. On n’insistera jamais assez sur leur aspect grec : ces deux-là, nous dit le romancier, sont des sortes de dieux qui montrent, indiquent, font signe — à l’inverse de celui de la Bible qui commande. Il faut ici, à l’instar de Sollers, citer l’admirable Parménide de Heidegger pour tout comprendre « Les dieux sont ceux qui regardent vers l’intérieur dans l’éclaircie de ce qui vient en présence ».

Comment s’appelle l’une des toiles les plus célèbres de Manet ? Olympia. Sollers peint une Éclaircie.

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