Combien de trimestres par an : Tout comprendre sur le calcul de votre retraite
Le trimestre est un des éléments déterminants du fonctionnement de la retraite. Cette unité de compte élémentaire de la cotisation retraite est un sujet récurrent dans l'actualité, notamment depuis la mise en application de la réforme des retraites 2023. Il existe un mode de calcul du nombre de trimestres bien précis pour savoir quand partir et quel montant toucher à sa retraite. Dans le cadre de cette réforme, le nombre de trimestres pour chaque génération a été modifié.
La retraite est un sujet capital qui mérite que l'on s'y penche le plus tôt possible afin de la prévoir de façon optimale et de s'assurer une rente confortable à la fin de sa vie professionnelle. Pour cela, il existe de nombreux facteurs à prendre en compte, comme le nombre de trimestres dans une année ou encore les différents types de trimestres.
Alors, combien y a-t-il de trimestres dans une année de travail ? Quelles sont les caractéristiques des différents trimestres ?
Qu'est-ce qu'un trimestre de retraite ?
Comme son nom l’indique, cela correspond à trois mois travaillés et rémunérés. Plus précisément, pour l’année 2025, le SMIC horaire brut à prendre en compte est de 11,88 euros (au 1ᵉʳ janvier 2025). Pour valider un trimestre, il faut percevoir un salaire soumis à cotisations au moins égal à 150 fois ce SMIC horaire brut.
Il faut donc que vous ayez perçu un salaire minimum de 1 782 € pour valider un trimestre et que vos cotisations à l’assurance vieillesse aient bien été versées pour le valider. Le trimestre est alors dit « validé ».
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En conséquence, pour valider des trimestres supplémentaires, votre salaire ou revenu cotisé à retenir devra ainsi être de :
- 3 564 € pour valider deux trimestres,
- 5 346 € pour valider trois trimestres,
- 7 128 € pour valider quatre trimestres.
Certains trimestres sont dits « assimilés » lorsqu’ils correspondent à des périodes d’interruption d’activité, comme les congés maladie ou le chômage, durant lesquelles les cotisations ne sont pas versées. Ces trimestres assimilés sont toutefois comptabilisés au moment du calcul intégral de votre retraite.
Comment toucher la retraite ?
L'assurance retraite permet aux anciens professionnels de percevoir un revenu mensuel après la cessation de leur activité professionnelle et leur départ à la retraite. Cette assurance s'adresse à tous, mais son montant et ses spécificités dépendent d'un certain nombre de facteurs comme le niveau des revenus moyens durant toute la période d'activité ainsi que l'âge et la durée travaillée.
Tant que la réforme des retraites actuelle ne sera pas appliquée, les critères permettant de déterminer la somme mensuelle versée seront les suivants :
- le salaire moyen annuel des 25 années les mieux rémunérées dans le privé, et les six derniers mois dans le public ;
- le taux de retraite (maximum 50 % et minimum 37,5 % du salaire brut annuel) ;
- le nombre de trimestres, à savoir quatre par an.
Les différents taux de retraite
S'il est important de connaître le nombre de trimestres dans une année de travail, c'est le cumul de la quarantaine d'années actives qui compte dans le calcul du montant perçu au moment de la retraite. En fonction de la durée de la période travaillée et du départ à la retraite, il existe plusieurs types de taux de retraite :
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Le taux plein
Lorsque le travailleur ou la travailleuse a accumulé suffisamment de trimestres, il lui est possible d'envisager un départ à la retraite et de recevoir alors un taux plein, c'est-à-dire 50 % du montant total de ses revenus annuels bruts.
Le taux maximum
Ce taux concerne celles et ceux qui ont atteint la limite maximum de trimestres. Au-delà, les trimestres ne cotisent plus. Une surcote peut cependant être appliquée.
Les taux minorés ou décotés
Si vous n'avez pas accumulé suffisamment de trimestres, votre retraite sera minorée. Cela signifie que le montant total mensuel de la retraite se verra amputé de 1,25 % pour chaque trimestre manquant. Une personne à qui il manque deux trimestres touchera donc une retraite représentant 47,5 % du revenu brut.
La surcote
À l'inverse, lorsque le nombre de trimestres travaillés est supérieur au nombre prévu par la loi, la future personne retraitée se verra appliquer une surcote. Cette majoration est de 1,25 % par trimestre supplémentaire.
Le rachat de trimestres
Lorsqu'un travailleur ou une travailleuse ne dispose pas de suffisamment de trimestres, il ou elle peut alors les racheter afin d’obtenir son taux plein à terme.
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Les différents types de trimestres
À la question, combien y a-t-il de trimestres dans une année ? La réponse est : 4. Ces trimestres s'accumulent avec le temps et en fonction de leur nombre, au moment où le professionnel arrête définitivement de travailler. Lorsqu'il atteint l'âge légal qui lui permet de se mettre à la retraite, le professionnel peut prétendre à un certain montant qui dépend avant tout des salaires perçus, mais aussi du temps réel en activité.
Si une année comporte quatre trimestres, il en existe plusieurs types :
Les trimestres cotisés
Les trimestres cotisés concernent les trimestres au cours desquels un travailleur ou une travailleuse en activité a reçu des cotisations salariales. Pour qu'un trimestre puisse être validé, il faut avoir reçu au minimum l'équivalent de 150 heures de SMIC horaire, soit 600 heures pour une année. Ce montant était de 1 585 euros trimestriels ou 6 342 euros en 2022. Il n'est pas obligatoire de toucher ces 1 585 euros en trois mois pour valider un trimestre et il est possible de ne valider qu'un ou deux trimestres par an. On peut ajouter ses propres cotisations pour augmenter le montant de sa retraite.
Les trimestres assimilés
Les trimestres assimilés sont des trimestres où l'on touche des revenus et des cotisations sans pour autant exercer son activité professionnelle, comme le congé maternité ou les arrêts maladie.
Les trimestres validés
Ce terme concerne l'ensemble des trimestres assimilés et cotisés. Dans certains cas, les trimestres peuvent être majorés, c’est-à-dire qu'ils sont comptés, même si la personne active a moins travaillé, par exemple dans le cas d'un congé parental ou de l'accompagnement d'un proche handicapé.
Les trimestres retenus
Les trimestres retenus désignent les trimestres cotisés directement par la personne. Les cotisations ne parviennent ni de son employeur ni de sa société.
Le moment du départ à la retraite
L'âge légal du départ à la retraite dépend des générations et du travail exercé, mais il est en général de 62 ans. Pour toucher une retraite à taux plein, le travailleur ou la travailleuse doit en outre avoir accumulé suffisamment de trimestres et ce nombre de trimestres augmente avec les années, au fur et à mesure que l'espérance de vie augmente elle aussi :
- 166 trimestres, soit 41 ans et 6 mois pour les personnes nées entre 1955 et 1957 ;
- 167 trimestres, soit 41 ans et 9 mois pour les personnes nées entre 1958 et 1960 ;
- 168 trimestres, soit 42 pour les personnes nées entre 1961 et 1963 ;
- 169 trimestres, soit 42 ans et 3 mois pour les personnes nées entre 1964 et 1966 ;
- 170 trimestres, soit 42 ans et 6 mois pour les personnes nées entre 1967 et 1969 ;
- 171 trimestres, soit 42 ans et 9 mois pour les personnes nées entre 1970 et 1972 ;
- 172 trimestres, soit 43 mois pour les personnes nées après 1973.
Des exceptions s'appliquent. Jusqu'à récemment, les professionnels exerçant dans certains secteurs, notamment dangereux ou insalubres, étaient autorisés à partir en retraite plus tôt. Si certains corps de métiers bénéficient encore de dérogations, l'âge de départ tend à se standardiser.
À savoir : le départ à la retraite est autorisé et ne peut plus être refusé par l'employeur à partir de 62 ans, mais l'âge où le taux plein est garanti est de 67 ans. Attention ! Le taux plein de 50 % sera calculé au prorata si des trimestres manquent. À partir de 70 ans, l'employeur peut mettre le salarié à la retraite sans son accord.
Nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein selon l'année de naissance
Le nombre de trimestres nécessaires pour faire valoir une carrière complète et percevoir une retraite à taux plein varie entre 167 (41 ans et 9 mois) pour les personnes nées en 1960 et 172 (43 ans) pour celles nées à partir de 1965, depuis que la nouvelle réforme des retraites est entrée en vigueur en septembre 2023. Tout dépend donc de votre année de naissance.
Pour mieux vous y retrouver, voici un tableau récapitulatif avant / après réforme :
Vous êtes né : | Vous pouvez partir en retraite à partir de : | Nombre de trimestres exigé pour avoir le taux plein |
---|---|---|
Entre le 1er janvier 1958 et le 31 décembre 1960 | 62 ans | 167 (41 ans 9 mois) |
Entre le 1er janvier 1961 et le 31 aout 1961 | 62 ans | 168 (42 ans) |
Entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961 | 62 ans et 3 mois | 169 (42 ans 3 mois) |
1962 | 62 ans et 6 mois | 169 (42 ans 3 mois) |
1963 | 62 ans et 9 mois | 170 (42 ans 6 mois) |
1964 | 63 ans | 171 (42 ans 9 mois) |
1965 | 63 ans et 3 mois | 172 (43 ans) |
1966 | 63 ans et 6 mois | 172 (43 ans) |
1967 | 63 ans et 9 mois | 172 (43 ans) |
À partir du 1er janvier 1968 | 64 ans | 172 (43 ans) |
À savoir Si vous avez travaillé sous d'autres statuts que salarié (agent public, indépendant, etc.) et que vous avez en conséquence cotisé à plusieurs caisses de retraite, c'est votre durée d'assurance totale, tous régimes confondus, qui est prise en compte pour déterminer si vous avez droit ou non à des pensions de retraite à taux plein.
Si vous partez en retraite avant 67 ans sans avoir le nombre de trimestres exigé, vous n'avez pas droit à une retraite à taux plein. Le montant de votre pension est alors soumis à une décote, c'est-à-dire qu'il est réduit en fonction du nombre de trimestres qui vous manque.
Si vous partez à la retraite à 67 ans, vous avez droit à une retraite à taux plein, quel que soit votre nombre de trimestres d'assurance retraite.
Trimestres accordés pour enfants
Vous avez des enfants ? Alors, sachez que vous bénéficiez de huit trimestres « de majoration » pour chacun de vos enfants nés depuis 2010, si vous êtes affilié(e) au régime général de retraite :
- Quatre trimestres majorés sont réservés à la maman au titre de l’incidence de la maternité sur la carrière professionnelle. En cas d'adoption, ces trimestres sont attribués automatiquement à la mère, sauf manifestation contraire des parents.
- Quatre trimestres supplémentaires au titre de l’éducation de l’enfant. Ces trimestres de majoration au titre de l'éducation pouvaient être répartis à l’amiable entre les deux parents s’ils en faisaient la demande. Dans le cadre de la réforme des retraites 2023, deux trimestres sont réservés à la mère de famille et l'autre parent ne pourra bénéficier que de deux trimestres maximum.
Rachat de trimestres
Rien n’y fait, en cumulant tous les trimestres, vous ne parvenez toujours pas au nombre nécessaire pour prétendre à une retraite à taux plein. Pas de panique. Vous avez toujours la possibilité de « racheter » des trimestres manquants dans la limite de 12 maximum. Ils peuvent concerner les années d’études supérieures ou celles incomplètes pour lesquelles moins de quatre trimestres ont été validés.
Le coût de rachat d’un trimestre de retraite évolue en fonction de votre âge, vos revenus et les options retenues pour permettre d’atteindre le nombre de trimestres nécessaires et partir à la retraite l’esprit libre. Chaque carrière est unique. Aussi, ce calcul doit être réalisé pour chaque individu.
Le rachat d’un trimestre de retraite peut s’effectuer à tout moment et doit généralement être demandé à votre régime du moment ou à celui auquel vous avez été affilié après vos études.
Mode de calcul des trimestres
Votre durée d’assurance retraite comprend les périodes au cours desquelles vous avez travaillé et cotisé sur un salaire minimum.
Les trimestres sont validés en fonction du montant annuel de vos revenus soumis à cotisations. Le nombre de trimestres validés ne dépend pas du nombre de trimestres civils travaillés sauf l'année du départ en retraite.
Depuis 2014, le revenu minimum qui permet de valider 1 trimestre est égal au montant du Smic horaire brut en vigueur au 1er janvier de l'année multiplié par 150 heures, soit 1 782,00 €.
Ainsi, pour valider :
- 1 trimestre, il faut un revenu annuel brut de 1 782,00 €
- 2 trimestres, il faut un revenu annuel brut de 2 fois 1 782,00 €, soit 3 564 €
- 3 trimestres, il faut un revenu annuel brut de 3 fois 1 782,00 €, soit 5 346 €
- 4 trimestres, il faut un revenu annuel brut de 4 fois 1 782,00 €, soit 7 128 €.
Les cotisations retraite sont calculées chaque mois dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale (3 925 € brut en 2025). Donc, l'Assurance retraite valide au maximum 2 trimestres en un mois.
Avant 2014, le revenu minimum permettant de valider 1 trimestre était le suivant :
- De 1972 à 2013 : montant du Smic horaire brut en vigueur au cours de chaque période travaillée, multiplié par 200 heures
- Avant 1972 : montant trimestriel de l'allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS) déterminé au 1er janvier de chaque année au cours de laquelle vous avez travaillé.
L'année de votre départ en retraite, le nombre de trimestres retenus est la combinaison du nombre de trimestres validés par votre salaire limité au nombre de trimestres civils travaillés à la date de votre départ en retraite.
En cas de départ en retraite en cours d’année civile, le décompte des cotisations s’arrête au dernier jour du trimestre civil précédant la date de votre admission à la retraite.
Par exemple, en cas de départ en retraite au 1er septembre, le décompte des cotisations s’arrête au 30 juin. Même si votre salaire valide 4 trimestres, seuls 2 sont retenus.
À noter Un congé formation non rémunéré est considéré comme ayant donné lieu à cotisations égales à celles prélevées au cours de la période de travail de même durée immédiatement antérieure.
Le nombre de trimestres d'assurance est limité à 4 par année civile.
Toutefois, les trimestres accordés gratuitement (appelés majorations de durée d'assurance) pour enfants notamment, ne sont pas imputés sur une année en particulier.
Périodes non cotisées prises en compte
Votre durée d’assurance retraite comprend aussi des périodes non cotisées, notamment :
- Périodes d'arrêt de travail pour maladie ou accident du travail au cours desquelles vous avez perçu des indemnités journalières : 1 trimestre est validé pour chaque période d'indemnisation de 60 jours
- Congé de maternité au cours duquel vous avez perçu des indemnités journalières
- Périodes au cours desquelles vous avez perçu une rente d'accident du travail pour une incapacité permanente au moins égale à 66 % : 1 trimestre est validé pour chaque trimestre civil qui comprend 3 mensualités de votre pension d'invalidité
- Périodes au cours desquelles vous avez perçu une pension d'invalidité : 1 trimestre est validé pour chaque trimestre civil qui comprend 3 mensualités de votre pension d'invalidité
- Périodes de chômage, sous conditions
- Service national
- Périodes de chômage partiel intervenues à partir du 1er mars 2020 : il est validé 1 trimestre pour 220 heures indemnisées
- Périodes de stage : les stages que vous avez suivi en tant demandeur d'emploi et les stages suivants sont pris en compte :
- Travaux d'utilité collective
- Stages pratiques en entreprise
- Stages Jeunes volontaires
- Programmes d'insertion locale
- Stages d'initiation à la vie professionnelle.
- Trimestres accordés en tant qu’aidant assumant, à votre foyer familial, la prise en charge permanente d'un adulte handicapé dont l'incapacité permanente est supérieure à un taux fixé par décret qui est votre conjoint ou votre ascendant, descendant ou collatéral ou l'ascendant, descendant ou collatéral de votre conjoint.
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