Arrêt maladie après ponction FIV : Droits et expériences
La procréation médicalement assistée (PMA), ou assistance médicale à la procréation (AMP) regroupe un ensemble de pratiques cliniques et biologiques qui visent à favoriser l’obtention d’une grossesse. Ce processus d’aide à la procréation est généralement long et comporte de nombreux rendez-vous médicaux. La vie professionnelle du couple ou de la femme célibataire peut alors être impactée. Dans ce contexte, peuvent-ils bénéficier de jours de congé spéciaux ou d’un arrêt de travail ?
En tant que salariée, que ce soit dans la fonction publique ou le privé, la patiente peut bénéficier d’absences illimitées pour les actes médicaux liés au parcours d’AMP. « Ces absences sont considérées comme du temps de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés et pour l’ancienneté.
Autorisations d'absence et droits du conjoint
Le ou la partenaire de la salariée a aussi le droit à des autorisations d’absence. Elles sont restreintes à trois par tentative ou protocole de PMA.
En 2016, le Code du travail a instauré des autorisations d’absences rémunérées pour les rendez-vous médicaux liés à une tentative de PMA. Dans cette situation, l’employeur peut demander un justificatif d’absence à la salariée, et la durée de l’absence est proportionnelle à la durée de l’acte reçu.
Âge limite pour recourir à l'AMP en France
Plusieurs conditions d’âge doivent être respectées lors d’un parcours PMA. En effet, le prélèvement d’ovocytes peut être effectué chez une personne jusqu’à son 43e anniversaire, tandis que le recueil de spermatozoïdes peut avoir lieu jusqu’à 60 ans.
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Quant à la réalisation de l’AMP, elle peut être pratiquée jusqu’à 45 ans chez la femme qui souhaite porter l’enfant, et jusqu’à 60 ans pour le second partenaire qui ne portera pas le bébé.
Coût d'une PMA en France
En France, le parcours PMA, que ce soit pour une FIV, une insémination artificielle ou l’accueil d’un embryon, est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Expériences et conseils de femmes en parcours FIV
De nombreuses femmes partagent leurs expériences sur les forums, offrant des perspectives variées sur la nécessité d'un arrêt de travail pendant un protocole de FIV. Certaines témoignent de la difficulté de jongler entre les rendez-vous médicaux et le travail, surtout dans des professions exigeantes comme infirmière.
Voici quelques points clés qui ressortent de ces discussions :
- Gestion du stress : La stimulation ovarienne et les contrôles échographiques peuvent être stressants. Un arrêt de travail peut permettre de se concentrer sur le processus et de réduire l'anxiété.
- Réactions individuelles : Les réactions aux traitements varient considérablement. Certaines femmes se sentent capables de travailler, tandis que d'autres ont besoin de repos.
- Hyperstimulation : Dans certains cas, une hyperstimulation ovarienne peut nécessiter un arrêt de travail prolongé.
- Soutien émotionnel : Le parcours FIV peut être émotionnellement éprouvant. Prendre du temps pour soi peut aider à gérer les émotions.
- Lâcher prise : Il est difficile de lâcher prise, mais il faut le faire pour la bonne cause.
Recommandations suite au transfert d’embryon(s)
Poursuivez votre traitement comme indiqué sur les ordonnances (en cas d'oubli, prenez-le dès que possible). Il est conseillé d’avoir une vie normale : le travail est conseillé, les rapports sexuels et le sport sont possibles si vous en avez envie.
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Pendant cette période, des petits saignements peuvent survenir sans incidence, si ceux-ci s'accentuent il peut s'agir de vos règles. Il est tout de même impératif de réaliser la prise de sang (dosage des bétaHCG) à la date prévue (15 jours après le transfert) dans le laboratoire de votre choix. Pensez à signaler à ce dernier qu’il doit nous faxer vos résultats : Si le résultat de bétaHCG est positif, il faut le contrôler à 48h, puis à une semaine dans le même laboratoire si possible. Vous pourrez ensuite prendre contact avec le service pour prévoir une échographie de début de grossesse. Si le résultat est négatif dès la première prise de sang, il n'est pas nécessaire de réaliser les suivantes. Vous pouvez alors arrêter votre traitement. Vous allez avoir vos règles généralement plus abondantes.
Droits au travail durant la PMA
Au même titre que les femmes enceintes, durant votre PMA, vous bénéficiez d’une protection contre les différentes discriminations :
- à l’embauche : le fait que vous soyez en PMA ne peut pas être un motif de refus d’embauche ;
- à la fin de contrat : si vous êtes en période d’essai, elle ne pourra prendre fin pour cette raison ;
- à la mutation : vous ne pourrez être mutée durant votre PMA.
Il n’y a aucune obligation de parler de votre PMA à votre employeur. Néanmoins, cela peut s’avérer utile si vous avez des rendez-vous les jours où vous êtes censée travailler.
Là encore, au même titre que la femme enceinte, grâce à la loi Santé vous avez le droit de vous absenter du travail pour vous rendre à vos rendez-vous médicaux, et ce, sans limite. À chaque acte médical, que ce soit pour une ponction, une prise de sang ou une échographie, si vous ne pouvez pas faire autrement, vous êtes en droit de vous absenter pendant vos heures de travail sans perdre un centime de votre salaire.
Bien que l’arrêt de travail pour la ponction ne soit pas inscrit dans la loi, vous y avez droit : généralement, votre médecin pourra vous en délivrer un. Même si vous pouvez vous servir d’un jour de congé ou de RTT pour aller à cet examen, vous n’aurez sans doute pas le choix dans la date. Pensez-y ! La ponction étant éprouvante, vous n’aurez certainement pas envie de retourner travailler après.
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